22/12/2011

THE END

mercredi 21 décembre

Après quelques jours à Bangkok où j'ai trainé dans cette ville que j'aime bien, sans vraiment rien faire de notable (une journée au marché gigantesque de Chatuchak, le musée médico-légal où il y a des horreurs à voir), je reprends l'avion pour Paris avec Air India. Vol sans histoire, arrivé à l'heure.
Je finis sur une bonne note: pendant que j'attends mon sac sur le tourniquet, je lis sur un panneau d'information que le TGV Roissy-Marseille qui devait partir maintenant a 40 minutes de retard. Je me dis banco, j'ai le temps de le prendre, je me ferai échanger mon billet qui est valable pour demain matin. Quand le train arrive je vais voir le contrôleur qui se la joue grand prince et me dit qu'il me fait un geste commercial, ok, mon billet est valable pour ce trajet. Et il s'en va, drapé dans sa fierté de chef de train, sans même avoir jeté un oeil sur mon billet.
A peine rentré à la maison je vais sur internet et annule mon billet qui m'est recrédité sur ma carte visa.
Gain: 73€. Merci la SNCF.
Fin du voyage.
A voir: photos noir et blanc d'Angkor ici.

18/12/2011

Fin de voyage annoncée

dimanche 18 décembre

Mon voyage se termine, je finis mes derniers jours à Bangkok.
Cette fois-ci je suis à Siam Classic, une guesthouse qui en jette de l'extérieur mais qui est moins bien que mes précédentes (qui sont full). Je suis toujours dans le quartier de Hualampong, mon préféré.
Aujourd'hui j'ai passé la journée au marché de Chatuchak, un des plus grands marchés du monde.  J'y aipassé pas loin de 6 heures, à la fin j'étais exténué. Il y a de tout, à tous les prix. C'est Auchan, mais en plus sympa, en plus humain. Ca va du jean de marque déclassé au poisson rouge, du foulard en soie au buffet en tek style chinois. Et partout des vendeurs de brochettes, jus de grenade, chips de banane, barquettes de mangue au piment...Moi qui déteste le shopping, je me suis régalé. J'ai même acheté des trucs (épices et pâtes à curry, foulards, un pantalon (4 euros)...
Le soir je mange dans le quartier chinois, 5 euros avec une gde bière (un plat de crabe, un de palourdes, un de poulet, du riz).
Quoi dire de plus? Les thaï sont trop mignonnes...

16/12/2011

Croco, suite

vendredi 16/12

J'ai loué un vélo et exploré la ville historique d'Ayutthaya. Intéressant. La ville est en fait une île encerclée par la Chao Phraya (qui coule ensuite à Bangkok) et une autre rivière.
Plein de temples en ruine, un peu comme à Ankor, en moins bien quand même. Des éléphants se baladent dans les rues, avec des touristes béats sur le dos.

En fin d'après-midi je retourne vers ma guesthouse, et je fais un arrêt au pont où j'ai vu hier à la même heure un crocodile, car cette histoire me tarabuste. A peine arrivé, que vois-je? Mon crocodile qui nage tranquillou. Cette fois j'ai pu le filmer. C'est incroyable cette histoire.
Le soir je retourne au restau d'à côté où officie une serveuse super-mignonne. Je mange tom yam (soupe de poulet épicée à la noix de coco) et curry paneng aux cacahuètes avec moultes bières. Elle est tout de noir et court vêtue, je suis amoureux. Mais un groupe de rock anglais s'installe et attaque son registre, je devine que c'est le pianiste qui se l'est sautée récemment. Enfoiré! Mais il a 20 ans, elle aussi...

15/12/2011

Croco

jeudi 15/12

Me voici à Ayutthaya, ancienne capitale siamoise. Je suis arrivé en fin d'après midi, pas encore vu le site historique mais vu d'autres choses. Les traces de l'inondation du mois dernier, partout de la boue séchée, des montagnes de déchets et détritus au bord des routes et des rues. Il reste encore des zones inondées, mais en gros tout est redevenu normal. En ville l'eau était montée à un mètre cinquante.
A peine descendu du car je me suis engagé sur un pont enjambant les douves de l'ancienne ville historique, en plein centre ville et là que vois-je?
Un  crocodile qui saute de la berge dans l'eau noire et nauséabonde de la douve. Un croco entre un mètre cinquante  et deux mètres de long. Ca a duré une seconde mais je n'ai pas rêvé. D'autant qu'à ce moment-là un bébé croco a plongé lui aussi à quelques mètres de là et s'est mis à nager (je l'ai pris en photo).
Quand j'ai raconté ça à la proprio de ma guesthouse elle ne m'a pas cru et m'a dit que c'est surement un lézard. Que nenni, 2m de long, c'est pas un lézard. Ca me rappelle l'article du Figaro que j'avais commenté méchamment en ligne et qui disait que des centaines de crocodiles s'étaient enfui d'une ferme lors des inondations créant la panique dans la région... Non seulement il n'y a pas de panique, mais même ils ne semblent pas au courant...


World War II

mercredi 14/12

J'ai baigné pendant 4 jours dans l'ambiance "deuxième guerre mondiale". C'est avec les parcs nationaux l'intérêt touristique du coin. C'est ici que les japonais ont construit une ligne de chemin de fer rejoignant la Birmanie en un temps record avec des pertes humaines record elles aussi (100000 morts, dont 10000 prisonniers de guerre occidentaux). J'ai visité le pont de la rivière Kwai, plusieurs musées et cimetières (beaucoup d'hollandais d'ailleurs) et la fameuse "Passe du feu de l'enfer" qui a été le moment le plus dur d'après les survivants (un canyon creusé à la main sur un flanc de montagne rocheuse). Edifiant. Je voulais faire la marche sur le parcours de la voie ferrée (4 heures), mais j'ai écourté vue la chaleur (1h30).
Je suis allé aussi à la cascade Erwan, une cascade à 7 niveaux dans un parc national superbe.
J'ai fait aujourd'hui 200km en scooter pour visiter un temple de l'époque d'Angkor (Meuang Sing) et la passe du feu de l'enfer.
Ce soir j'ai mangé un "hot pot" thaï, succulent et très épicé (3 euros).

11/12/2011

Hello, le soleil brille, brille, brille

dimanche 11/12

Quand je vous dis que les chauffeurs de taxi sont tous des enfoirés:
Gentiment je hèle un taxi avec taximètre (ils sont réputés plus honnêtes que les autres) pour me rendre à la gare de l'Ouest, qui s'appelle Bangkok Noi Railways Station ou Thonburi Railways Station (beaucoup de lieux ici ont plusieurs noms différents). J'appuie ma demande en montrant l'endroit sur le plan. Le chauffeur file et se tanque dans un embouteillage (on est dimanche, je me suis baladé dans les rues, il y a peu de circulation ailleurs). Je surveille le parcours et bien que ce ne soit pas celui-là que j'aurais pris si je conduisais, je laisse faire. On arrive bientôt tout prêt de la gare (je connais les lieux, j'y suis allé hier acheter mon billet de train).

 Et là, sans crier gare, le chauffeur s'engage sur un pont et retraverse le fleuve. Je lui dis "qu'est-ce que tu fais?", il marmonne en agitant la tête et se tapant le front  l'air de dire "qu'un con, je me suis trompé".

Je regarde le compteur, 80 baths. Je ne lui donnerai pas plus quoiqu'il arrive.
Et voilà qu'il tourne, vire, prend des viaducs.
Je reconnais tout d'un coup la rue où nous sommes: c'est la rue qui mène à l'ambassade de Birmanie que j'ai faite à pied il y a deux mois, direction diamétralement opposée à la gare.  Là je m'énerve, je lui dis que je n'aime pas qu'on me prenne pour un con  et qu'il n'aura pas un sou.
Il s'arrête et me dis de descendre.
Bon, j'ai eu une balade gratuite d'une demi-heure, mais je ne suis toujours pas à la gare. Il y a plusieurs taxis et moto-taxis dans la rue mais soit ils font semblant soit ils sont cons, mais personne ne comprend où je veux aller. Enfin deux serveurs d'un restau se joignent au groupe, et j'ai la bonne idée de dire Kanchanaburi, tchouk tchouk tchouk. Ils ont compris et expliquent au chauffeur qui comprend à son tour.Ouf.  Je monte et lui précise qu'on va tout droit, pas de circonvolutions ou zigzags. On roule bien 20mn, il  zigzague un peu je crois, soit, et on arrive à la gare, j'en ai pour 80 baths!
Trois heures de train et je suis maintenant à Kanchanaburi, la ville du....

du pont de la rivière Kwaï !!

Je ne savais pas où descendre, aussi j"ai pris un tuktuk et me suis laissé amener à la guesthouse de son choix. Super: pour 15 euros, j'ai un bungalow sur pilotis pour moi tout seul au bord de la rivière Kwaï, vue imprenable sur les marécages. Le top.
Le soir venu je vais au marché de nuit manger un barbecue thailandais, la même chose que je mangeais à Siem Reap: viandes et poissons grillés par soi-même sur un brasero, légumes (dont champignons) cuits dans le bouillon à côté: 3 euros. On se sert à volonté...

Au fait, la Thailande subit maintenant une vague de froid, la région de Chiang Mai est déclarée officiellement "zone sinistrée" avec aide gouvernementale: il y fait froid! 17-18 degrés, les gens n'ont pas l'habitude ( et pas de vitres au fenêtres).


10/12/2011

Retour à Bangkok

samedi 10/12

En entrant en Thailande je comptais me faire encore des plages, sur l"île réputée de Koh Chang, pas loin de la frontière.
Je suis donc d'abord allé hier dans la sympathique petite ville de Trat (base de départ pour l'île) où j'ai pris une guesthouse rudimentaire à 3 euros. Il y a un marché couvert intéressant ainsi qu'un marché de nuit où j'ai mangé des fruits de mer pour presque rien.
Il pleut plus ou moins depuis hier et le temps est gris. Sur internet la météo prévoit ce même temps pour toute la semaine.
En me promenant dans la rue je tombe sur un bar tout neuf qui ouvre ses portes.J'y entre boire une bière et le patron me dit que je suis son premier client et qu'il fait aussi guesthouse. Banco, je réserve une chambre pour demain, je serai le premier client de la gh aussi. Je décide par la même occasion que j'irai demain au marché de pierres précieuses de Chantaburi, à 100km d'ici et reviendrai dormir ici. On s'entend pour que je laisse mon sac à dos à 8h du mat avant de prendre le bus.
Ce matin j'étais à 8h pétantes devant la guesthouse flambant neuve. Fermée. Je vais boire un café plus loin. Je reviens à 8h30, toujours fermée. Il démarre mal son business le mec. Il perd son premier client.
Mes plans sont chamboulés (si on peut dire), je décide autre chose: départ immédiat pour Bangkok. A 9h je suis dans le bus qui arrivera à Bangkok à 14h30.
Je vais à une nouvelle adresse (Baan Hualampong GH) mais toujours dans le quartier de la gare Hua Lamphong, près de Chinatown. Très bien, maison en bois, je suis tout à fait en haut, mes grandes fenêtres sans vitre m'offrent une vue panoramique sur le quartier.
Je prends le "vaporetto" qui circule sur le fleuve Chao Phrata pour aller à la gare de l'ouest acheter un billet pour demain (pour Kanchanaburi pour aller voir le pont de la rivière Kwai).
Le niveau de l'eau a bien baissé, mais les sacs de sable (et de ciment) sont toujours là, tout au moins aux abords du fleuve. Ailleurs (dans le centre ville) tout est redevenu normal.

08/12/2011

Bye bye Cambodia

jeudi 8 décembre

Je passe ma dernière journée au Cambodge dans le patelin de Kho Kong, à la frontière sud-ouest avec la Thaïlande. Il pleut, les rues sont boueuses. Les gens ne sont pas très ouverts ni souriants. On dirait que tout le village fait la gueule.
Dans ma guesthouse, c'est un client qui m'a donné les clés de la chambre, puis un enfant qui m'a fait remplir le registre. Vu personne d'autre.
Je mange le soir dans un restau du porc au poivre vert et "holy basil";: ce holy basil c'est cette feuille verte que je trouvais super bonne en Inde (notamment avec le chicken 66 et dans les curries verts): c'est en fait une variété de basilic, piquante et très parfumée. La patronne est très mignonne et souriante, mais elle semble  japonaise...

06/12/2011

Orteils en éventail

mardi 6 décembre

Je suis à Sihanoukville depuis dimanche. C'est la station balnéaire number one du pays. Agréablement surpris que l'endroit en soit à un stade encore pas trop avancé du tourisme, mais ça ne va pas durer, ça construit dans tous les sens.
Il  y a 3 plages immenses, j'ai eu le flair de trouver une guesthouse sur la plage la plus belle et la plus pratique. Chambre au bord de la piscine, wifi, frigo, coffre-fort, le luxe quoi, pour moins de 20€.
Mon périple tourne dramatiquement aux vacances de rentier.
La faune alentour n'est pas des plus agréables: beaucoup de vieux cons avec des jeunes cambodgiennes que je trouve un peu tristes. Les chauffeurs de tuktuks (ils râlent car je ne les prends jamais) me proposent  à voix basse toutes sortes de services dont je n'ai que faire...
Aujourd'hui j'ai fait le tour de la ville à vélo. Pas facile car la ville s'éparpille sur plusieurs collines pentues.
J'ai failli me faire bouffer par 3 molosses agressifs près d'un hôtel de plage coréen qui me barraient la route. J'ai foncé dans le tas (à vélo) en criant et donnant des coups de pied, j'en suis sorti sans une morsure mais j'ai eu chaud.
La mer est chaude et belle, je reste encore un peu.

03/12/2011

Phnom Penh, suite

samedi 3 décembre

J'ai passé 3 jours à Phnom Penh, je repars demain, pour la plage cette fois: Sihanoukville.
Je me sens un peu en roue libre, pas très dynamique ni motivé. Trop de touristes et l'environnement adapté à cet afflux de touristes.
J'ai visité qqs trucs, palais royal, musée national...
Ce matin je suis allé au "marché russe", un grans marché réputé (j'y ai effectivement croisé des russes).
J"ai acheté un pantalon en lin car celui que j'avais acheté en Birmanie est déjà naze: décoloré par la transpiration  et déchiré par l'usure à l'entrejambe. Ai acheté aussi du poivre de Kampot, apparemment très réputé et une écharpe khmère (style vichy).
Hier j'ai très mal mangé dans un restau pour foreigners, aujourd'hui je suis allé dans un BBQ autochtone, je m'en suis mis plein la lampe: veau à la broche (j'en ai pris deux portions) et une carafe d'un litre de bière pression, accompagné par des légumes et herbes crus (on verra demain...).
Je n'ai pas encore parlé des cambodgiennes: elles sont très mignonnes.
Dommage qu'il y en ai tant qui fassent la pute.


01/12/2011

Journée spéciale "génocide"

jeudi 1 décembre

Hier je suis venu à Phnom Pehn après 8h de bus. Je loge à l'hôtel Indochine, le charme des années 50, mais ils n'assurent pas, ils m'avaient promis une chambre avec balcon donnant sur la promenade de bord de rivière, là où tout se passe le soir, mais ils l'ont donné à qq'un d'autre. De colère j'ai réservé pour demain une chambre avec "riverview" chez le concurent à 50mètres (le prix n'est pas lemême mais c'est une histoire de principe).
J'ai passé la journée plongé dans l'horreur de l'histoire récente du Cambodge: j'ai visité la prison spéciale S21, un lycée situé dans une rue résidentielle tranquille transformé en 1975 en prison et centre d'interrogatoire. La barbarie à l'état brut, des milliers de gens, hommes, femmes et enfants sont passés par là pour y être détruits. Tortures moyenageuses, mais méthodologie moderne: chacun était inscrit sur un registre, mesuré, pesé, photographié. Ce qui surprend le plus c'est les aveux des bourreaux qui se disent aussi victimes que les autres et qui apparemment n'ont pas été inquiétés plus que cà. Il faut dire que les Khmers rouges, c'est toute une génération toujours présente dans la société: la plupart des gens de mon âge que je croise dans la rue ont été peu ou prou khmer rouge... La visite secoue, ça me rappelle Auschwitz, les lieux sont chargés de mauvaises vibrations malgré le décor presque bucolique.
Je pars ensuite en moto-taxi à 15km voir les "killing fields", le lieu d'exécution des prisonniers de S21.
L'endroit est mignon, frangipanniers, étang et arbres fruitiers. Mais là ont été tués à coup de manche de pioche puis enterrés dans des fosses communes plus de 10000 personnes, femmes et bébés compris. Au sol traînent encore dents, bouts d'os et débris de tissu.
Pour me remettre je vais le soir manger dans un restau "buffet à volonté" que j'ai trouvé sur une pub. Je m'en mets plein la panse, dont des "demoiselles du Mékong" grillées, un genre de homard d'eau douce.
Chevauchée sauvage à l'aller et au retour en moto-taxi dans une circulation démente.

29/11/2011

Battambang

mardi 29 novembre

J'ai loué une mobylette et filé visiter les sites du coin. Malheureusement c'est pas facile, pas de panneaux ou alors écrits en khmer. Je galère pour trouver mon chemin, les gens que j'interroge ne comprennent pas ce que je cherche. Bref, je réussis à trouver le temple de Phnom Sampov, perché sur un rocher, mais je ne verrai pas la "grotte de la mort" où gisent les cadavres de victimes des khmers rouges. De même je ne trouve pas le fameux "bambou train", karts bricolés qui utilisent la vieille ligne de chemin de fer française, ni l'ancienne usine d'embouteillage de Pepsi Cola...
Le soir je me fais une bonne bouffe au Gecko Bar, restau sympa où le personnel est embauché sur des critères sociaux: serveuses avenantes...

Croisière

lundi 28 novembre

J'ai passé la journée sur un bateau pour rejoindre Battambam depuis Siem Reap. Au départ on traverse le lac, puis une zone marécageuse remplie de liserons d'eau (le bateau est tombé en passe, l'hélice bloquée par les racines des liserons), puis une rivière bordée de cases en branchages et bambou. Dans le bateau il y avait une douzaine de russes, nouveaux riches et têtes à claques: ils étaient équipés d'appareils photo comme pour un grand reportage pour Géo, et mitraillaient n'importe quoi, en permanence, notamment les gens qu'on rencontrait (au départ ils ont mitraillé trois enfants sans discontinuer pendant 10 minutes, malgré leurs dénégations). De vrais cons. Heureusement dans l'après midi ils se sont calmés, ne supportant plus le cognac qu'ils avalaient depuis 10h du matin.
Me voilà à Battambang, petite ville tranquille avec qqs traces de passé colonial.

27/11/2011

Angkor, again

dimanche 27 novembre

Toujours en visite à Angkor. Hier je suis allé sur des sites plus éloignés, à l'arrière d'une mobylette conduite par un serveur de la guesthouse qui voulait vraiment gagner qqs dollars. Ensuite j'ai traîné dans Siem Reap, dans le quartier des touristes. J'en suis revenu passablement dégoûté par tout ce fric qui circule  en certains endroits, souvent tenus par des étrangers en plus. Les locaux , dans les petits jobs, voient passer les dollars sous leur nez et n'en empochent guère. C'est la Dolce Vita pour certains, mais ils parlent ne parlent pas cambodgien. De voir des petits cons de 25 ans en Harley Davidson pétaradante foncer dans les rues où doivent s'écarter d'adorables  gamines de 5 ans qui font les poubelles, ça me fout vraiment les boules.
Ce qui me fout les boules c'est aussi de voir le train de vie des ONG, gros 4x4 vitres fumées, hôtels 4-5 étoiles pour les gars de l'Unesco, Croix Rouge ou autres organisations bien pensantes. Il n'est pas dit d'ailleurs que les petits cons en Harley ne travaillent pas là...
Aujourd'hui j'ai changé de guesthouse, la "Babel" commençait à m'échauffer les oreilles. Mon lit n'était jamais fait, hier la télé était en panne, et toujours le sourire mielleux des serveurs et du patron. De plus dès qu'on mettait le nez dehors des dizaines de chauffeurs de tuktuk te demandaient quand est-ce que tu te décidais à faire appel à leur service (la guesthouse se trouve dans une impasse de 30m, il y a au moins 30 tuktuks qui y stationnent en permanence).
Comme par hasard il y avait une erreur dans la note: ils me comptaient 6 nuits au lieu de 4...
Je suis allé à 50m sur l'avenue dans une autre guesthouse moitié moins chère et aussi bien, sourires faux-cul en moins.
J'ai acheté aussi un billet pour aller en bateau à Battambang. Ce voyage aura été très aquatique...
J'ai ensuite refait un tour sur le site d'Angkor pour revoir ce qui m'avait le plus plu: Ta Prohm, Banteayi Kdei, Bayon et Phnom Bakheng, le site sur une colline où les foules se précipitent pour le coucher de soleil (moi je descendais quand tout le monde montait).
Le soir je suis retourné à mon barbecue préféré, c'est trop bon. Je suis allé aussi à la fête annuelle de la communauté japonaise de Siem Reap. J'ai été impressionné par la prestation d'élèves de karaté ceinture blanche qui faisaient une démo de katas.

25/11/2011

Angkor, encore et encore (facile)

vendredi 25 novembre

Hier et aujourd'hui j'ai exploré méticuleusement le site d'Angkor. La réalité est à la hauteur des images qu'ont s'est construit dans la tête: c'est réellement féerique.
Je ne me lasse pas d'arpenter les éboulis de pierres moussues, dans des clairs-obscurs au fond de la jungle.
Difficilement descriptible, il faut voir les photos (qui ne retranscrivent pas exactement ce que l'on voit).
 J'y vais à vélo (malgré la forte pression des tuk-tuks et autres casse-couilles), c'est le meilleur moyen pour profiter des sites. Je fais en moyenne 30 km dans la journée, pénible avec la chaleur mais gratifiant.
Ma guesthouse est un peu décevante malgré le prix. C'est tenu par un couple italo-norvégien qui se la coule douce. Hier il y avait une "party" où se sont retrouvés les expats norvégiens du coin. Jolies blondes de 25 ans court vêtues, j'ai siroté quelques cocktails au bar puis suis allé (complètement pêté) regarder "La déchirure" dans ma chambre (je l'ai téléchargé la nuit dernière, dans le cul Hadopi!).
Le restau de barbecue d'avant-hier était bon mais pas très clean, car j'ai passé tout le lendemain sous Lopéramide. Hier je suis allé dans un autre barbecue (pour touristes celui-là), 2 fois plus cher et moins bon.
Aujourd'hui je suis donc retourné dans le premier et m'en suis mis plein la panse. J'ai été accueilli comme l'enfant prodigue car j'avais laissé l'autre fois un demi-dollar de pourboire ( j'ai réitéré cet soir).
On verra si demain je dois réattaquer le lompéramide (j'ai tout bien fait cuire cette fois-ci).
Angkor encore et encore, car j'ai pris un pass-semaine, je n'ai donc pas fini d'y aller trainer mes guêtres.

23/11/2011

Siem Raep

mercredi 23 novembre

Me voici à Siem Raep, la ville proche d'Angkor. Pas vu grand chose car arrivé juste avant la nuit, après 10 heures de bus. J'ai par contre vu des milliers de chauffeurs de tuktuk et autres moyens de locomation à qui on pense son temps à dire "non, merci".
La campagne sur la route était intéressante, grande plaine avec rizières et cocotiers, les villages sont typiques aussi, s'étirant le long de la route, avec une marre aux canards devant chaque maison, maison sur pilotis haut perchée, toute en bois, accès par une échelle. Ca ne semblait pas très pauvre, moins qu'au Laos en tout cas, et plus propre. Le parti communiste est très présent dans tous les villages.
J'ai pris une guesthouse un peu plus chic que d'habitude, comptant rester un peu plus longtemps que d'habitude.
Ce soir j'ai mangé dans un restau pour locaux, spécialisé dans le "barbecue": sur un brasero il y a un plat bombé et percé où on pose les trucs à griller (viande, poisson) sur les bords il y a de l'eau qui bout pour les légumes. On se sert à volonté. La note: 3 dollars.

22/11/2011

Embrouilles à la frontière

mardi 22 novembre

J'ai passé les jours précédents au sud du Laos: d'abord à Champassak, un site Unesco qui consiste en un temple vieux de 1500 ans, pas terrible mais situation exceptionnelle à flanc de montagne.
Je suis allé ensuite aux fameuses 4000 îles. Déçu, à la fois trop touristique et trop calme. Il y a tris îles où on peut aller, je suis allé sur la plus grande, la plus calme, la moins baba cool. En fait c'était vraiment trop calme, je m'y suis fait chier. Les gens sont cool, mais cool, que ça en devient énervant. A 8h je commande un petit déj avec café noir. On m'apporte 15mn après un café au lait. Je rends le café et là j'attends 45mn pour avoir mon café noir. Mais c'est pas vicieux, le  serveur est parti en mobylette emmener qq'un, puis a oublié, quand il est revenu je le lui ai rappelé, il a oublié encore... Je me suis payé un tour des îles en barque, on est tombé en panne sèche, car ils mettent juste le nécessaire, ou un peu moins...
Il ya un peu d'arnaque aussi quand même: pour partir de cette île on doit passer par la guesthouse qui vend un billet de bus "standard international", départ 8h, 3 heures de trajet.
En fait c'était le gros bordel, on a changé 3 fois de mini-bus, attendu une heure à chaque fois,  les chauffeurs tentaient de servir d'intermédiaires pour le passage de frontière et récolter une partie des dollars qui changeaient de main ( aussi bien les gardes frontières laotiens que cambodgiens exigent un bakchich (2$ à l'heure actuelle, plus un check-up médical bidon à 1$ chez les cambodgiens). On se sent vraiment la vache à lait qui se fait plumer. Je suis arrivé à destination à 16h30 au lieu de 11h...
Bref, j'ai passé la frontière et me trouve ce soir à Kratie, au nord Cambodge. Les gens sont encore une fois adorables, souriants, ouverts. Mais je fatigue, je ne vais pas rester et vais aller directement à Siem Raep (Angkor), voir la merveille nationale. Je resterai là-bas quelques jours. Après on verra. J'ai des dollars plein les poches, c'est ici la deuxième monnaie nationale.


17/11/2011

Embourgeoisement

jeudi 17 novembre

J'ai décidé de retourner aujourd'hui à Vientiane en avion. J'aurai fait une escapade d'un jour dans la plaine des jarres. Je m'embourgeoise un peu, car prendre l'avion en voyage c'est pas dans mes habitudes. Mais le billet vaut 65€, le vol dure 30mn, alors que le bus met au moins 11h...
Hier je suis allé voir 3 agences de voyage pour acheter le billet. Dans la première il n'y avait qu'un gamin, j'ai préféré éluder. La deuxième m'a dit qu'il n'y avait pas d'avion le jeudi, pas plus que le mardi ou le dimanche. Pourtant je suis venu ici un mardi... La troisième était prête à me vendre un billet, mais la bureau était tellement bordélique et la nana tellement peu professionnelle que je suis parti. Le gars qui m'a loué la moto m'a indiqué l'agence de la Lao Airlines pas loin d'ici, mais fermée à cette heure. Donc ce matin je débarque à l'agence à 8h et pour 65€ j'ai eu mon billet (le fonctionnaire attitré (le Laos est une république populaire démocratique) a quand même mis 25 minutes pour me faire le billet). Mais j'ai tout mon temps...

16/11/2011

La plaine aux Jarres

mercredi 16 novembre

J'ai chevauché un scooter toute la journée sur des pistes pas possible pour visiter la plaine aux jarres: ce sont trois sites, collines en fait, jonchées de jarres en pierre d'un à deux mètres de hauteur. Il y en a des centaines et personne ne sait à quoi ça correspond. On sait juste qu'elles datent de 500 av JC.
De plus c'est un secteur qui a été bombardé d'une manière délirante par les américains entre 1965 et 1973. Le Laos a reçu plus de bombes que l'Allemagne et le Japon réunis dans les années quarante. Et le pays n"était même pas en guerre!! Le problème est qu'à peine 70% des bombes ont éclaté (bravo la qualité américaine), la campagne regorge toujours de tas d'engins potentiellement dangereux, notamment des bombinettes qui arrachent les jambes quand on marche dessus (une personne par jour tombe dessus aujourd'hui encore, merci pour le cadeau made in usa). Quand on visite les sites on doit marcher entre des balises blanches indiquant le terrain déminé. Hier j'ai visionné un DVD relatant cette guerre secrète menée par la CIA et les hmong (certains sont encore cachés dans les montagnes, traqués comme des bêtes). Il y avait des interviews de cadres de la CIA qui disaient qu'ils aimaient ce pays, les gens gentils, la nature luxuriante, et ils ont installés une base aérienne secrète pour bombarder le pays pendant 9 ans! en toute bonne conscience. Hannah Arendt avait raison , ce sont ces gens là les vrais monstres, les gens qui font leur sale job en toute bonne conscience...

15/11/2011

De la sérendipité appliquée au voyage

mardi 15 novembre

Hier j'avais averti mon hôtel que je resterai 3 ou 4 jours.
Parallèlement je ne savais pas exactement que faire ces jours-ci, louer une mobylette, prendre un tour pour faire un trek dans un parc national proche, ou même aller visiter "la plaine des jarres", à 11h de bus d'ici. Quant à  Vientiane c'est tellement petit que j'en ai déjà fait le tour en un jour.
Ce matin j'ai été réveillé par des mecs bruyants, qui parlaient fort (le russe apparemment) et toussaient comme des tuberculeux. J'ai pris le petit déj dans le jardin et me suis aperçu que les russes venaient d'arriver et logeaient dans la chambre juste en dessous de la mienne (parois en bambou). Finie la tranquillité pour cette nuit
J'ai donc décidé de réagir et une heure après j'avais un billet d'avion pour Phonsavan (la plaine des jarres), dans l'est, départ 13h...
En attendant je suis allé chez la coiffeuse, me faire tondre comme un moine bouddhiste.

14/11/2011

Vientiane encore

lundi 14 novembre

Balade toute la journée dans Vientiane. La ville n'est pas très jolie ni riche culturellement, mais c'est sympa, tranquille. On dirait une sous-préfecture de province. Peu de circulation, peu de gens dans les rues, peu de pubs, éclairage public la nuit très basique. Les services publics affichent encore leur nom en français, même s'il n'y a plus grand monde qui le parle. L'ambassade de France touche presque le palais présidentiel, le lycée français le plus huppé de la ville est tout près, mais ce sont apparemment les chinois qui sont plus influents politiquement et économiquement.
Ce soir j'ai mangé coréen , super bon, j'ai eu du mal à renter à pied à mon hôtel tellement j'avais mangé (pour 5 euros). Cette année c'est vraiment un voyage gastronomique!

13/11/2011

Embrouille à Vientiane

dimanche 13 novembre

11 heures de bus pour faire la superbe route de montagne Luang Prabang - Vientiane.
Les paysages sont grandioses, surtout du côté de Vang Vieng: montagnes karstiques en forme de pains de sucre recouverte d'une jungle dense.
J'avais repéré sur Lonely Planet un hôtel apparemment chouette à un kilomètre de la gare routière.
Une fois arrivé, j'hésite d'y aller à pied car il fait déjà nuit. Ok pour un tuk-tuk. Selon ma vieille technique j'évite ceux qui attendent à l'arrivée, je fais le tour de la gare et interpelle un chauffeur qui fume une clope, solitaire. "Villa Lao, Thanong Noug Duang". Il ne connait pas! Je retourne aux premiers chauffeurs, ils me demande 40000 kips, puis 30000, puis 20000 (ils savent déjà où je vais, l'autre les a briffé). Bon je monte, 2 américains attendent déjà. Et là on attend, car 3 passagers qui payent le prix fort ça ne lui suffit pas. Il charge des cagettes de légumes, des poules, des valises, jette mon sac à dos sur le toit sans aucun égard. Au bout de dix minutes je craque, je reprends mon sac et file à pied sur la route plongée dans l'obscurité. Un kilomètre à pied, ça ira. Le problème c'est que je marche, je marche et la route n'en finit pas, ça ressemble à une zac, pas à la ville. Au bout de 40 mn je me dis que vraiment Lonely Planet déconne, leur plan est complètement faux, pas à l'échelle. Un tuk-tuk vient à ma rencontre, je le prends. Il veut 40000 kips, pas moyen de baisser, j'accepte. Il roule dix minutes avant d'arriver à la Villa Lao! Je descends, pose mon sac par terre et lui dis d'attendre, je vais voir si il y a une chambre de libre. J'ai pas fait trois pas que ce con fait une marche arrière et roule sur mon sac!! Ils m'auront tout fait! Heureusement j'avais l'ordi dans mon petit sac à dos que j'ai à l'épaule.
La Villa Lao est une super adresse: une des moins chère de la ville (16 euros) mais c'est la classe, vieille maison restaurée, toute en bois, bambou et rotin. Lit bas avec moustiquaire, parquet,  ventilo de plafond, tv sat, wifi, sdb privée. Le prix s'explique par le fait qu'elle est un peu loin du centre et que pour y accéder on doit entrer dans une ruelle aux odeurs putrides, style bidonville.
Le veilleur de nuit m'apprend que la gare "routière du nord" a été déplacée cette année à dix kilomètres plus au nord...

12/11/2011

Luang Prabang jour 3

samedi 12 novembre

J'ai changé de guesthouse  pour aller à celle juste à côté. Moitié moins cher mais moins bien aussi.
J'ai acheté un billet de bus pour Vientiane demain.
J'ai ensuite loué une mobylette pour me rendre à un chouette endroit : des chutes d'eau assez impressionnantes dans un cadre de rêve: forêt tropicale entretenue comme un parc.
Ce matin j'ai assisté au début de la construction d'un pont de bambou au-dessus de la rivière qui traverse la ville; ce soir il est à moitié fini, et tout ça sans matériel, juste de l'huile de coude...
Sur internet j'apprends que la ligne de chemin de fer Mandalay-Myitkyina, que j'ai prise il y a un mois, a été plastiquée par les guérilleros Kachin...

11/11/2011

Luang Prabang, jour 2

vendredi 11
Ce matin le ciel est bas et gris, je me sens fatigué: je ne fais rien jusqu'à midi. Ensuite, le soleil étant apparu, je me balade dans la ville, explorant des ruelles où embaument les frangipaniers. Je passe de l'autre côté du Mékong pour explorer une grotte assez vaste qui fut un temple bouddhiste.
Ma guesthouse me virant demain ("saturday:full"), je suis allé réserver une chambre dans l'établissement d'à côté.
Belle lumière en fin de journée.

10/11/2011

Luang Prabang, jour 1

jeudi 10 novembre

La guesthouse que j'avais trouvé hier était clean mais un peu chère et surtout avait des cloisons en papier mâché: j'entendais respirer mon voisin de chambre.
Je suis donc parti en chercher une autre de bon matin et ai trouvé une guesthouse de charme, toute en bois, mobilier en tek, wifi, baignoire, très spacieux. La classe quoi, pour à peine plus cher que la précédente (12000k au lieu de 10000, mais c'est la catégorie nettement supérieure).
Je suis allé ensuite à mon rdv, et le gars (So Pha) y était. J'ai passé la journée avec lui. Il m'a baladé sur la mobylette de sa copine (il économise pour se marrier avec elle l'an prochain si tout va bien), on a mangé chez ses parents (un peu informel, les parents étaient très aimables mais ne sont pas restés longtemps avec nous, ne parlant pas anglais ni français). J'ai mangé du "lap", c'est apparemment la spécialité lao, du hachis épicé. Hier à Pak Beng j'avais mangé du lap au buffle, ici c'était au poisson. Aspect suspect, grisâtre et semi-liquide, mais bon en fait.
Le gars est sympa mais il est jeunot (25 ans) et surtout parle très peu et mal l'anglais. Notre communication a été difficile, seule la volonté de communiquer a permis de le faire.
On a fini la journée par un apéro avec son meilleur copain, bières et en cas laotiens (chèvre grillée accompagnée d'herbes diverses).
Je lui ai offert trois livres d'apprentissage de l'anglais, (ce qui m'a permis de visiter le vrai marché pour les locaux, pas pour les touristes), j'espère que ça lui servira, car il est volontaire et serait heureux de parler anglais.
Ce soir je me délecte de surfer sur internet depuis mon balcon en tek qui surplombe un vieux temple. Ensuite je retournerai au marché de nuit pour manger des grillades.
Luang Prabang c'est la dolce vita dans son sens étymologique: la douceur de vivre. C'est calme, lent, mignon, propre, tempéré, souriant. Demain je vais m'attacher à faire des photos qui permettent de comprendre cette ambiance (si j'y arrive).

09/11/2011

Descente du Mekong

mercredi 9 novembre

Luang Prabang.
Je viens de descendre du bateau apres deux jours de navigation sur le Mekong. Eaux boueuses, rochers et tourbillons, il y avait pas mal de courant en cette fin de saison des pluies (qui n`est toujours pas terminée d`ailleurs, il a plu toute la journée).
Je me suis un peu ennuye, il y avait pratiquement que des touristes, dont certains detestables par leur egocentrisme (une conne de vieille allemande s`est octroyée deux sieges et regardait en souriant sans honte des laotiennes avec bébé qui s`asseyaient sur des bouteilles de gaz ou autre siege inconfortable).
A la fin cependant, un jeune est monté et on a discute un peu. Il m`a invité a manger dans sa famille demain. On verra si ça tient.
Mon mal aux reins se calme un peu mais ne passe pas.
Ce soir j`ai fait un tour du marche de nuit et ai mange dans une rue entierement dédiée a la bouffe: brochettes, grillades (ils font le poulet a la crapaudine comme au Portugal). Pour 1 euro tu remplis ton assiette de toutes sortes de choses. J`ai super bien mange pour 4 euros.
Je n`ai pas vu grand chose de la ville mais le peu que j`ai vu promet: on se croirait dans un film sur l`Indochine francaise (genre l`Amant). Une désuétude charmante...

08/11/2011

Laos

lundi 7 - mardi 8 novembre

J'ai traverse le Mekong et me voila au Laos.
Il n'y avait pas une heure que j'étais la, que deja j'etais amoureux d'une belle laotienne.
J'ai aime les birmanes, j'adore les thai, et maintenant ce sont les laotiennes qui me tournent la tete.
Un dicton en Asie dit que la plus belle femme aurait les yeux d'une indienne, la peau d'une birmane et le sourire d'une thai. Je le modifierai en disant que ce serait une laotienne qui aurait les yeux ...
Des qu'on est au Laos on se sent bien: pas de harcèlement de la part des tuktuks et  taxis, rabatteurs ou rabats-joie. Le laotien est bonne pâte, réservé, lascif et tranquille. Ca fait du bien. J'aime. De plus les prix sont très bas: 66cl de bière c'est moins d'un 1 euro, une chambre avec sdb privative et tv: entre 5 et 8 euros, un repas dans restau entre 2 et 5 euros. La monnaie est le kip. 11000 kips=1 euro. On a des billets plein les poches, en plus ils se ressemblent tous. Hier j'ai retire 3 millions de kips pour passer la semaine...
Depuis hier matin j'ai une douleur persistante aux reins. Je me suis offert un massage a la croix rouge locale. Une jolie et jeune masseuse m'a entrepris, mais je crois qu'elle a aggrave mon cas car j'ai eu mal toute la nuit et j'ai mal dormi.
Aujourd'hui j'ai attaque la descente du Mekong qui se fait en 2 jours entre Huay Xai et Luang Prabang. Ce soir je suis a mi-chemin, à Pak Beng, hameau au bord de l'eau rempli de guesthouses et de restaus pas chers. J'ai ete de mauvaise humeur toute la journée, a cause de mes reins d'une part, a cause de certains glands avec qui je partage le bateau d'autre part: des americains grande gueule et une allemande égocentrique. On est 70 touristes sur ce bateau, c'est pas franchement local...
Ce soir j'ai mange du buffle haché a la citronnelle...

06/11/2011

Balades

samedi 5 et dimanche 6 novembre

Hier je suis parti à vélo visiter un temple délirant en dehors de la ville, couleur blanc et lumière: c'est un artiste thai devenu riche qui l'a créé: il est tout blanc incrusté de débris de miroirs. A l'intérieur une fresque avec Bouddha, certes, mais aussi les Twin Towers en flamme, une station spatiale, des robots... Superbe. Je suis ensuite allé à la campagne visiter des grottes creusées dans un pain de sucre, et transformées en temple bien sûr. 50 bornes à vélo, c'est pas de moi ça.
Le soir il y avait grand marché de nuit du samedi en ville: dans une rue de 2km de long, des milliers de vendeurs qui vendaient de tout, dont de la bouffe, et des milliers de badauds. J'ai mangé des grillons grillés et un autre insecte genre pince-oreille, des brochettes faites d'une feuille (de citronelle peut etre) farcie avec du riz gluant, des cacahuètes et noix de cajou et enfin une brochette de porc caramélisé et des sushis. Chaque chose pour un demi-euro. Il y a avait aussi des groupes de musique et un bal, puis ensuite feu d'artifice et lâcher de lanternes dans le ciel (cloches en papier avec une bougie dessous qui la fait s'envoler). Ca c'est de l'animation commerciale!
Aujourd'hui j'ai loué un scooter Honda (125cm2 quand même, il arrachait). Je suis allé à 100km de là près de la frontière birmane voir un village (Mae Salong) créé par les troupes en débandade du KuoMingTang. Tout est écrit en chinois, ils sont tous chinois d'ailleurs. J'ai vu quelques vieilles femmes Akkhas et Lisu aussi, de retour du marché. Rien de passionnant à visiter, mais le trajet était chouette, route de montagne avec beaux panoramas et air frais. A midi j'ai mangé dans un restau du village du poulet noir au bouillon à la mode yunnanaise: très gouteux, on aurait dit du gibier!
Au retour j'ai fait un crochet par un village qui était le quartier général du roi du trafic d'opium dans les années 70. J'ai visité son camp abandonné... Maintenant il coule des jours heureux en Birmanie.
Le soir je mange au marché de nuit de Chiang Rai: pour 4 euros, je mange un morceau d'épaule de boeuf au barbequeue, des beignets de crevettes avec frites et une bière.
pour les photos c'est toujours sur https://picasaweb.google.com/JeanMichCru

04/11/2011

Cap au nord

vendredi 4 novembre

J'étais hier à Chiang Mai, ville sympathique mais vraiment trop courue par les touristes, surtout des sexagénaires bedonnants et anglophones, tout ce que je déteste.
J'ai donc pris un bus pour Chiang Rai, plus au nord, pas loin des frontières birmanes et laotiennes. Mais c'est pareil, touristique, propret, mignonnet. Ca manque de peps. On est à la porte du Triangle d'Or et on se croirait en Suisse... Je vais quand même rester là le week-end car je fatigue un peu, j'irai peut-être aussi explorer la montagne à la recherche d'aventure.
Sinon mon "stage gastronomique" se poursuit. Ce soir j'ai mangé dans le marché de nuit de Chiang Rai: autour d'une cour il y a des dizaines d'échoppes qui vendent à manger, et au milieu, des tables. Poissons, crevettes, brochettes de viande, beignets divers, vers de bambou, grillons et cigales grillées. il y a le choix. Pour ce soir j'ai été sage, j'ai mangé une espèce de carpe grillée. Hier j'avais mangé au marché de nuit de Chiang Mai des huîtres pochées servies avec des scramble-eggs. Délicieux.

02/11/2011

Changement de cap

mercredi 2 novembre

Mardi je me suis baladé dans les quartiers d'affaire de Bangkok, courant d'un centre commercial à un autre. J'ai pris le Sky Train, le métro aérien local, mais j'ai aussi beaucoup marché, ne pouvant me déc der à laisser de l'argent à des chauffeurs de taxi que j'exècre.
Pas une goutte d'eau en vue. Ce qui confirme bien ce que je pensais, l'inondation ne touche que les banlieues populaires, comme d'hab. Mais peut-etre le centre va -t-il connaitre l'eau, car les prolos en ont marre de patauger dans l'eau pendant que les riches sont au sec: à la suite de manifestations spontanées, ordre a été donné d'ouvrir un peu les vannes qui maintienent l'eau au nord pour protéger le centre...
J'ai sagement attendu mon train dans la gare, direction le sud de la Thailande, et les plages de Ko Lanta (sea, sex and sun, avec un peu de chance)...
L'affichage électronique l'annonçait à 17h, voie 4. A 16h45 je m'approche du train, mais qq chose me chiffonne: sur la voie 4 un panneau indique un autre horaire et une autre destination pour le train qui attend. Je demande à un employé qui passe par là: à cause de fortes pluies au sud, train annulé! Mon train est annulé, il n'y a aucune annonce (en anglais tout au moins) et l'affichage numérique n'est pas réactualisé! Bon, je me fais rembourser le billet, réfléchis dix minutes autour d'une bière, puis achète un billet pour Chiang Mai, plein nord. Destination radicalement opposée, mais le train part à 18h.
Je passe la nuit dans un wagon en 1ere classe (c'est la seule place qui restait). A ma grande surprise (quoi que...) à 8h on n'est pas arrivés. A 10 non plus, ni à 11. En fait on arrive a midi et demi, 5h de retard.
Me voilà à Chiang Mai, ville ma foi sympa, bien qu'un peu trop peuplée de sexagénaires blancs et bedonnants (oui, je sais...).
Je trouve sur un trottoir une couturière qui va me réparer mon pantalon en coton déchiré, puis trouve une boutique où acheter ma tenue tropicale: chemisette et pantalon en coton extra-fin, style moustiquaire. La piaule que j'ai trouvée est pas mal, murs en bambou et rotin, ventilo, sdb intégrée, wifi: 7,5 euros. J'ai réattaqué mon stage culinaire, la bouffe thai est délicieuse: à midi riz sauté au curry vert et poulet, 1 euro.


31/10/2011

Bangkok, ras, je confirme

lundi 31 octobre

Je me suis baladé à pied toute la journée dans le centre ville. Très peu d'eau et seulement aux abords immédiats du fleuve. C'est cependant impressionnant de voir ce fleuve large de plusieurs centaines de mètres, avec un fort courant et qui se trouve à un mètre ou plus au dessus de certaines rues. Mais les services municipaux, l'armée et la police (tous très très présents partout) semblent bien organisés et maitriser la situation: l'ambiance est calme, les gens vaquent à leurs affaires même si manifestement l'activité et la circulation sont réduites.
Toutes maisons et tous commerces ont des sacs de sable ou une murette improvisée devant la porte. Des pompes recrachent un peu partout l'eau dans les canaux ou dans le fleuve. Le centre ville touristique n'est pratiquement pas touché, j'ai dû quitter mes chaussures pour marcher dans l'eau jusqu'aux genoux une seule fois.
Les plus heureux sont les pêcheurs: c'est pêche miraculeuse pour tous, des poissons énormes qui sautent affolés près des rives.
J'ai acheté un billet de train pour l'île de Kolanta où je vais jouer les touristes standard pendant qqs jours, le temps que le pays retrouve ses esprits.

30/10/2011

Bankok, rien à signaler

dimanche 30 octobre (bis)

Me voilà à Bangkok et je n'ai rien vu de l'apocalypse décrite dans les médias. Certes je n'ai pas vu grand chose, je suis arrivé de nuit et ai filé directement de l'aéroport à ma guesthouse. Le macadam n'est même pas mouillé.
Mais les maisons ont toutes des sacs de sable sur le pas de porte et les rues sont étrangement vides. La 1ère ministre thaï a donné un congé exceptionnel à tout le monde jusqu'à demain. Les bourgeois sont partis sur les plages du sud. J'attends qu'ils reviennent pour y aller à mon tour.
Sinon maintenant que je suis sorti de Birmanie je peux dire que je suis allé hier traîner du côté de la maison de Suu Kyi. J'y suis allé mollo, le patron de ma guesthouse m'ayant fortement déconseillé d'y aller, la police secrète campe en permanence dans le coin et fiche tous ceux qui s'en approchent.
Mais j'ai vu le quartier, quartier résidentiel très chic au bord d'un grand lac. Je suis allé ensuite voir la maison de son père, Bogyoke Aung San, devenue musée, mais ils l'ont fermée et ne l'ouvrent plus qu'un jour par an. Il ne faut pas croire quand même, mais Aung San est presque l'équivalent d'Ataturk en Turquie, il y a des avenues et des statues de lui partout, dans toutes les villes. C'est le héros national numéro un, même pour la junte. Simplement elle évite d'en parler à cause de sa fille qui porte le même nom, s'en revendique l'héritière politique et les remet en cause en permanence.
La capitale Nay Pyi Taw où je suis allé passer qqs heures est un délire mégalomaniaque assaisonné d'incompétence: tout est grand, immense, mais pour rien, sans utilité. Des milliers de lampadaires éclairent l'herbe alors que le pays est plongé dans le noir faute d'électricité suffisante...
Il y a une pagode, certainement l'une des plus grande de tout le pays, toute neuve, sur une colline d'où on la voit de partout. Il y a aussi un parc d'attraction grotesque: sur le thème de l'eau, c'est immense mais on passe son temps à marcher pour pas voir grand chose. De temps en temps des palmiers en plastique peints de couleurs vives (les palmiers poussent à l'état naturel dans la campagne environnante), des troncs d'arbre en ciment peint, une fausse cascade, une fausse grotte, une piscine où on se baigne tout habillé, une colline où on entend des enregistrements de cris de tigres, lions et singes... Des familles et des couples déambulaient là d'un air atone, ni triste ni gai, sans expression; ça m'a fait une drôle d'impression, ça m'a rappelé des films de science fiction décrivant un monde artificiel, sans sentiment...
L'intérêt c'est que le touriste est un spécimen rare là-bas, je suis sûr que je suis le deuxième backpacker à s'y être aventuré après le gars de Lonely Planet il y a 5 ans...
Enfin très bonne nouvelle: mon ordinateur portable qui ne marchait plus depuis deux jours à Rangoon, remarche aujour'hui: je crois que c'était le taux d'humidité affreux qui perturbait ses circuits.

Birmanie: fin de l`episode

dimanche 30 octobre

Je quitte aujourd`hui la Birmanie, bonjour la Thailande inondee.
Internet etant ici tres difficile a avoir, j`ai peu communique. Depuis Bagan je suis alle a Magwe, une petite ville plus au sud ou il n`ya rien a voir sinon la Birmanie profonde. Mais j`ai galere pas mal, les moyens de transports etant sommaires. Je suis alle aussi dans le nouvelle capitale, Nay Pyi Taw. C`est comme on dit, grandes avenues (2x 8 voies) vides, la ville s`etant a perte de vue mais avec beaucoup de vide. En fait ca m`a donne l`impression d`etre a l`aeroport de Roissy, sans les aerogares: grandes pistes separees par des hectares de gazon...
Je suis reste 3 jours a Yangon (Rangoon) pour finir, me reposer un peu et profiter de la vie populaire en errant dans les rues populeuses et retourne a la pagode Shwedagon, merveille des merveilles.
Mingalaba, le Myanmar!

24/10/2011

Bagan, deuxieme jour

24 octobre 2011

Journee velo encore, mais a midi j`en avais marre de visiter des temples, j`ai arrete.
J`ai rencontre dans un restau le comptable personnel d`Arno, le chanteur belge destroy que j`aime bien. Le gars se paye 6 mois de voyage en Asie du Sud Est, tranquille.
Aujourd`hui j`ai massacre mes lunettes de soleil: j`ai glisse dans un escalier boueux d`ue pagode abandonnee, les lunettes a la main: elles ont amorti ma chute mais les verres sont nazes.  Il y a deux jours c`etaient mes lunettes blanches dont j`ai fendu un verre en les faisant tomber.
C`etait pas mon jour aujourd`hui: j`ai eu un velo qui derraillait tout le temps, et quelqu`un m`a chourave mes jolis tongs en velours lors d`une visite de temple; heureusement il y avait pas loin la meme paire que les miennes, je suis parti avec...
Temps ensoleille, apres les inondations de la semaine derniere, les gens revivent.
Je pars demain plus au sud, dans une ville ou il y a un etang de boues volcaniques.

23/10/2011

Bagan, site touristique majeur

23 octobre 2011
J`ai passe une journee super a velo  a explorer le site de Bagan: des kilometres carres de temples et pagodes des siecles derniers (certaines de mille ans). Superbe.
C`est un site majeur, au niveau du Grand Canyon ou d`Hampi, en Inde, auquel ca ressemble beaucoup d`ailleurs.
J`ai de la chance, j`arrive, et il fait soleil (pour les photos c`est mieux, pour faire du velo aussi). La region sort de plusieurs jours de pluies intenses.
Difficile a decrire, mieux vaut voir les photos (ici). A un moment j`ai aide des nanas a tirer un palan plein de sable pour la restauration d`un temple. Elles ont bien ri, le contre- maitre par contre faisait la gueule que je distraie ses ouvrieres.
Aussi incroyable que ca paraisse, hier j`ai regarde la tele locale et qu`ai-je vu? Un reportage d`Amnisty International Hollande sur le massacre des moines en 2007!!! Je n`en suis pas encore revenu, comme quoi tout doit etre relativise, rien n`est noir ou blanc, tout est en teintes de gris...
Demain je reprends le velo. Des dizaines de temples a voir encore.

22/10/2011

Aventure, vous avez dit aventure?

22 octobre 2011

Je suis aujourd`hui dans le site touristique majeur de Birmanie: Bagan.   Je viens d`arriver, je n`ai encore rien vu, mais ca promet.
J`ai connu pas mal d`aventures  la semaine passee. Ares deux jours de train mortel je me suis retrouve a Myitkyina, la ville le plus au nord que les touristes peuvent visiter (hormis Putao qui est dans le contrefort du Tibet et pour lequel il faut un permis special).
A Myitkyina j`ai loue une mobylette pour me rendre a la ``source`` de la riviere Irradawy. 50 km de piste, a Myitsone, pour atteindre en fait la jonction de deux rivieres qui deviennent des lors l`Irradawy. Avant d`y arriver, j`ai essuye un controle de militaires, puis contourne une base militaire et longe une ville nouvelle fantome (photos interdites). Le site n`etait pas mal,  sans plus. Une fois de retour je suis alle sur internet, sur wikipedia. Et a qu`est-ce que j`apprends? Que je me trouvais sur le site du futur barrage controverse et dont la construction a ete suspendue il y a qqs jours. Le barrage de Myitsone! Je comprends mieux ce que je viens de voir, la ville nouvelle pour les depaces, la base militaire...

Je sympathise avec Jay, un amerloque de l`Ohio et Dao, une vietnamo-suissesse. Nous nous retrouvons le lendemain sur une pirogue motorisee a destination de Bhamo, au sud, un jour de navigation (on a choisi le bateau rapide, le lent le fait en 2 jours). Il va pleuvoir pendant presque tout le trajet. Confort precaire: on est assis sur une planche, des plastiques nous `protegent` de la pluie, on est serres comme des sardines. Partis a 8h, nous nous arretons au niveau d`un petit village a 11h30. Pas d`eplication. On attend des heures. Dao parle chinois, et il y a plusieurs chinois sur le bateau (il y a une grosse communaute chinoise dans le coin, soit chercheurs d`or, soit sur le chantier du barrage). Les chinois nous renseignent un peu, ils ont deja fait le trajet. Des rebelles Kachin (nous sommes dans l`etat kachin) sont tres actifs ces temps-ci et ont lance des escarmouches pres de Myitkyina. C`est l`armee qui nous a arrete car les environs ne sont pas surs.
A 16h  j`en ai marre, je propose a Jay d`aller discuter avec les militaires. Nous entrons dans le campement provisoire etabli dans le village et demandons a voir l`officier superieur. Un caporal parlant anglais se propose d`aler voir l`officier que nous ne verrons pas. Mais il revient qq temps puis tard nous disant d`attendre encore 2h puis nous pourrons repartir.
Une heure apres on  voit une escouade partir. A 17h30, ordre est donner d`appareiller. Une demi-heure plus tard, nouvel arret, un mec en civil, mitrailleuse sous le bras controle les billets des autochtones. On repart mais  la nuit vient de tomber. Nous filons a la lumiere de la pleine lune (pas de lumiere sur le bateau) pendant une demi-heure, puis le pilote s`arrete dans un petit village.  Petit bouiboui ou on mange chaud, puis la patronne nous heberge (les 3 touristes)  dans sa propre maison en bambou constituee d`une plateforme et d`une chambre fermee, toit en chaume.  Dao dort dans la chambre avec la patronne, Jay et moi sur la palteforme, au pied d`un autel ou trone un bouddha avec offrandes et bougies.
Je suis reveile le matin par la patronne qui fait sa priere devant le bouddha, chouette reveil.
On repart a 7h sous une pluie battante et fort vent de face. La pirogue zigzague au milieu de l`Irradawy,. A un moment la riviere se retrecit, de gorosses vagues, ca tangue. On ne voit rien, les plastiques censes nous proteger nous bloque la vue. Le pilote coupe le moteur, on se met a faire des cercles comme un vulgaire bout de bois. J`ai la reellement commence a m`inquieter, reflechissant a quoi emporter avec moi dans l`eau et qui je tacherai de sauver (un enfant, sa jolie maman ou la vieille recroquevillee de peur derriere moi?).  Mais bientot le fleuve s`elargit, la pluie ralentit, le moteur repart.
On arrive a midi a Bhamo, on prend une chouette chambre d`hotel, douche chaude et grand lit.
Bhamo est une bourgade sympa, il y a la fete, j`y vais le soir avec Jay et assiste meme a un spectacle. On dort deux nuits. Des hollandais qui viennent d`arriver nous disent avoir entendu des coups de feux et vu comme `un feu d`artifice` en arrivant a Bhamo. Un commercant chinois pres de l`hotel nous dit que ce matin il y a eu une embuscade mortelle a Myitkyina. Il nous montre des gens arrivant sur des mobylettes super-chargees: des villageois qui fuient la zone des combats.

Le lendemain nous voila sur le ferry gouvernemental qui doit nous emmener a Mandalay en 1jour et demi.
Tout se passe bien toute la journee. On dort sur le pont en fer (on a achete une natte avant de monter) au milieu d`une foule incroyable.
Un flic se trouve sur le bateau et se presente a nous si on a besoin  d`aide. Mais il va vite devenir saoul et a un moment va faire preuve d`autorite et rabrouant les gens couches par terre. Jay se met a l`engueuler (l`autre lui a marche sur le pied), je dis aux gens de ne pas bouger. Le flic perd la face devant tout le monde et file. Il revient qq temps plus tard, l`air mauvais.  Il tente de recouvrer la face a faire copain copain. Au bout d`un moment il s`adresse a moi et baragouine je ne sais quoi en faisant le geste de tirer au revolver et disant Mandalay...
Le reste du voyage il y aura 3 types qui viendront nous observer d`un oeil mauvais et nous suivre lors des des deplacements sur le bateau. on echange nos coordonnees mutuelles avec Jay au cas ou, je donne les miennes a Dao.
Le soir venu le capitaine fait dire qu`on s`arrete pour la nuit, les eaux sont trop basses (on est encore en saison des pluies, il y a des inondations pas loin en Thailande et les eaux sont basses...). Nous repartons le matin et arrivons a Mandalay a 23h, fourbus. Le flic dort. Le bateau continue sur Yangon.
Bon hotel assez chic pour se remettre de nos emotions.
Je reste un jour a Mandalay, je visite en moto-taxi un site a 20km qui s`appelle Sagaing: plusieurs collines couvertes de pagodes en or, le long de l`Irradawy. Chouette site.
Au retour je vais chez un artisan qui fabrique des feuilles d`or que les fideles achetent dans les temples pour les coller sur les bouddhas. J`achete une feuille de banian qu`une femme dore devant moi a la feuille d`or (recto-verso):10$.
Et nous voila aujourd`hui ou j`ai passe la journee dans un bus climatise pour touristes (une fois n`est pas coutume) pour venir a Bagan.
Il y a des traces d`inondatons ici qui datent de la semaine derniere. Les routes etaient defoncees, on a traverse plusieurs rivieres en cru et meme roule a un moment sur la voie ferree! Il semble que ce soit une mousson particulieremnt forte cette annee en Asie du Sud Est...






13/10/2011

Je m`enfonce dans le pays birman


je 12
Toute la nuit et la journee dans le train, mortel. Il faisait 40 degres bien qu`il n`y ait pas de fenetres dans le compartiment. Mais le train roule a 20km heure, ca ne fait meme pas de courant d`air... C`est pourtant la classe superieure que j`ai pris, mais c`est malgre tout basique. Je discute avec qqs passagers, dont un pasteur baptiste birman. Il y a beaucoup de chretiens chez les Kachins, les missionnaires ont fait du bon boulo. Au bout d`un moment j`interromps notre discissuion car il est tres interesse par la prostition a Paris ou il desire aller bientot (il me demande mes coordennees pour une demande de visa touristique  pour la France).. Trajet:23h. Je me retrouve le soir a l`YMCA du coin, bonne adresse sympa.

Me 12
J`ai la bonne idee d`aller au zoo de la ville, non pas que les animaux soient interssants, mais c`est jour ferie ici (l`equivalent du Diwali indien ou de la fete des lumieres lyonnaise), les gens ne travaillent pas et vont au zoo en famille pique-niquer. Je vais ensuite a la piscine attenante pour me rafraichir, mais il y a trop de monde, je me contente de siroter des Myanmar Bias (beers) au bar de la piscine. Je commande un plat de canard en barbequeue un peu cher, mais en fait on me sert un demi-canard (du coup c`est pas cher du tout). Une petite brise salutaire frole l`eau de la piscine avant de venir a moi.
Comme c`est la fete, une chanteuse de hard-rock chante dans le bar sur un bande son enregistree.
Je prends le train de 16h20 (qui part a 18h) pour le nord du pays: Myitkyina, capitale de l`Etat Kachin.


Ma 11
Je loue un velo et vais a 10km au sud voir le fameux pont en teck le plus long du monde (1,2km). Pas mal. Tout autour des marchands de souvenirs, bars, gargotes. Je mange du crabe frit et des beignets divers, tres bon pour qqs dollars.
Je bois pas mal de biere aussi, je suis au bord de la deshydratation tellement il fait chaud. Je trouve meme une biere a la spiruline qui a la propriete de rendre jeune!

Premiers jours en Birmanie


lu 10/10
 Arrivée 5h du matin. On se regroupe avec les catalans et deux français pour aller en taxi à une guesthouse du centre (à 6km de là).
Sommaire la chambre, mais 7$. Comme elle n'est libre qu'à 8h, j'attends patiemment.
Puis je vais à la gare me renseigner sur les trains allant au nord, à Myitkyina. Au bureau d'information pour étrangers, une nana qui a eu son boulôt pour d'autres compétences que la sténographie, me renseigne dédaigneusement et m'annonce le prix des couchettes à 50$ (Lonely Panet les donne à 40). Je suis sûr qu'elle va se mettre 5 à 10$ dans la poche. Pas question. Je retourne à la guesthouse pour leur demander de m'acheter le billet. Pas possible, il faut passer par la gare. Je retourne à la gare et m'adresse carrément aux guichets. Pas évident, car rien n'est écrit en anglais et les fonctionnaires m'ont l'air désabusés. Pourtant un gars se charge de l'affaire et me fait un billet en 1ere classe à 27$ (il me dit que c'est le seul train que les touristes ont le droit de prendre, et il n'y a pas de couchettes).
Je file ensuite en moto-taxi à la colline qui domine la ville. Le gars part dans le sens inverse, je ne sais s'il fait l'imbécile où s'il ne comprend rien, je dois lui montrer la carte et désigner des repères pour qu'il comprenne où on va. Mais il est très souriant, il se tape le front avec l'air de dire "que je suis con!" et m'emmène là-bas. Un escalier couvert comme souvent ici monte avec un dénivelé de 200m jusqu'à un Bouddha géant, debout et tendant le bras vers la ville. Je le grimpe pied nu (obligatoire), la chaleur est étouffante (36°) j'arrive là haut totalement trempé. Mais il y a un peu d'air,  je reste une paire d'heures pour sécher.
Je marche ensuite plusieurs heures dans la ville, traverse des marchés moyennageux, suit des moinillons qui font la quête de nourriture (apparemment matin et soir, car ce matin je les ai vus aussi). Certains n'ont pas plus de 5-6 ans. Il y en a des dizaines du côté du marché aux fruits et légumes. Je suis très fréquemment interpellé par les chauffeurs de taxi, mini-taxi, tuk-tuk, cyclo-taxi (ils sont équipés d'une espèce de side-car pour deux personnes qui se toiurnent le dos). Ils ne supportent pas de voir un blanc marcher. La ville est intéressante, plus animée que Yangon. Au centre de la ville trône une ville-palais fortifiée d'un kilomètre de côté, entourée de larges douves pleine d'eau. Ca a des airs de Cité Interdite...
En fin d'après midi je cherche un bar où boire une bière (je suis totalement déshydraté), mais je marche 40mn pour le trouver, du coup je m'envoie trois choppes. Je vais pour manger dans une adresse de LP, mais la serveuse est antipathique (elle m'a donné un menu sans les prix et le prend de haut quand je lui demande les prix. Je vais ailleurs et mange une  très bonne soupe chinoise de pâtes à l'agneau dans un boui-boui.
Beaucoup de choses font penser à l'Inde dans ce pays: ils mâchent de la noix de bétel qui fait cracher rouge, boivent du thé au lait et à la cardamone (le thé vert chinois, sans lait, est toujours servi gartuitement même dans les boui-bouis de rue). La cuisine birmane n'est pas terrible, c'est un mélange de cuisine chinoise basique et de cuisine indienne. Les brochettes sont surtout d'abats divers. Ethniquement c'est assez varié, il y en a qui n'ont pas du tout les yeux bridés, et d'autres extrêmement bridés, certains à la peau presque noire, d'autres jaune. L'étranger est encore ici à Mandalay une curiosité, souvent les gens qui me croisent me font un large sourire.

di 9 octobre
Comme promis la nuit a été calme, j'ai dormi 10h. Je loue un vélo et file sur la rive est du lac. En route je vois un panneau indiquant Red Moutain Vinery. Degustation. Ok. Je grimpe (montée raide jusqu'à la cave viticole. J'avais entendu dire qu'une entreprise faisait du vin dans la région. En fait celle-ci en est une autre, installée là depuis 8ans mais elle ne vend du vin que depuis 2 ans. J'ai la chance de rencontrer le responasable de la cave qui est un jeune français sympa et qui me fait la visite. La cave appartient à un gars qui a fait fortune dans le rubis et autres pierres, parlementaire, et qui s'offre comme un jouet une cave vinicole. Le français a carte blanche et budget quasi illimité pour faire du bon vin. Le gars s'éclate, il fait une dizaine de vins différents, il a planté une douzaine de cépages qu'il teste et s'amuse a créer des vins. Comme il a travaillé à Tokai (Hongrie) il est en train de créer un vin doux en s'inspirant du processus de Tokai (raisin sec macérés dans vin jeune). Il a aussi travaillé en Nlle Zélande et Chili. Il m'apprend qu'il attend d'une minute à l'autre des gars du guide du routard, car maintenant il faut qu'il se fasse connaître (pour l'instant ils n'ont pas vendu de vin).
Je passe ensuite à la dégustation, 2000k, de 5 vins, tous excellents à mon goût. Un rosé (avec un goût fumé !?), deux blancs (muscat type Rivesaltes et un Sauvignon très fruité, un rouge (syrah en fût de chêne). Chapeau le petit jeune. Il est conscient du potentiel de son vin dans cette zone touristique appelée à se développer très vite les années qui viennent. Mais le proprio s'en fout, son vin c'est pour offrir (backshish).
Je continue une heure à vélo, vais voir une pagode dans la montragne, sans intérêt, puis rentre en pédalant fort car je dois bientôt prendre un bus.
Je prends un bus brinqueballant qui va à Mandalay en 11h.

Sa 8 octobre
La nuit a été infernale: ma chambre doit être à moins de 50m du lieu de la fête "payenne": sono à fond qui passe de la variété asiatique, chanteuses live, théatre chinois...ça n'arrête pas de la nuit. Heureusement je suis mort de fatigue et j'arrive à dormir 8h malgré tout. Je veux changer d'adresse mais la proprio me jure que la fête est finie, ce soir ce sera calme...
Chouette journée en bateau sur le lac. Je partage la barque avec les catalans. On va d'abord voir passer un bateau-pagode contenant les 4 bouddhas se rendant à un autre village. Le bateau tout de dorures, est tiré par une vingtaine de bateaux actionnés à la rama par les jeunes des environs du lac. A chaque village sont bateau magnifiquement décoré. Musique, pétards.
On file ensuite visiter plusieurs villages, certains sur pilotis, un marché à moitié inondé les pieds dans l'eau, une fabrique de tissage artisanal, des champs de tomates et autres légumes, flottants... Mais le plus beau c'est un vieux temple de plusieurs siècles, à moitié en ruines, mais dont de nombreux stupas sont actuellement restaurés et redorés. Le mélange vieux et neuf au milieu d'une espèce de jungle est plein de charme. J'achète une aquarelle des lieux faite par une jeune villageoise plutôt douée.
Un gars vend des casques coloniaux en palmier style "armée des Indes", beaucoup en portent ici, mais c'est un peu encombrant, je verrai plus tard (3 euros à négocier, ils vendait aussi un chapeau en rotin tressé très fin, 7 euros).
Le soleil tape fort sur l'eau. Une curiosité des lieux est le mode de navigation des pêcheurs locaux: ils se tiennent sur une jambe et manoeuvrent la rame avec l'autre. C'est assez malin car ils ont les mains libres pour actionner leur filet. De plus c'est efficace car ils vont assez vite.
J'achète un billet de bus pour Mandalay, demain am, 10h de trajet de nuit.

 ve 7 octobre
On arrive à Nyaungshwe, ville du lac Inle, à l'aurore. Chouette vision d'eau et de brume.Tout alentour ce sont marécages et canaux.
Je vais à une guesthouse que des espagnols m'ont conseillé (des catalans de Barcelone me suivent, c'est fou ce qu'il y a d'espagnols en Birmanie). Elle est très bien placée, à côté de la pagode qui est en fête. J'assiste d'ailleurs à 6h au départ de la procession qui mène 4 bouddhas vers une autre pagode (ils les promènent ainsi pendant 18 jours).
Je loue ensuite un vélo et vais me balader dans la campagne environnante. Les birmans que je croise sont très souriants et beaucoup m'interpellent. Je vais prendre un bain dans une source d'eau chaude aménagée (5$). Chouette balade.
Le village est plein de petits hôtels mais c'est bon enfant, et puis je ne vois que très peu de touristes.
La proprio de la mienne me propose de partager demain un bateau avec d'autres pour faire le tour du lac. Départ 6h.


j 6 octobre
La proprio de la guesthouse m'a acheté un billet de bus pour le lac Inle (en prenant une royale commission de 60%!).
Je me rends à la gare routière en taxi; 45mn: la gare est encore plus loin que l'aéroport. Gare routière est un grand mot: c'est plutôt un dépotoir, une décharge sauvage, un noman's land.Des bus dans des états lamentables en réparation partout. Le sol est en terre battue détrempée par les pluies. Heureusement mon bus est correct, je vais y rester 14h. Au début du voyage on roule sur une espèce d'autoroute en béton, rectiligne et plate. Mais bientôt on attaque la montagne, trajet épique: route défoncée (je ne suis pas sûr qu'il y ait du macadam), crevasses, trous, glissement de terrain, et encombrée de camions et bus. On doit faire du vingt de moyenne, le bus cahote dans tous les sens. A un moment on croise un camion qui git à la verticale sur un côté de la route, ça vient juste de se produire. Je ne ferme pas l'oeil de la nuit.

me 5 octobre
Balade dans Yangon. Visite de temples dont en fin d'après midi la merveille birmane: le temple de Shwedagon, un ensemble de stupas, chapelles, petits temples dorés à l'or fin, sol en marbre blanc. Extraordinaire.
La ville me rappelle l'Inde, il ya d'ailleurs pas mal d'indiens. C'est délabré, de beaux bâtiments coloniaux anglais sont rongés par les mousses et la pourriture. Plein de marchands sur les trottoirs, des marchés colorés partout.
Je change dans le marché Bogyoke Aung San (du nom du père de Suu Kyi) 200$ et 100€. Le changeur, petite frappe nerveuse, se montre très circonspect pour mes dollars, il m'en refuse un pour une éraflure quasi-invisible. Le fait que les birmans ne veuillent que des billets neufs est confirmé, tout au moins pour les dollars (moins difficile pour les euros, quant à leur monnaie ils s'en foutent). Le gars me propose bien sûr toutes sortes d'autres choses, mais quand je lui dis que je ne tiens pas à goûter aux prisons birmanes, il file.


ma 4 octobre
Yangon
Une heure de vol pour arriver de Bangkok. Il fait nuit.
Je donne au taxi que je prends à l'aéroport l'adresse de la guesthouse où je veux descendre. Il me dit dans un anglais exécrable qu'elle n'existe plus, elle a été détruite. A d'autres, je connais la ficelle. Arrivé à l'adresse, pas de guesthouse mais un immeble d'habitation tout neuf. Je demande au gars de m'emmener à une autre mais il dit qu'il veut un supplément car c'est loin (c'est faux, sur mon plan c'est à deux rues de là). J'y vais à pied, et je trouve facilement bien qu'il soit difficile se repérer dans une ville inconnue (et sans lumière, pas de reverbère). Elle est complète. Je vais à une suivante et là je prends la dernière chambre qui est pour trois (20$, mais je n'ai pas le choix).
La proprio (très aimable) me prête 15000 kyats (15€) pour aller manger dans le quartier (je mange un poisson grillé avec une bière birmane, 6€).