22/12/2011

THE END

mercredi 21 décembre

Après quelques jours à Bangkok où j'ai trainé dans cette ville que j'aime bien, sans vraiment rien faire de notable (une journée au marché gigantesque de Chatuchak, le musée médico-légal où il y a des horreurs à voir), je reprends l'avion pour Paris avec Air India. Vol sans histoire, arrivé à l'heure.
Je finis sur une bonne note: pendant que j'attends mon sac sur le tourniquet, je lis sur un panneau d'information que le TGV Roissy-Marseille qui devait partir maintenant a 40 minutes de retard. Je me dis banco, j'ai le temps de le prendre, je me ferai échanger mon billet qui est valable pour demain matin. Quand le train arrive je vais voir le contrôleur qui se la joue grand prince et me dit qu'il me fait un geste commercial, ok, mon billet est valable pour ce trajet. Et il s'en va, drapé dans sa fierté de chef de train, sans même avoir jeté un oeil sur mon billet.
A peine rentré à la maison je vais sur internet et annule mon billet qui m'est recrédité sur ma carte visa.
Gain: 73€. Merci la SNCF.
Fin du voyage.
A voir: photos noir et blanc d'Angkor ici.

18/12/2011

Fin de voyage annoncée

dimanche 18 décembre

Mon voyage se termine, je finis mes derniers jours à Bangkok.
Cette fois-ci je suis à Siam Classic, une guesthouse qui en jette de l'extérieur mais qui est moins bien que mes précédentes (qui sont full). Je suis toujours dans le quartier de Hualampong, mon préféré.
Aujourd'hui j'ai passé la journée au marché de Chatuchak, un des plus grands marchés du monde.  J'y aipassé pas loin de 6 heures, à la fin j'étais exténué. Il y a de tout, à tous les prix. C'est Auchan, mais en plus sympa, en plus humain. Ca va du jean de marque déclassé au poisson rouge, du foulard en soie au buffet en tek style chinois. Et partout des vendeurs de brochettes, jus de grenade, chips de banane, barquettes de mangue au piment...Moi qui déteste le shopping, je me suis régalé. J'ai même acheté des trucs (épices et pâtes à curry, foulards, un pantalon (4 euros)...
Le soir je mange dans le quartier chinois, 5 euros avec une gde bière (un plat de crabe, un de palourdes, un de poulet, du riz).
Quoi dire de plus? Les thaï sont trop mignonnes...

16/12/2011

Croco, suite

vendredi 16/12

J'ai loué un vélo et exploré la ville historique d'Ayutthaya. Intéressant. La ville est en fait une île encerclée par la Chao Phraya (qui coule ensuite à Bangkok) et une autre rivière.
Plein de temples en ruine, un peu comme à Ankor, en moins bien quand même. Des éléphants se baladent dans les rues, avec des touristes béats sur le dos.

En fin d'après-midi je retourne vers ma guesthouse, et je fais un arrêt au pont où j'ai vu hier à la même heure un crocodile, car cette histoire me tarabuste. A peine arrivé, que vois-je? Mon crocodile qui nage tranquillou. Cette fois j'ai pu le filmer. C'est incroyable cette histoire.
Le soir je retourne au restau d'à côté où officie une serveuse super-mignonne. Je mange tom yam (soupe de poulet épicée à la noix de coco) et curry paneng aux cacahuètes avec moultes bières. Elle est tout de noir et court vêtue, je suis amoureux. Mais un groupe de rock anglais s'installe et attaque son registre, je devine que c'est le pianiste qui se l'est sautée récemment. Enfoiré! Mais il a 20 ans, elle aussi...

15/12/2011

Croco

jeudi 15/12

Me voici à Ayutthaya, ancienne capitale siamoise. Je suis arrivé en fin d'après midi, pas encore vu le site historique mais vu d'autres choses. Les traces de l'inondation du mois dernier, partout de la boue séchée, des montagnes de déchets et détritus au bord des routes et des rues. Il reste encore des zones inondées, mais en gros tout est redevenu normal. En ville l'eau était montée à un mètre cinquante.
A peine descendu du car je me suis engagé sur un pont enjambant les douves de l'ancienne ville historique, en plein centre ville et là que vois-je?
Un  crocodile qui saute de la berge dans l'eau noire et nauséabonde de la douve. Un croco entre un mètre cinquante  et deux mètres de long. Ca a duré une seconde mais je n'ai pas rêvé. D'autant qu'à ce moment-là un bébé croco a plongé lui aussi à quelques mètres de là et s'est mis à nager (je l'ai pris en photo).
Quand j'ai raconté ça à la proprio de ma guesthouse elle ne m'a pas cru et m'a dit que c'est surement un lézard. Que nenni, 2m de long, c'est pas un lézard. Ca me rappelle l'article du Figaro que j'avais commenté méchamment en ligne et qui disait que des centaines de crocodiles s'étaient enfui d'une ferme lors des inondations créant la panique dans la région... Non seulement il n'y a pas de panique, mais même ils ne semblent pas au courant...


World War II

mercredi 14/12

J'ai baigné pendant 4 jours dans l'ambiance "deuxième guerre mondiale". C'est avec les parcs nationaux l'intérêt touristique du coin. C'est ici que les japonais ont construit une ligne de chemin de fer rejoignant la Birmanie en un temps record avec des pertes humaines record elles aussi (100000 morts, dont 10000 prisonniers de guerre occidentaux). J'ai visité le pont de la rivière Kwai, plusieurs musées et cimetières (beaucoup d'hollandais d'ailleurs) et la fameuse "Passe du feu de l'enfer" qui a été le moment le plus dur d'après les survivants (un canyon creusé à la main sur un flanc de montagne rocheuse). Edifiant. Je voulais faire la marche sur le parcours de la voie ferrée (4 heures), mais j'ai écourté vue la chaleur (1h30).
Je suis allé aussi à la cascade Erwan, une cascade à 7 niveaux dans un parc national superbe.
J'ai fait aujourd'hui 200km en scooter pour visiter un temple de l'époque d'Angkor (Meuang Sing) et la passe du feu de l'enfer.
Ce soir j'ai mangé un "hot pot" thaï, succulent et très épicé (3 euros).

11/12/2011

Hello, le soleil brille, brille, brille

dimanche 11/12

Quand je vous dis que les chauffeurs de taxi sont tous des enfoirés:
Gentiment je hèle un taxi avec taximètre (ils sont réputés plus honnêtes que les autres) pour me rendre à la gare de l'Ouest, qui s'appelle Bangkok Noi Railways Station ou Thonburi Railways Station (beaucoup de lieux ici ont plusieurs noms différents). J'appuie ma demande en montrant l'endroit sur le plan. Le chauffeur file et se tanque dans un embouteillage (on est dimanche, je me suis baladé dans les rues, il y a peu de circulation ailleurs). Je surveille le parcours et bien que ce ne soit pas celui-là que j'aurais pris si je conduisais, je laisse faire. On arrive bientôt tout prêt de la gare (je connais les lieux, j'y suis allé hier acheter mon billet de train).

 Et là, sans crier gare, le chauffeur s'engage sur un pont et retraverse le fleuve. Je lui dis "qu'est-ce que tu fais?", il marmonne en agitant la tête et se tapant le front  l'air de dire "qu'un con, je me suis trompé".

Je regarde le compteur, 80 baths. Je ne lui donnerai pas plus quoiqu'il arrive.
Et voilà qu'il tourne, vire, prend des viaducs.
Je reconnais tout d'un coup la rue où nous sommes: c'est la rue qui mène à l'ambassade de Birmanie que j'ai faite à pied il y a deux mois, direction diamétralement opposée à la gare.  Là je m'énerve, je lui dis que je n'aime pas qu'on me prenne pour un con  et qu'il n'aura pas un sou.
Il s'arrête et me dis de descendre.
Bon, j'ai eu une balade gratuite d'une demi-heure, mais je ne suis toujours pas à la gare. Il y a plusieurs taxis et moto-taxis dans la rue mais soit ils font semblant soit ils sont cons, mais personne ne comprend où je veux aller. Enfin deux serveurs d'un restau se joignent au groupe, et j'ai la bonne idée de dire Kanchanaburi, tchouk tchouk tchouk. Ils ont compris et expliquent au chauffeur qui comprend à son tour.Ouf.  Je monte et lui précise qu'on va tout droit, pas de circonvolutions ou zigzags. On roule bien 20mn, il  zigzague un peu je crois, soit, et on arrive à la gare, j'en ai pour 80 baths!
Trois heures de train et je suis maintenant à Kanchanaburi, la ville du....

du pont de la rivière Kwaï !!

Je ne savais pas où descendre, aussi j"ai pris un tuktuk et me suis laissé amener à la guesthouse de son choix. Super: pour 15 euros, j'ai un bungalow sur pilotis pour moi tout seul au bord de la rivière Kwaï, vue imprenable sur les marécages. Le top.
Le soir venu je vais au marché de nuit manger un barbecue thailandais, la même chose que je mangeais à Siem Reap: viandes et poissons grillés par soi-même sur un brasero, légumes (dont champignons) cuits dans le bouillon à côté: 3 euros. On se sert à volonté...

Au fait, la Thailande subit maintenant une vague de froid, la région de Chiang Mai est déclarée officiellement "zone sinistrée" avec aide gouvernementale: il y fait froid! 17-18 degrés, les gens n'ont pas l'habitude ( et pas de vitres au fenêtres).


10/12/2011

Retour à Bangkok

samedi 10/12

En entrant en Thailande je comptais me faire encore des plages, sur l"île réputée de Koh Chang, pas loin de la frontière.
Je suis donc d'abord allé hier dans la sympathique petite ville de Trat (base de départ pour l'île) où j'ai pris une guesthouse rudimentaire à 3 euros. Il y a un marché couvert intéressant ainsi qu'un marché de nuit où j'ai mangé des fruits de mer pour presque rien.
Il pleut plus ou moins depuis hier et le temps est gris. Sur internet la météo prévoit ce même temps pour toute la semaine.
En me promenant dans la rue je tombe sur un bar tout neuf qui ouvre ses portes.J'y entre boire une bière et le patron me dit que je suis son premier client et qu'il fait aussi guesthouse. Banco, je réserve une chambre pour demain, je serai le premier client de la gh aussi. Je décide par la même occasion que j'irai demain au marché de pierres précieuses de Chantaburi, à 100km d'ici et reviendrai dormir ici. On s'entend pour que je laisse mon sac à dos à 8h du mat avant de prendre le bus.
Ce matin j'étais à 8h pétantes devant la guesthouse flambant neuve. Fermée. Je vais boire un café plus loin. Je reviens à 8h30, toujours fermée. Il démarre mal son business le mec. Il perd son premier client.
Mes plans sont chamboulés (si on peut dire), je décide autre chose: départ immédiat pour Bangkok. A 9h je suis dans le bus qui arrivera à Bangkok à 14h30.
Je vais à une nouvelle adresse (Baan Hualampong GH) mais toujours dans le quartier de la gare Hua Lamphong, près de Chinatown. Très bien, maison en bois, je suis tout à fait en haut, mes grandes fenêtres sans vitre m'offrent une vue panoramique sur le quartier.
Je prends le "vaporetto" qui circule sur le fleuve Chao Phrata pour aller à la gare de l'ouest acheter un billet pour demain (pour Kanchanaburi pour aller voir le pont de la rivière Kwai).
Le niveau de l'eau a bien baissé, mais les sacs de sable (et de ciment) sont toujours là, tout au moins aux abords du fleuve. Ailleurs (dans le centre ville) tout est redevenu normal.

08/12/2011

Bye bye Cambodia

jeudi 8 décembre

Je passe ma dernière journée au Cambodge dans le patelin de Kho Kong, à la frontière sud-ouest avec la Thaïlande. Il pleut, les rues sont boueuses. Les gens ne sont pas très ouverts ni souriants. On dirait que tout le village fait la gueule.
Dans ma guesthouse, c'est un client qui m'a donné les clés de la chambre, puis un enfant qui m'a fait remplir le registre. Vu personne d'autre.
Je mange le soir dans un restau du porc au poivre vert et "holy basil";: ce holy basil c'est cette feuille verte que je trouvais super bonne en Inde (notamment avec le chicken 66 et dans les curries verts): c'est en fait une variété de basilic, piquante et très parfumée. La patronne est très mignonne et souriante, mais elle semble  japonaise...

06/12/2011

Orteils en éventail

mardi 6 décembre

Je suis à Sihanoukville depuis dimanche. C'est la station balnéaire number one du pays. Agréablement surpris que l'endroit en soit à un stade encore pas trop avancé du tourisme, mais ça ne va pas durer, ça construit dans tous les sens.
Il  y a 3 plages immenses, j'ai eu le flair de trouver une guesthouse sur la plage la plus belle et la plus pratique. Chambre au bord de la piscine, wifi, frigo, coffre-fort, le luxe quoi, pour moins de 20€.
Mon périple tourne dramatiquement aux vacances de rentier.
La faune alentour n'est pas des plus agréables: beaucoup de vieux cons avec des jeunes cambodgiennes que je trouve un peu tristes. Les chauffeurs de tuktuks (ils râlent car je ne les prends jamais) me proposent  à voix basse toutes sortes de services dont je n'ai que faire...
Aujourd'hui j'ai fait le tour de la ville à vélo. Pas facile car la ville s'éparpille sur plusieurs collines pentues.
J'ai failli me faire bouffer par 3 molosses agressifs près d'un hôtel de plage coréen qui me barraient la route. J'ai foncé dans le tas (à vélo) en criant et donnant des coups de pied, j'en suis sorti sans une morsure mais j'ai eu chaud.
La mer est chaude et belle, je reste encore un peu.

03/12/2011

Phnom Penh, suite

samedi 3 décembre

J'ai passé 3 jours à Phnom Penh, je repars demain, pour la plage cette fois: Sihanoukville.
Je me sens un peu en roue libre, pas très dynamique ni motivé. Trop de touristes et l'environnement adapté à cet afflux de touristes.
J'ai visité qqs trucs, palais royal, musée national...
Ce matin je suis allé au "marché russe", un grans marché réputé (j'y ai effectivement croisé des russes).
J"ai acheté un pantalon en lin car celui que j'avais acheté en Birmanie est déjà naze: décoloré par la transpiration  et déchiré par l'usure à l'entrejambe. Ai acheté aussi du poivre de Kampot, apparemment très réputé et une écharpe khmère (style vichy).
Hier j'ai très mal mangé dans un restau pour foreigners, aujourd'hui je suis allé dans un BBQ autochtone, je m'en suis mis plein la lampe: veau à la broche (j'en ai pris deux portions) et une carafe d'un litre de bière pression, accompagné par des légumes et herbes crus (on verra demain...).
Je n'ai pas encore parlé des cambodgiennes: elles sont très mignonnes.
Dommage qu'il y en ai tant qui fassent la pute.


01/12/2011

Journée spéciale "génocide"

jeudi 1 décembre

Hier je suis venu à Phnom Pehn après 8h de bus. Je loge à l'hôtel Indochine, le charme des années 50, mais ils n'assurent pas, ils m'avaient promis une chambre avec balcon donnant sur la promenade de bord de rivière, là où tout se passe le soir, mais ils l'ont donné à qq'un d'autre. De colère j'ai réservé pour demain une chambre avec "riverview" chez le concurent à 50mètres (le prix n'est pas lemême mais c'est une histoire de principe).
J'ai passé la journée plongé dans l'horreur de l'histoire récente du Cambodge: j'ai visité la prison spéciale S21, un lycée situé dans une rue résidentielle tranquille transformé en 1975 en prison et centre d'interrogatoire. La barbarie à l'état brut, des milliers de gens, hommes, femmes et enfants sont passés par là pour y être détruits. Tortures moyenageuses, mais méthodologie moderne: chacun était inscrit sur un registre, mesuré, pesé, photographié. Ce qui surprend le plus c'est les aveux des bourreaux qui se disent aussi victimes que les autres et qui apparemment n'ont pas été inquiétés plus que cà. Il faut dire que les Khmers rouges, c'est toute une génération toujours présente dans la société: la plupart des gens de mon âge que je croise dans la rue ont été peu ou prou khmer rouge... La visite secoue, ça me rappelle Auschwitz, les lieux sont chargés de mauvaises vibrations malgré le décor presque bucolique.
Je pars ensuite en moto-taxi à 15km voir les "killing fields", le lieu d'exécution des prisonniers de S21.
L'endroit est mignon, frangipanniers, étang et arbres fruitiers. Mais là ont été tués à coup de manche de pioche puis enterrés dans des fosses communes plus de 10000 personnes, femmes et bébés compris. Au sol traînent encore dents, bouts d'os et débris de tissu.
Pour me remettre je vais le soir manger dans un restau "buffet à volonté" que j'ai trouvé sur une pub. Je m'en mets plein la panse, dont des "demoiselles du Mékong" grillées, un genre de homard d'eau douce.
Chevauchée sauvage à l'aller et au retour en moto-taxi dans une circulation démente.