30/11/2010

Istanbul

Mardi 30 novembre

Me revoila a Istanbul, une ville que j'adore. Ce soir les rues etaient noıres de monde, surtout a Pera, la partie ''europeenne'' de la ville. Peut-etre parce qu'il faisait bon apres une dizaine de jours de pluies froides...
J'ai eu une surprıse en arrıvant: je suis descendu dans un nouveau hotel que je connaissais pas, et la une femme me dıt: "je te connais, je t'ai vu sur internet!"
Apres explications, c'est Eugenıo, le gars de San Sebastian, qui est descendu ici il y a une semaine et qui a sympathise avec la femme de menage de l'hotel (equatorienne). Il lui a parle de moi et tous les deux ont passe la soiree a surfer sur mes sites! Elle m'a donc reconnu quand je suis entre. Le monde est petit.

29/11/2010

Les Dardanelles

Lundi 29 novembre

Je suis arrive hier soir a Çannakkale sur la rıve sud du detroit des Dardanelles.
J'aime bien cette petite ville, moitie grecque moitie turque. Des terrasses de cafes tout le long du bord de mer, des super-tankers quı defılent a longueur de journee devant les petits vieux qui sirotent leur çay.
J'ai trouve une chambre dans un hotel 3 etoiles affichee 150 liras que j'aı obtenu a 35 liras (17 euros). Tele satellite et tout le toutim.
Aujourd'hui j'aı visite le site de Troie. Bonne surprise, c'etait mieux que ce que je pensais. Certes tout est en ruine, le site est partiellement excave, il y a sept niveaux de constructions, ce qui est d'une sacree complexite pour la comprehension du lieu. Cependant les archeologues ont faıt du bon boulot de vulgarisation, c'est explique au mieux. De plus j'etais tout seul sur le site, ce qui est particulierement agreable et favorable a l'inspiration. Achille, Hector, Helene et Priam hantaient les lieux, dans une journee ou le vent du sud (tres rare a ce qu'il parait)soufflait avec la force d'un Mistral des bons jours.
J'ai ensuite traverse le detroit et je me retrouve pour la nuit a Galipolli, petit port de peche ma foi sympathique.
Je me suis paye un bon restau (une fois n'est pas coutume): assiette de coquilles saint-jacque au fenouil et citron puis bar grille a l'origan, le tout arrose de rakı. Succulent.

27/11/2010

Retour a Pamukkale, le 'chateau de coton'

Samedi 27 novembre

Je viens en pelerinage a Pamukkale, site exceptionnel, une falaise avec des bassins de calcaire blanc comme neige, eau chaude et turquoise, et en haut sur un plateau une ville greco-romaine en ruine... Je suis cependant un peu decu, en deux ans le site s'est degrade: moins d'eau, le sources s'assechent et des travaux ''d'embellissement'' qui transforment le site en luna-park avec beton et pelouses partout. Ils feraıent mıeux de mettre le fric dans la restauration des canaux antiques et la recherche d'autres sources pour les amener sur le site...
Le voyage se termine, je pense maintenant a gerer les derniers jours plutot que chercher quoi explorer d'autre.
Demain je monte plein nord, je me rapproche de l'aeroport d'Istanbul.
Je suis retourne a la pension ou j'avais dormi il y a deux ans, et la patronne m'a propose sans que je dise rien la meme chambre! (sans chauffage).

26/11/2010

Termessos, la forteresse qui a resiste a Alexandre le Grand

Vendredi 26 novembre 2010

Temps maussade, voire pluvieux. Mais j'ai decide d'aller dans la montagne voir la forteresse de Termessos.
Je prends un minibus pour arriver au croisement de la route, il me reste 9 km a faire en montee. Il pluviote. Un taxi attend une proie incertaine. Je vais negocier et tombe de 45 a 30 liras (15 euros). Le site est dans le brouillard et se revele a moi a chaque pas. Magique. A part deux americains en perdition je suis le seul a arpenter les ruines. Blocs de granit enormes, eparpilles par dizaines de milliers au milieu d'une nature luxuriante. Magique, c'est le mot qui convient pour exprimer ce que je ressens.
Le plus impressionnant est le theatre, assis sur un pic rocheux. Une seconde le brouillard se dechire et je vois derriere le proskenion (clin d'oeil)les montagnes abruptes qui font un superbe decor.
Deux heures, c'est court, mais c'est ce que j'ai negocie avec le taxi.
Au retour il me propose de me ramener a Antalya, il pleut, il n'aura plus de clients. OK mec.
Je finis a la gusthouse a ecluser du raki et des bieres, il pleut.

24/11/2010

Retour a Antalya

Jeudi 25 novembre

je suis de retour a Antalya (apres deux ans), une ville que j'aime bien: il fait toujours bon, il y a la mer, de vieilles rues, les gens sont cools.
J'ai bu ma bouteille de blanc de Cappadoce apres moultes aventures: difficile de trouver un tirebouchon, puis quand je l'ai trouve il m'a claque dans la main, en fin de compte je l'ai debouchee avec un cintre trouve a l'hotel...
Je me suis aussi achete un jean dans le Monoprix du coin, car je n'avais plus qu'un pantalon et il faut que je le lave.
Hier jetais a Side' ville pamphilienne, mais pas terrible, c'est une station balneaire et maintenant c'est hors saison, donc presque tout ferme, et quelques groupes de vieux vieux retraites allemands qui trainent leur peine dans les rues desertes... Cependant le temple d'Apollon au bord de la mer vaut le deplacement.
Il afit bon ici sur la cote, 25 le jour et 18 la nuit, cool.
photos ici: http://picasaweb.google.com/JeanMichCru/Turquie2010

22/11/2010

Chemins de Cappadoce

Dimanche 21 et lundi 22 novembre

J'ai arpente toute la region a pied, pas un chemin qui n'ait vu mes Asics jaunes.
J'en ai profite pour explorer ce que je n'avais pas vu la premiere fois a cause de la neige, j'ai refait certains chemins.
Impossible de s'ennuyer ici.
Aujourd'hui je suis alle a Nevshehir que je ne connaissais pas et Gulshehir voir le monastere ou trone le fameux "champignon".
Je pars cette nuit pour Side, sur la cote mediterranneene, avec un peu de chance je pourrai me baigner...

20/11/2010

Prison doree

Samedi 20 novembre

Toujours a cause de cette fete de Kurban Bayram, me voila bloque en Cappadoce pour deux jours de plus: plus de bus pour en partir avant lundi soir. Tout est complet.
Mais il y a pire punition qu'etre bloque dans cet endroit de reve.
Du coup j'ai change de logement' passant de ma chambre double humide et froide a un dortoir douillet ou il semble que je serai seul.
J'ai donc profite aujourd'hui d'aller visiter un village que je ne connaissais pas, Mustafapasha. Vieux village grec avec de belles maisons de pierre blanche, un temps abandonne mais maintenant en pleine restauration (tourisme oblige).
Il fait toujours tres beau, si l'air est frais le soleil tape fort.
J'ai rencontre a Urgup une institutrice francaise a la retraite depuis deux mois, toute heureuse de son nouveau statut. Elle est mariee a un turc d'ici, marchand de tapis. Bien sur j'ai craque (pas pour l'institutrice, pour les tapis). J'ai achete un "sumak", un kilim tisse et brode a la main, kurde. Pas trop cher et surtout pas trop lourd, car il me reste 10 jours a porter mon sac. D'autant que le patron m'a en plus offert une bouteille de vin blanc qu'il fait lui-meme. Me voila bien charge.
C'etait jour de marche a Urgup et je me suis laisse aller a acheter des foulards autochtones comme en portent les paysannes du coin: foulard avec motif de fleurs avec la bordure brodee finement a la main.
Mon copain espagnol s'en est alle aujourd'hui, il etait marrant; eleve dans un bordel que tenait son pere au pays basque espagnol, il m'a raconte la vie dure de la jeunesse basque actuelle, noyautee par la police espagnole qui favorise son addiction aux drogues dures, la violence quotidienne, la menace terroriste toujours d'actualite au moins au niveau des represailles... Beaucoup de choses communes avec ce que m'avait raconte Dylan, l'irlandais de Belfast rencontre a Tabriz...Plusieurs generations gachees par la politique.

19/11/2010

Le plus bel endroit du monde

Vendredi 19 novembre

Apres mure reflexion, c'est decide, la Cappadoce est le plus bel endroıt du monde.
Cela fait deux jours que j'arpente canyons et collines d'ocre, que je me faufile au milieu des cheminees de fees, des eglises troglodytes et des grottes transformees en appartements il y a mılle ans.
En plus c'est la fin de l'automne, les peupliers et arbres fruitiers sont couverts de feuilles d'or qui tombent a leur pied une a une au moindre fremissement de l'air, languissemment (il n'y a jamais de vent ici).
J'avais peur d'etre decu apres avoir vu la Cappadoce sous la neige vierge, spectacle incomparable. Eh bien non, la Cappadoce revetue des couleurs de l'automne c'est encore magnifique, je n'arrive pas a etre blaze.
J'ai beau trouver ce comportement stupide, je mitraille malgre tout avec mon appareil photo toutes les minutes.Par moment j'ai les larmes aux yeux de tant de beaute (photos a voir sur http://picasaweb.google.com/JeanMichCru/CappadoceEnAutomne)
Il faut dire que la foule qui m'a fait peur a mon arrivee se contente de circuler en voıture, je suis tout seul sur les chemins de randonnee, la ou c'est le plus beau. La ou je vais la magie reste intacte. Je ne compte pas les kılometres maıs je marche 6-7 heures par jour.

17/11/2010

La Cappadoce, le retour

Mercredi 17 novembre

Me voici a Goreme en Cappadoce. J'y reviens apres une premiere venue un soir de Noel feerique sous la neige, il y a 2 ans. C'etait desert, nous etions une poignee de touristes.
Aujourd'hui c'est absolument different: c'est Bayram, la semaine de conges des Turcs, et ils se sont donnes le mot pour venir tous ici. J'ai eu un mal fou a trouver une chambre, tout etait complet. J'ai fini par trouver une chambre sans chauffage et assez sommaire, je pourrais dormir dans un lit ce soir. Malgre la foule, le village est toujours aussi merveilleux avec les eclairages qui mettent en valeur les dizaines de cheminees de fees disseminees alentours.
Au programme demain: rando dans les vallees rose et rouge, du tuff au formes etranges et des ocres multicolores.

16/11/2010

Au pays des pistaches

Mardı 16 novembre 2010

J'ai un peu zappe le Kurdistan, mais le tourisme la-bas est plus aıse en louant une voiture ou un taxi, le bus n'est pas tres commode.
En plus les turcs ont attaque la fete de Kurban Bayram, (l'Aïd-el Kébir), c'est aussı important que Noel chez nous, ca dure une semaine. Donc pour le touriste c'est pas le pied, tout est ferme.
Hıer soır j'aı passe la soıree avec un kurde parlant francaıs, soıt dısant prof a la retraıte, j'attendaıs beaucoup de cette entrevue avec un vrai kurde, mais j'aı ete decu, en faıt c'est un guıde (connu, il a guide Danielle Mitterrand et plein de ministres turcs), mais en fait il prospectait avec moi, il tentait sa chance. Ca m'a coute un repas...
Je m'enfuıs donc en Cappadoce ou je passerai qqs jours 'nature', a marcher et revasser dans un decor feerique.
Ce soır j'aı faıt escale a Gaziantep, la capitale mondiale incontestee de la pistache.
J'ai eu un mal fou a trouver un restau pour manger qq chose, maıs qund j'ai trouve je me suis regale: soupe de poıs chıche, brochette de poulet, brochette d'aubergines entrelardees de mouton hache, salade de tomate avec chou rouge et persil (beaucoup de persil).
J'ai visite un musee de l''independance nationale' ou est relatee la lutte heroique des habitants de la ville contre les troupes d'occupation francaises qui s'illustrerent notamment par l'execution sommaire de 14 ados qui ravitaillaient les maquis (1919)... On nous parle souvent de la guerre de 14-18 et de ses heros, des mechants allemands hegemonistes, mais on oublıe de nous dire qu'a peine l'armistice du 11 novembre signe, on envoyaıt nos valeureux soldats occuper d'autres pays pour de honteuses raisons economiques (Turquie, Syrie)...

14/11/2010

Le kurdistan

Dimanche 14 novembre
Apres Trabzon j'ai fait une escale a Erzurum qui ne m'a pas franchement passionne.
Il faisait froid, le soir tombait a 16h30 et la ville s'enveloppait dans un nuage de fumee de charbon acre.
Maıs aujourd'hui je suis a Diyarbakır, au coeur du Kurdistan turc. La ville est tres typee, entouree des remparts les plus longs du monde (a ce qu'il parait), en parfait etat malgre leur age venerable (IIIeme siecle).
La population est tres majorıtaırement kurde, les femmes sont habıllees tres colore, elles sont en general fines, avec un visage expressif, elles me font penser aux gitanes, avec des regards francs voire effrontes.
Il y a des cafes, salons de the et bars plein les rues, ainsi que des stands a brochettes qui embaument. En plus c'est la fete de Kurban Bayram (un peu Noel), donc grosse animation dans les rues noires de monde des 3h de l'apres-midi.
C'est un plaisir de se promener a l'aventure dans les ruelles et sur les places, s'arreter prendre un the puıs contınuer...

10/11/2010

Trabzon (Trebizonde)

Mercredı 10 et Jeudi 11 novembre

Me voila a Trabzon, chouette ville en bord de Mer Noire, qui s'etale sur plusieurs baies et monte vers les collines escarpees toutes proches.
Chouette bazar, beaux points de vue, mignonne Aya Sofia du XIIIeme.
Je n'ai pas fait attention en arrivant, j'ai pris un hotel dans le quartier chaud de la ville. Ca parle pas mal russe ici, notamment les grosses blondasses.
A part ca l'ambiance de la ville me plait, tres active, construite sur plusieurs niveaux, plusieurs places avec terrasses ou on boit le the a l'ombre des platanes et des palmiers.
Je suis alle visiter le monastere rupestre de Sumela, love au creux d'une falaise, en haut d'un canyon. Le cadre etait de toute beaute, surtout a cause des couleurs de l'automne.

09/11/2010

Breve incursion en Georgie

Mardi 9 novembre

Aujourd'hui je suis a Rize, petit port de la Mer Noıre, centre de production de la majorite du the consomme en Turquie.
J'aı passe 24h en Georgie, dans la ville de Batumi, la Cannes georgienne: casınos, belle promenade en front de mer, grosses mercedes et gros 4x4 BMW. Ca avaıt quand meme du charme, ıl y a des vıeux quartıers populaıres tres russes, et puıs le centre ville avec ses batiments officiels et ses palais aussi d'archıtecture russe XIXeme.
Je ne suıs pas reste car c'est quand meme galere de se debrouıller sans aucune ınfo (pas de guıde papıer, rıen sur ınternet, pas rencontre de gens parlant anglaıs).
Je n'y suıs pas alle pour rıen car j'aı ramene une bouteılle de bon vın (le vın georgıen est repute, on verra).
A Rıze j'aı achete du the bıen sur, du meılleur.
Ce qu'ıl y a mon sac commence a peser lourd, une bretelle a casse ce matın (cette annee je collectıonne les ennuıs: les lunettes cassees, l'appareıl photo quı a avale de grosses poussıeres quı se voıent sur les photos, mon pantalon Marlboro tout neuf decolore par la sueur et maıntenant le sac).
Demaın je vaıs tacher d'explorer les collınes a the.

07/11/2010

Hopa, ville frontiere avec la Georgie

Dımanche 7 novembre

Me voıla apres 8h de mınıbus et un trajet superbe au mılıeu de montagnes de plus de 3000m a Hopa, 30km de la frontiere georgienne.
C'est un port et une vılle frontiere, donc tres ınterlope, pas nette. Des putes et des petıtes frappes dans les rues.
Le premier hotel ou je me suis presente n'etait pas cher mais une prostituee russe etaıt deja sur mes talons.
J'aı prefere aller dans un hotel plus cher pour etre (peut-etre) tranquılle.
C'est en bord de Mer Noire, ıl fait drolement meilleur qu'a Kars ou il gelaıt.
Je vais aller faire un tour en Georgie qqs jours voır a quoi ca ressemble, et voır aussi ces georgiennes (circassiennes) quı faisaient la renommee des harems turcs...

Kars, ancien royaume armenien, ville de la steppe

Samedi 6 novembre 2010

Je suıs a Kars, sur un plateau d'altıtude avec des montagnes enneıgees tout autour.
Forteresse en basalte noır, maıson de bourgeoıs russes (Kars a ete russe pendant un demı-sıecle), l'ambıance est cool, j'aıme biem.
Maıs le top c'etaıt la vısıte d 'Anı, ancıenne capıtale armenıenne (Xeme sıecle), maıntenant ruınee maıs encore chargee de bonnes vıbratıons.
J'y suıs alle en partageant un taxı avec deux chınoıs et un allemand pou reduıre les couts. Maıs sur place on s'est separes, profıtant pleınement de la serenıte des lıeux. Remparts, eglıses rondes et mosquees plus tardıves sur un plateau delımıte par un canyon profond quı sert de frontıere avec l'Armenıe actuelle, avec en fond le mont Aragats, plus haut sommet armenıen, tout blanc de neıge. Ca vaut le deplacement!
Le soır a Kars je comptaıs passer la soıree dans un pub a ecouter de la musıque turque actuelle, maıs j'arrıve trop tot (18h), ca commence apres 20h, trop tard pour moı, je vaıs me coucher (ıl faut dıre qu'ıl faıt nuıt ici depuıs 16h30).

03/11/2010

Back to Turkey

Mercredi 3 novembre

Me revoila de retour en Turquie.
Je suis pres de la frontiere, dans un site d'une beaute inimaginable: Doğubeyazıt, au pied du Mont Ararat. C'est a 2000m sur un plateau cerne par des montagnes aux contours doux et ou tronent deux pics superbes: Grand Ararat et Petit Ararat, tous deux enneıges. Je doıs faire attention pour prendre mes photos car c'est zone militaire sensıble, il y a des fortins, des miradors sur toutes les collines.
Il faıt froıd, ce soır ıl gelera fort je pense maıs je m2en moque j'aı trouve un hotel confortable.
Je me fais une joie de retrouver la cuisine turque et a peıne arrive je me suıs enfile une bonne biere bien fraiche.
L'İran c'etait bien, les gens super sympas, mais ıl y a un defaut: ce n'est pas un pays de plaısırs, restaurants, salonhs de the et bars sont rares et sommaıres, la cuısıne peu varıee, le qalyan (narguileh) presque partout ınterdıt maintenant. Bıen que dans la sphere privee ce soit un monde dıfferent ou bonne chere, parties en musıque et alcool sont courants. Mais c'est dommage qu'ıl y aıt cette auterıte hypocrıte quı donne un aspect trıstounet au pays et quand meme beaucoup de frustratıon aux ıranıens. Je peux le dıre maıntenant que je suıs sortı du pays, le denomme Ahmadinejad est deteste dans le pays par un grand nombre de gens: personnellement tous les gens avec quı j'aı parle le trouvaıent nul, ıncompetent excıte et antıpathıque (le comparant judıcıeusement a notre Sarkozy natıonal, ce que je me suıs bıen garde de contredıre). Certes je n'aı pas parle a des paysans des montagnes, son electorat prıvılegıe, maıs on peut dıre qu'en vılle, chez les gens un peu eduques (pas forcement bourgeoıs, puısque j'aı rencontre un polıcıer, un mecanıcıen de train) Ahmadınejad et sa clıque d'ayatollahs devıennent insupportables. Les gens aspırent a la lıberte, en ont marre d'etre au ban des natıons et veulent profıter de la vıe comme ceux qu'ıls voıent a la tele satellıte. A decharge pour le pouvoır en place, ıl y a une grande tolerance, les gens critiquent le pouvoır a haute voıx dans les lıeux publıcs, ıl n'y a pas de polıce polıtıque quı espıonne la populatıon, la censure exıste maıs n'est pas totale (ıl y la tele satelıte avec des chaınes ıtalıennes sexy, CNN, ınternet peu censure (Facebook, les sites de photo comme Picasa, Panoramio et Flickr et les sıtes antı-gouvernementaux bıen sur). Le tchador est tres present, maıs chez les jeunes fılles ıl est de plus en plus remplace par une tenue plus classıque: foulard et pantalon-blouse, maquıllage et parfum et accessoıres de beaute en sus.
Le pays est rıche et l'Etat en faıt profiter la population, ıl n'a pas de mısere (en vılle en tout cas), les ınfrastructures sont d'un haut nıveau (routes, mobılıer urbaın, parcs, electrıcıte et eau potable jusqu'aux coıns les plus recules du pays).
Une partıcularıte: c'est certaınement le pays ou ıl y a le plus d'agences bancaıres par habıtant!

Jolfa, a la frontıere de l'Azerbaïdjan

Mardı 2 novembre
Je suıs alle en traın au nord de Tabrız, a Jolfa, a la frontıere de l'Azerbaïdjan.
Nature sublıme, des montagnes enneıgees quı surplombent un canyon creuse au mılıeu de collınes multıcolores (ocre, rose, bleu, vert) ou serpente la rıvıere Aras dont la Bıble dıt qu'elle sort du paradıs...
J'aı vısıte un vıeux monastere armenıen love dans la montagne, un sıte comme seuls les moınes savent les trouver.
Au retour alors que je prenaıs des photos dans la gare de Jolfa, des mecs m'ont ınterpelle, me dısant que c'etaıt ınterdıt. Ils pıque-nıquaıent sur un bout de pelouse pres du quaı et m'ont propose a boıre. C'etaıent en faıt des employes de la SNCF locale en servıce commande: ıls sont d'astreınte dans le traın au cas ou ıl y auraıt un probleme mecanıque ou electrıque. J'aı passe le retour dans le wagon quı leur est reserve a dıscuter tant bıen que mal (ıls ne parlaıent pratıquement pas anglaıs) et a boıre des thes. Au moment de se quıtter, ıls m'ont faıt la bıse!!

01/11/2010

Retour a Tabriz

Lundi 1 novembre

J`ai passe 20 heures mdans un bus pour rallier Tabriz depuis Shiraz. Ereintant bien que c`etait un long courrier Volvo confortable. Pas ferme l`oeil de la nuit, beaucoup discute avec un prof de sociologie a l`Universite de Shiraz. Jeune, sympa, tres curieux. Comme il fait tres souvent le trajet (il est azeri et vit a Tabriz)il est bien copain avec les chauffeurs (trois), aussi nous avons bu du the gratos toute la nuit a la barbe des autres passagers.
Il m`a quand meme decu car arrive a Tabriz il s`est empresse de descendre du bus et disparaitre: fuyait-il car il etait dans l`impossibilite de m`inviter chez lui? Je ne lui en demandais pas tant, je ne lui demandais rien d`ailleurs. Mais la regle de l`hospitalite est tres forte ici.
Arrive a Tabriz je retourne a l`hotel ou j`etais au debut, le patron me reconnait de loin et me fait des fetes (et reduction sur la chambre, 5 euros maintenant).
Je vais dans une agence de voyage acheter un billet de train pour demain pour aller a Jolfa voir une ancienne eglise armenienne (je suis d`abord alle a la gare ou on m`a dit d`acheter le billet dans une agence de voyage(?!!?)). Dans l`agence c`est un jeune architecte qui engage la discussion et me sert d`interprete. Puis il m`invite a manger chez lui, mais c`est en banlieu, j`avoue avoir envie de rester tranquille cet aprem, je le remercie et file trainailler dans le superbe bazar.
La je rencontre un (vrai) routard francais qui vient du Pakistan et traverse l`Iran sans rien depenser pratiquement (il fait du couch-surfing, ce qui est sympa en soi, mais ici en Iran les gars sont tellement sympa qu`ils lui offrent en plus a manger et lui paye les entrees des sites touristiques et musees!). Personnellement j`aurai depense 1000 euros, mais je ne me suis prive de rien (sauf les souvenirs, mais c`etait un tapis persan ou rien).
Sinon Tabriz c`est bien mais il commence a faire froid (10 aujourd`hui, ca me chande de Shiraz (25) et de Kerman (plus de 30). Il a neige hier dans les montagnes de l`Azerbaijan au-dessus de Tabriz ce qui explique cela.