31/10/2011

Bangkok, ras, je confirme

lundi 31 octobre

Je me suis baladé à pied toute la journée dans le centre ville. Très peu d'eau et seulement aux abords immédiats du fleuve. C'est cependant impressionnant de voir ce fleuve large de plusieurs centaines de mètres, avec un fort courant et qui se trouve à un mètre ou plus au dessus de certaines rues. Mais les services municipaux, l'armée et la police (tous très très présents partout) semblent bien organisés et maitriser la situation: l'ambiance est calme, les gens vaquent à leurs affaires même si manifestement l'activité et la circulation sont réduites.
Toutes maisons et tous commerces ont des sacs de sable ou une murette improvisée devant la porte. Des pompes recrachent un peu partout l'eau dans les canaux ou dans le fleuve. Le centre ville touristique n'est pratiquement pas touché, j'ai dû quitter mes chaussures pour marcher dans l'eau jusqu'aux genoux une seule fois.
Les plus heureux sont les pêcheurs: c'est pêche miraculeuse pour tous, des poissons énormes qui sautent affolés près des rives.
J'ai acheté un billet de train pour l'île de Kolanta où je vais jouer les touristes standard pendant qqs jours, le temps que le pays retrouve ses esprits.

30/10/2011

Bankok, rien à signaler

dimanche 30 octobre (bis)

Me voilà à Bangkok et je n'ai rien vu de l'apocalypse décrite dans les médias. Certes je n'ai pas vu grand chose, je suis arrivé de nuit et ai filé directement de l'aéroport à ma guesthouse. Le macadam n'est même pas mouillé.
Mais les maisons ont toutes des sacs de sable sur le pas de porte et les rues sont étrangement vides. La 1ère ministre thaï a donné un congé exceptionnel à tout le monde jusqu'à demain. Les bourgeois sont partis sur les plages du sud. J'attends qu'ils reviennent pour y aller à mon tour.
Sinon maintenant que je suis sorti de Birmanie je peux dire que je suis allé hier traîner du côté de la maison de Suu Kyi. J'y suis allé mollo, le patron de ma guesthouse m'ayant fortement déconseillé d'y aller, la police secrète campe en permanence dans le coin et fiche tous ceux qui s'en approchent.
Mais j'ai vu le quartier, quartier résidentiel très chic au bord d'un grand lac. Je suis allé ensuite voir la maison de son père, Bogyoke Aung San, devenue musée, mais ils l'ont fermée et ne l'ouvrent plus qu'un jour par an. Il ne faut pas croire quand même, mais Aung San est presque l'équivalent d'Ataturk en Turquie, il y a des avenues et des statues de lui partout, dans toutes les villes. C'est le héros national numéro un, même pour la junte. Simplement elle évite d'en parler à cause de sa fille qui porte le même nom, s'en revendique l'héritière politique et les remet en cause en permanence.
La capitale Nay Pyi Taw où je suis allé passer qqs heures est un délire mégalomaniaque assaisonné d'incompétence: tout est grand, immense, mais pour rien, sans utilité. Des milliers de lampadaires éclairent l'herbe alors que le pays est plongé dans le noir faute d'électricité suffisante...
Il y a une pagode, certainement l'une des plus grande de tout le pays, toute neuve, sur une colline d'où on la voit de partout. Il y a aussi un parc d'attraction grotesque: sur le thème de l'eau, c'est immense mais on passe son temps à marcher pour pas voir grand chose. De temps en temps des palmiers en plastique peints de couleurs vives (les palmiers poussent à l'état naturel dans la campagne environnante), des troncs d'arbre en ciment peint, une fausse cascade, une fausse grotte, une piscine où on se baigne tout habillé, une colline où on entend des enregistrements de cris de tigres, lions et singes... Des familles et des couples déambulaient là d'un air atone, ni triste ni gai, sans expression; ça m'a fait une drôle d'impression, ça m'a rappelé des films de science fiction décrivant un monde artificiel, sans sentiment...
L'intérêt c'est que le touriste est un spécimen rare là-bas, je suis sûr que je suis le deuxième backpacker à s'y être aventuré après le gars de Lonely Planet il y a 5 ans...
Enfin très bonne nouvelle: mon ordinateur portable qui ne marchait plus depuis deux jours à Rangoon, remarche aujour'hui: je crois que c'était le taux d'humidité affreux qui perturbait ses circuits.

Birmanie: fin de l`episode

dimanche 30 octobre

Je quitte aujourd`hui la Birmanie, bonjour la Thailande inondee.
Internet etant ici tres difficile a avoir, j`ai peu communique. Depuis Bagan je suis alle a Magwe, une petite ville plus au sud ou il n`ya rien a voir sinon la Birmanie profonde. Mais j`ai galere pas mal, les moyens de transports etant sommaires. Je suis alle aussi dans le nouvelle capitale, Nay Pyi Taw. C`est comme on dit, grandes avenues (2x 8 voies) vides, la ville s`etant a perte de vue mais avec beaucoup de vide. En fait ca m`a donne l`impression d`etre a l`aeroport de Roissy, sans les aerogares: grandes pistes separees par des hectares de gazon...
Je suis reste 3 jours a Yangon (Rangoon) pour finir, me reposer un peu et profiter de la vie populaire en errant dans les rues populeuses et retourne a la pagode Shwedagon, merveille des merveilles.
Mingalaba, le Myanmar!

24/10/2011

Bagan, deuxieme jour

24 octobre 2011

Journee velo encore, mais a midi j`en avais marre de visiter des temples, j`ai arrete.
J`ai rencontre dans un restau le comptable personnel d`Arno, le chanteur belge destroy que j`aime bien. Le gars se paye 6 mois de voyage en Asie du Sud Est, tranquille.
Aujourd`hui j`ai massacre mes lunettes de soleil: j`ai glisse dans un escalier boueux d`ue pagode abandonnee, les lunettes a la main: elles ont amorti ma chute mais les verres sont nazes.  Il y a deux jours c`etaient mes lunettes blanches dont j`ai fendu un verre en les faisant tomber.
C`etait pas mon jour aujourd`hui: j`ai eu un velo qui derraillait tout le temps, et quelqu`un m`a chourave mes jolis tongs en velours lors d`une visite de temple; heureusement il y avait pas loin la meme paire que les miennes, je suis parti avec...
Temps ensoleille, apres les inondations de la semaine derniere, les gens revivent.
Je pars demain plus au sud, dans une ville ou il y a un etang de boues volcaniques.

23/10/2011

Bagan, site touristique majeur

23 octobre 2011
J`ai passe une journee super a velo  a explorer le site de Bagan: des kilometres carres de temples et pagodes des siecles derniers (certaines de mille ans). Superbe.
C`est un site majeur, au niveau du Grand Canyon ou d`Hampi, en Inde, auquel ca ressemble beaucoup d`ailleurs.
J`ai de la chance, j`arrive, et il fait soleil (pour les photos c`est mieux, pour faire du velo aussi). La region sort de plusieurs jours de pluies intenses.
Difficile a decrire, mieux vaut voir les photos (ici). A un moment j`ai aide des nanas a tirer un palan plein de sable pour la restauration d`un temple. Elles ont bien ri, le contre- maitre par contre faisait la gueule que je distraie ses ouvrieres.
Aussi incroyable que ca paraisse, hier j`ai regarde la tele locale et qu`ai-je vu? Un reportage d`Amnisty International Hollande sur le massacre des moines en 2007!!! Je n`en suis pas encore revenu, comme quoi tout doit etre relativise, rien n`est noir ou blanc, tout est en teintes de gris...
Demain je reprends le velo. Des dizaines de temples a voir encore.

22/10/2011

Aventure, vous avez dit aventure?

22 octobre 2011

Je suis aujourd`hui dans le site touristique majeur de Birmanie: Bagan.   Je viens d`arriver, je n`ai encore rien vu, mais ca promet.
J`ai connu pas mal d`aventures  la semaine passee. Ares deux jours de train mortel je me suis retrouve a Myitkyina, la ville le plus au nord que les touristes peuvent visiter (hormis Putao qui est dans le contrefort du Tibet et pour lequel il faut un permis special).
A Myitkyina j`ai loue une mobylette pour me rendre a la ``source`` de la riviere Irradawy. 50 km de piste, a Myitsone, pour atteindre en fait la jonction de deux rivieres qui deviennent des lors l`Irradawy. Avant d`y arriver, j`ai essuye un controle de militaires, puis contourne une base militaire et longe une ville nouvelle fantome (photos interdites). Le site n`etait pas mal,  sans plus. Une fois de retour je suis alle sur internet, sur wikipedia. Et a qu`est-ce que j`apprends? Que je me trouvais sur le site du futur barrage controverse et dont la construction a ete suspendue il y a qqs jours. Le barrage de Myitsone! Je comprends mieux ce que je viens de voir, la ville nouvelle pour les depaces, la base militaire...

Je sympathise avec Jay, un amerloque de l`Ohio et Dao, une vietnamo-suissesse. Nous nous retrouvons le lendemain sur une pirogue motorisee a destination de Bhamo, au sud, un jour de navigation (on a choisi le bateau rapide, le lent le fait en 2 jours). Il va pleuvoir pendant presque tout le trajet. Confort precaire: on est assis sur une planche, des plastiques nous `protegent` de la pluie, on est serres comme des sardines. Partis a 8h, nous nous arretons au niveau d`un petit village a 11h30. Pas d`eplication. On attend des heures. Dao parle chinois, et il y a plusieurs chinois sur le bateau (il y a une grosse communaute chinoise dans le coin, soit chercheurs d`or, soit sur le chantier du barrage). Les chinois nous renseignent un peu, ils ont deja fait le trajet. Des rebelles Kachin (nous sommes dans l`etat kachin) sont tres actifs ces temps-ci et ont lance des escarmouches pres de Myitkyina. C`est l`armee qui nous a arrete car les environs ne sont pas surs.
A 16h  j`en ai marre, je propose a Jay d`aller discuter avec les militaires. Nous entrons dans le campement provisoire etabli dans le village et demandons a voir l`officier superieur. Un caporal parlant anglais se propose d`aler voir l`officier que nous ne verrons pas. Mais il revient qq temps puis tard nous disant d`attendre encore 2h puis nous pourrons repartir.
Une heure apres on  voit une escouade partir. A 17h30, ordre est donner d`appareiller. Une demi-heure plus tard, nouvel arret, un mec en civil, mitrailleuse sous le bras controle les billets des autochtones. On repart mais  la nuit vient de tomber. Nous filons a la lumiere de la pleine lune (pas de lumiere sur le bateau) pendant une demi-heure, puis le pilote s`arrete dans un petit village.  Petit bouiboui ou on mange chaud, puis la patronne nous heberge (les 3 touristes)  dans sa propre maison en bambou constituee d`une plateforme et d`une chambre fermee, toit en chaume.  Dao dort dans la chambre avec la patronne, Jay et moi sur la palteforme, au pied d`un autel ou trone un bouddha avec offrandes et bougies.
Je suis reveile le matin par la patronne qui fait sa priere devant le bouddha, chouette reveil.
On repart a 7h sous une pluie battante et fort vent de face. La pirogue zigzague au milieu de l`Irradawy,. A un moment la riviere se retrecit, de gorosses vagues, ca tangue. On ne voit rien, les plastiques censes nous proteger nous bloque la vue. Le pilote coupe le moteur, on se met a faire des cercles comme un vulgaire bout de bois. J`ai la reellement commence a m`inquieter, reflechissant a quoi emporter avec moi dans l`eau et qui je tacherai de sauver (un enfant, sa jolie maman ou la vieille recroquevillee de peur derriere moi?).  Mais bientot le fleuve s`elargit, la pluie ralentit, le moteur repart.
On arrive a midi a Bhamo, on prend une chouette chambre d`hotel, douche chaude et grand lit.
Bhamo est une bourgade sympa, il y a la fete, j`y vais le soir avec Jay et assiste meme a un spectacle. On dort deux nuits. Des hollandais qui viennent d`arriver nous disent avoir entendu des coups de feux et vu comme `un feu d`artifice` en arrivant a Bhamo. Un commercant chinois pres de l`hotel nous dit que ce matin il y a eu une embuscade mortelle a Myitkyina. Il nous montre des gens arrivant sur des mobylettes super-chargees: des villageois qui fuient la zone des combats.

Le lendemain nous voila sur le ferry gouvernemental qui doit nous emmener a Mandalay en 1jour et demi.
Tout se passe bien toute la journee. On dort sur le pont en fer (on a achete une natte avant de monter) au milieu d`une foule incroyable.
Un flic se trouve sur le bateau et se presente a nous si on a besoin  d`aide. Mais il va vite devenir saoul et a un moment va faire preuve d`autorite et rabrouant les gens couches par terre. Jay se met a l`engueuler (l`autre lui a marche sur le pied), je dis aux gens de ne pas bouger. Le flic perd la face devant tout le monde et file. Il revient qq temps plus tard, l`air mauvais.  Il tente de recouvrer la face a faire copain copain. Au bout d`un moment il s`adresse a moi et baragouine je ne sais quoi en faisant le geste de tirer au revolver et disant Mandalay...
Le reste du voyage il y aura 3 types qui viendront nous observer d`un oeil mauvais et nous suivre lors des des deplacements sur le bateau. on echange nos coordonnees mutuelles avec Jay au cas ou, je donne les miennes a Dao.
Le soir venu le capitaine fait dire qu`on s`arrete pour la nuit, les eaux sont trop basses (on est encore en saison des pluies, il y a des inondations pas loin en Thailande et les eaux sont basses...). Nous repartons le matin et arrivons a Mandalay a 23h, fourbus. Le flic dort. Le bateau continue sur Yangon.
Bon hotel assez chic pour se remettre de nos emotions.
Je reste un jour a Mandalay, je visite en moto-taxi un site a 20km qui s`appelle Sagaing: plusieurs collines couvertes de pagodes en or, le long de l`Irradawy. Chouette site.
Au retour je vais chez un artisan qui fabrique des feuilles d`or que les fideles achetent dans les temples pour les coller sur les bouddhas. J`achete une feuille de banian qu`une femme dore devant moi a la feuille d`or (recto-verso):10$.
Et nous voila aujourd`hui ou j`ai passe la journee dans un bus climatise pour touristes (une fois n`est pas coutume) pour venir a Bagan.
Il y a des traces d`inondatons ici qui datent de la semaine derniere. Les routes etaient defoncees, on a traverse plusieurs rivieres en cru et meme roule a un moment sur la voie ferree! Il semble que ce soit une mousson particulieremnt forte cette annee en Asie du Sud Est...






13/10/2011

Je m`enfonce dans le pays birman


je 12
Toute la nuit et la journee dans le train, mortel. Il faisait 40 degres bien qu`il n`y ait pas de fenetres dans le compartiment. Mais le train roule a 20km heure, ca ne fait meme pas de courant d`air... C`est pourtant la classe superieure que j`ai pris, mais c`est malgre tout basique. Je discute avec qqs passagers, dont un pasteur baptiste birman. Il y a beaucoup de chretiens chez les Kachins, les missionnaires ont fait du bon boulo. Au bout d`un moment j`interromps notre discissuion car il est tres interesse par la prostition a Paris ou il desire aller bientot (il me demande mes coordennees pour une demande de visa touristique  pour la France).. Trajet:23h. Je me retrouve le soir a l`YMCA du coin, bonne adresse sympa.

Me 12
J`ai la bonne idee d`aller au zoo de la ville, non pas que les animaux soient interssants, mais c`est jour ferie ici (l`equivalent du Diwali indien ou de la fete des lumieres lyonnaise), les gens ne travaillent pas et vont au zoo en famille pique-niquer. Je vais ensuite a la piscine attenante pour me rafraichir, mais il y a trop de monde, je me contente de siroter des Myanmar Bias (beers) au bar de la piscine. Je commande un plat de canard en barbequeue un peu cher, mais en fait on me sert un demi-canard (du coup c`est pas cher du tout). Une petite brise salutaire frole l`eau de la piscine avant de venir a moi.
Comme c`est la fete, une chanteuse de hard-rock chante dans le bar sur un bande son enregistree.
Je prends le train de 16h20 (qui part a 18h) pour le nord du pays: Myitkyina, capitale de l`Etat Kachin.


Ma 11
Je loue un velo et vais a 10km au sud voir le fameux pont en teck le plus long du monde (1,2km). Pas mal. Tout autour des marchands de souvenirs, bars, gargotes. Je mange du crabe frit et des beignets divers, tres bon pour qqs dollars.
Je bois pas mal de biere aussi, je suis au bord de la deshydratation tellement il fait chaud. Je trouve meme une biere a la spiruline qui a la propriete de rendre jeune!

Premiers jours en Birmanie


lu 10/10
 Arrivée 5h du matin. On se regroupe avec les catalans et deux français pour aller en taxi à une guesthouse du centre (à 6km de là).
Sommaire la chambre, mais 7$. Comme elle n'est libre qu'à 8h, j'attends patiemment.
Puis je vais à la gare me renseigner sur les trains allant au nord, à Myitkyina. Au bureau d'information pour étrangers, une nana qui a eu son boulôt pour d'autres compétences que la sténographie, me renseigne dédaigneusement et m'annonce le prix des couchettes à 50$ (Lonely Panet les donne à 40). Je suis sûr qu'elle va se mettre 5 à 10$ dans la poche. Pas question. Je retourne à la guesthouse pour leur demander de m'acheter le billet. Pas possible, il faut passer par la gare. Je retourne à la gare et m'adresse carrément aux guichets. Pas évident, car rien n'est écrit en anglais et les fonctionnaires m'ont l'air désabusés. Pourtant un gars se charge de l'affaire et me fait un billet en 1ere classe à 27$ (il me dit que c'est le seul train que les touristes ont le droit de prendre, et il n'y a pas de couchettes).
Je file ensuite en moto-taxi à la colline qui domine la ville. Le gars part dans le sens inverse, je ne sais s'il fait l'imbécile où s'il ne comprend rien, je dois lui montrer la carte et désigner des repères pour qu'il comprenne où on va. Mais il est très souriant, il se tape le front avec l'air de dire "que je suis con!" et m'emmène là-bas. Un escalier couvert comme souvent ici monte avec un dénivelé de 200m jusqu'à un Bouddha géant, debout et tendant le bras vers la ville. Je le grimpe pied nu (obligatoire), la chaleur est étouffante (36°) j'arrive là haut totalement trempé. Mais il y a un peu d'air,  je reste une paire d'heures pour sécher.
Je marche ensuite plusieurs heures dans la ville, traverse des marchés moyennageux, suit des moinillons qui font la quête de nourriture (apparemment matin et soir, car ce matin je les ai vus aussi). Certains n'ont pas plus de 5-6 ans. Il y en a des dizaines du côté du marché aux fruits et légumes. Je suis très fréquemment interpellé par les chauffeurs de taxi, mini-taxi, tuk-tuk, cyclo-taxi (ils sont équipés d'une espèce de side-car pour deux personnes qui se toiurnent le dos). Ils ne supportent pas de voir un blanc marcher. La ville est intéressante, plus animée que Yangon. Au centre de la ville trône une ville-palais fortifiée d'un kilomètre de côté, entourée de larges douves pleine d'eau. Ca a des airs de Cité Interdite...
En fin d'après midi je cherche un bar où boire une bière (je suis totalement déshydraté), mais je marche 40mn pour le trouver, du coup je m'envoie trois choppes. Je vais pour manger dans une adresse de LP, mais la serveuse est antipathique (elle m'a donné un menu sans les prix et le prend de haut quand je lui demande les prix. Je vais ailleurs et mange une  très bonne soupe chinoise de pâtes à l'agneau dans un boui-boui.
Beaucoup de choses font penser à l'Inde dans ce pays: ils mâchent de la noix de bétel qui fait cracher rouge, boivent du thé au lait et à la cardamone (le thé vert chinois, sans lait, est toujours servi gartuitement même dans les boui-bouis de rue). La cuisine birmane n'est pas terrible, c'est un mélange de cuisine chinoise basique et de cuisine indienne. Les brochettes sont surtout d'abats divers. Ethniquement c'est assez varié, il y en a qui n'ont pas du tout les yeux bridés, et d'autres extrêmement bridés, certains à la peau presque noire, d'autres jaune. L'étranger est encore ici à Mandalay une curiosité, souvent les gens qui me croisent me font un large sourire.

di 9 octobre
Comme promis la nuit a été calme, j'ai dormi 10h. Je loue un vélo et file sur la rive est du lac. En route je vois un panneau indiquant Red Moutain Vinery. Degustation. Ok. Je grimpe (montée raide jusqu'à la cave viticole. J'avais entendu dire qu'une entreprise faisait du vin dans la région. En fait celle-ci en est une autre, installée là depuis 8ans mais elle ne vend du vin que depuis 2 ans. J'ai la chance de rencontrer le responasable de la cave qui est un jeune français sympa et qui me fait la visite. La cave appartient à un gars qui a fait fortune dans le rubis et autres pierres, parlementaire, et qui s'offre comme un jouet une cave vinicole. Le français a carte blanche et budget quasi illimité pour faire du bon vin. Le gars s'éclate, il fait une dizaine de vins différents, il a planté une douzaine de cépages qu'il teste et s'amuse a créer des vins. Comme il a travaillé à Tokai (Hongrie) il est en train de créer un vin doux en s'inspirant du processus de Tokai (raisin sec macérés dans vin jeune). Il a aussi travaillé en Nlle Zélande et Chili. Il m'apprend qu'il attend d'une minute à l'autre des gars du guide du routard, car maintenant il faut qu'il se fasse connaître (pour l'instant ils n'ont pas vendu de vin).
Je passe ensuite à la dégustation, 2000k, de 5 vins, tous excellents à mon goût. Un rosé (avec un goût fumé !?), deux blancs (muscat type Rivesaltes et un Sauvignon très fruité, un rouge (syrah en fût de chêne). Chapeau le petit jeune. Il est conscient du potentiel de son vin dans cette zone touristique appelée à se développer très vite les années qui viennent. Mais le proprio s'en fout, son vin c'est pour offrir (backshish).
Je continue une heure à vélo, vais voir une pagode dans la montragne, sans intérêt, puis rentre en pédalant fort car je dois bientôt prendre un bus.
Je prends un bus brinqueballant qui va à Mandalay en 11h.

Sa 8 octobre
La nuit a été infernale: ma chambre doit être à moins de 50m du lieu de la fête "payenne": sono à fond qui passe de la variété asiatique, chanteuses live, théatre chinois...ça n'arrête pas de la nuit. Heureusement je suis mort de fatigue et j'arrive à dormir 8h malgré tout. Je veux changer d'adresse mais la proprio me jure que la fête est finie, ce soir ce sera calme...
Chouette journée en bateau sur le lac. Je partage la barque avec les catalans. On va d'abord voir passer un bateau-pagode contenant les 4 bouddhas se rendant à un autre village. Le bateau tout de dorures, est tiré par une vingtaine de bateaux actionnés à la rama par les jeunes des environs du lac. A chaque village sont bateau magnifiquement décoré. Musique, pétards.
On file ensuite visiter plusieurs villages, certains sur pilotis, un marché à moitié inondé les pieds dans l'eau, une fabrique de tissage artisanal, des champs de tomates et autres légumes, flottants... Mais le plus beau c'est un vieux temple de plusieurs siècles, à moitié en ruines, mais dont de nombreux stupas sont actuellement restaurés et redorés. Le mélange vieux et neuf au milieu d'une espèce de jungle est plein de charme. J'achète une aquarelle des lieux faite par une jeune villageoise plutôt douée.
Un gars vend des casques coloniaux en palmier style "armée des Indes", beaucoup en portent ici, mais c'est un peu encombrant, je verrai plus tard (3 euros à négocier, ils vendait aussi un chapeau en rotin tressé très fin, 7 euros).
Le soleil tape fort sur l'eau. Une curiosité des lieux est le mode de navigation des pêcheurs locaux: ils se tiennent sur une jambe et manoeuvrent la rame avec l'autre. C'est assez malin car ils ont les mains libres pour actionner leur filet. De plus c'est efficace car ils vont assez vite.
J'achète un billet de bus pour Mandalay, demain am, 10h de trajet de nuit.

 ve 7 octobre
On arrive à Nyaungshwe, ville du lac Inle, à l'aurore. Chouette vision d'eau et de brume.Tout alentour ce sont marécages et canaux.
Je vais à une guesthouse que des espagnols m'ont conseillé (des catalans de Barcelone me suivent, c'est fou ce qu'il y a d'espagnols en Birmanie). Elle est très bien placée, à côté de la pagode qui est en fête. J'assiste d'ailleurs à 6h au départ de la procession qui mène 4 bouddhas vers une autre pagode (ils les promènent ainsi pendant 18 jours).
Je loue ensuite un vélo et vais me balader dans la campagne environnante. Les birmans que je croise sont très souriants et beaucoup m'interpellent. Je vais prendre un bain dans une source d'eau chaude aménagée (5$). Chouette balade.
Le village est plein de petits hôtels mais c'est bon enfant, et puis je ne vois que très peu de touristes.
La proprio de la mienne me propose de partager demain un bateau avec d'autres pour faire le tour du lac. Départ 6h.


j 6 octobre
La proprio de la guesthouse m'a acheté un billet de bus pour le lac Inle (en prenant une royale commission de 60%!).
Je me rends à la gare routière en taxi; 45mn: la gare est encore plus loin que l'aéroport. Gare routière est un grand mot: c'est plutôt un dépotoir, une décharge sauvage, un noman's land.Des bus dans des états lamentables en réparation partout. Le sol est en terre battue détrempée par les pluies. Heureusement mon bus est correct, je vais y rester 14h. Au début du voyage on roule sur une espèce d'autoroute en béton, rectiligne et plate. Mais bientôt on attaque la montagne, trajet épique: route défoncée (je ne suis pas sûr qu'il y ait du macadam), crevasses, trous, glissement de terrain, et encombrée de camions et bus. On doit faire du vingt de moyenne, le bus cahote dans tous les sens. A un moment on croise un camion qui git à la verticale sur un côté de la route, ça vient juste de se produire. Je ne ferme pas l'oeil de la nuit.

me 5 octobre
Balade dans Yangon. Visite de temples dont en fin d'après midi la merveille birmane: le temple de Shwedagon, un ensemble de stupas, chapelles, petits temples dorés à l'or fin, sol en marbre blanc. Extraordinaire.
La ville me rappelle l'Inde, il ya d'ailleurs pas mal d'indiens. C'est délabré, de beaux bâtiments coloniaux anglais sont rongés par les mousses et la pourriture. Plein de marchands sur les trottoirs, des marchés colorés partout.
Je change dans le marché Bogyoke Aung San (du nom du père de Suu Kyi) 200$ et 100€. Le changeur, petite frappe nerveuse, se montre très circonspect pour mes dollars, il m'en refuse un pour une éraflure quasi-invisible. Le fait que les birmans ne veuillent que des billets neufs est confirmé, tout au moins pour les dollars (moins difficile pour les euros, quant à leur monnaie ils s'en foutent). Le gars me propose bien sûr toutes sortes d'autres choses, mais quand je lui dis que je ne tiens pas à goûter aux prisons birmanes, il file.


ma 4 octobre
Yangon
Une heure de vol pour arriver de Bangkok. Il fait nuit.
Je donne au taxi que je prends à l'aéroport l'adresse de la guesthouse où je veux descendre. Il me dit dans un anglais exécrable qu'elle n'existe plus, elle a été détruite. A d'autres, je connais la ficelle. Arrivé à l'adresse, pas de guesthouse mais un immeble d'habitation tout neuf. Je demande au gars de m'emmener à une autre mais il dit qu'il veut un supplément car c'est loin (c'est faux, sur mon plan c'est à deux rues de là). J'y vais à pied, et je trouve facilement bien qu'il soit difficile se repérer dans une ville inconnue (et sans lumière, pas de reverbère). Elle est complète. Je vais à une suivante et là je prends la dernière chambre qui est pour trois (20$, mais je n'ai pas le choix).
La proprio (très aimable) me prête 15000 kyats (15€) pour aller manger dans le quartier (je mange un poisson grillé avec une bière birmane, 6€).



03/10/2011

Visa express

Lundi 3/10
J'ai mon avion pour Rangoon demain, mais pas encore de visa: je mets le réveil à 7h et cherche un taxi pour être dans les premiers dans la file d'attente. Un tuctuc se présente et ne veux pas baisser son prix excessif (100 bath alors que ça vaut au max 50).
Je ricane et hèle un taxi flambant neuf. A peine monté je lui dis "meter" (compteur). Il rigole et me demande où je vais. "Myanmar ambassy, Sathon road". Ok, ok, il essaie de négocier un prix mais je reste sur l'idée du compteur. Il file et on se tanke dans des embouteillages. Au bout d'un moment il me redemande où on va, je comprends qu'il ne sait pas où sait, ou alors il fait semblant. Au lieu de demander à un passant,  il tourne en rond (le compteur tourne dans le même sens). Je lui montre un plan, mon passeport, je me démène, rien n'y fait. Voilà une demi-heure qu'on est partis. Je prends les choses en main, repère un nom de rue et lui dicte la route. Quand je vois l'hôpital St Louis je lui dis "Stop!" car c'est un repère que j'avais noté sur googlemap et qui est en face de l'ambassade. Je ne saurai pas s'il était idiot ou faisait semblant, mais je pense pour la 2ème hypothèse.
Je fais la queue une demi-heure puis retire un formulaire à un premier gars qui me dit que le visa dans la journée, c'est pas possible. Pas de panique, je remplis le papier et me présente à un second guichet où je réitère ma demande. Le mec veut une preuve que mon avion part demain, heureusement j'avais imprimé le mail de confirmation. C'est bon, je l'aurai à 15h30.
En attendant je repars à pied et retourne presque à la guesthouse en une heure. Je tombe par hasard sur un très vieux quartier chinois fait d'une myriade de ruelles et qui est en fait le coeur de la fête végétarienne en cours.Très vieux temple, tous les chinois sont habillés en blanc. Je bois un coup et observe un sourd-muet  en grande discussion avec le patron de la guinguette. Je suis impressionné par les talents de communication de ce vieux chinois, hyper-expressif, je comprends tout ce qu'il raconte sans ouvrir la bouche...
Je mange dans le quartier vietnamien attenant pour 1 euro: palourdes sauce piquante, légumes verts sautés, calmars farcis, riz, bouteille d'eau. Qui dit mieux. D'autant que c'était excellent.
Je retourne à pied à l'ambassade, retire mon visa (je ressemble à Mathieu Ricard sur la photo) et prends un taxi pour retourner en ville passer la fin d'après midi. Las. Le compteur ça ne lui plait pas lui non plus, et il me tarabuste avec une histoire de fifty tcha-tcha?! Je lui dis" Meter: thirty, I pay thirty. Meter fifty, I pay fifty. No more". Et je le vois qui prends des itinéraires suspects (je me fie au soleil, on devrait aller plein nord, le soleil est bas vers l'ouest, donc à gauche, mais là il tourne tout autour de la voiture). Le chauffeur essaie d'engager la conversation, mais je ne le sens pas. Faux-cul. On fini d'approcher de l'endroit où je veux descendre, mais le compteur affiche 99 bath et je ne veux pas lui donner plus de 100 bath, parce qu'il m'a gavé. Il stoppe et quand j'ouvre mon porte monnaie, je vois que je n'ai qu'un billet de 500 bath. Embrouille en vue. "J'ai pas de monnaie" qu'il dit. "Va en faire!"  Il descend, demande à un collègue, puis me tend 3 billets de 100. "Un de plus!" Il ne veut pas, me ressort tchat-tcha, farfouille dans sa poche et me tend 50. Je ne discute plus, lui arrache un billet de 100 et descend. Je l'entends ricaner quand il démarre...
Je me balade au marché des amulettes, des tas de quolifichets magiques et hors de prix (ex: 10 euros des médailles de saint en cuivre ou fer blanc): foetus en argile, vrai/fausses dents de divers animaux, os, bois pourris, médailles... Je reprends un ferry pour rentrer et mange au quartier chinois (pour 1 euro également).

02/10/2011

Grand Palais Royal: ça c'est du palais!

Dimanche 2/10

Aujourd'hui visites touristiques tout azimut. J'ai attaqué le palais royal (le roi n'y habite plus), summum de ce qu'on peu faire dans le style féerique: c'est un feu d'artifice de couleurs et de formes étranges.Cônes dorés, toits en tuiles vertes, bleues, rouge, stupas de toutes les couleurs, bonzaïs géants partout. Bouddhas en or dans tous les recoins. J'ai photographié comme un malade. Faut dire que je n'étais pas le seul, un demi-million de chinois se trouvaient ce matin au même endroit que moi et ils ont les moyens maintenant d'avoir un Canon ou un Ipad. Ca mitraillait dans tous les sens. Heureusement que les appareils d'aujourd'hui sont silencieux sinon ce serait une pétarade continue dans toutes les directions.
 Ils étaient là car c'est toujours cette fête chinoise où ils mangent végétarien. Apparemment il y a des vacances en Chine pour l'occasion, et ils sont venus en masse.
J'ai filé ensuite à pied vers le musée des "punitions corporelles" sis dans une ancienne prison. Las, c'est définitivement fermé (c'est pas plus mal en fait).
Je suis allé ensuite à divers temples, bouddhistes et même hindous (les rois thaï étaient hindous avant d'être bouddhistes, ce qui fait qu'ils ont un peu mélangé les deux religions (il y a souvent Ganesh et Hanuman le singe dans leurs fresques religieuses).Puis au Mont d'Or, une colline artificielle très chouette qui permet d'avoir une vue panoramique sur la ville. En haut un temple bien sûr, avec des tas de gens qui se pressent pour acheter des feuilles d'or pour les coller sur le bouddha doré qui trône au sommet. Ambiance sympa pourtant, les chinois et les thaï jouent le jeu, petite prière, achats de fleurs, encens et feuille d'or, ils font aussi sonner les cloches et les gongs mis à disposition.
Je suis ensuite allé voir encore un autre ensemble monumental, Wat Pho, à côté du Palais Royal. Délire de stupas de toutes les couleurs, des tas de bâtiments dans un enchaînement de cours intérieures qui m'ont rappelé la Cité Interdite à Pékin. Dans certains pavillons il y a des enfilades de bouddhas dorés tous semblables le long des murs, ce qui m'a rappelé  les temples jaïns indiens. Comme quoi les religions c'est comme le reste, ça se crée en copiant sur les voisins. Le clou de l'endroit c'est le Bouddha Couché, une statue de 45m recouverte de feuille d'or et couchée. Impressionnant. Le long des murs, des petits chaudrons en cuivre où il est de bon ton de faire tomber des pièces, chaque chaudron produisant son propre son. Ca c'est de la créativité pour récolter le denier du culte. D'ailleurs la fonction "récolte d'argent" est la chose qui saute de suite aux yeux dans ces temples thaï.
Mis à part ça, ou à cause de ça, ces temples et palais sont magnifiques, encore plus beaux qu'en Inde (et beaucoup plus propres).
Retour en ferry, j'y prends goût. La manière de communiquer entre le pilote à l'avant et le gars qui fait monter les passagers à l'arrière est originale: le gars siffle de différentes façons (sans sifflet) pour aider à la manoeuvre (recule, avance, à gauche, à droite, stop, départ).
Dans Chinatown la fête bat son plein, la rue principale est devenue un restaurant géant. Je suis tenté par une offre de fruits de mer et crustacés grillés à la braise, mais je meurs de soif,  j'ai mérité une bonne bière. Je retourne au restau d'hier ou je m'enfile une Singha de 63cl bien fraîche accompagnée de pattes palmées d'oie cuites dans un pot d'argile, délicieux  (voir recette ci-dessous).
En rentrant à ma guesthouse je m'arrête dans un des milliers de stands pour acheter un genre de halva aux cacahuètes et graines de sésame que des jeunes fabriquent en direct à coups d'énormes marteaux en bois sur un billot.
Dans ma chambre je fais un peu de couture pour réparer la fermeture-éclair de mon petit sac à dos qui a déraillé, et un peu de lessive...

Recette des pattes d'oie à la chinoise (ce que j'en ai compris en mangeant, le cuistot ayant d'autres chats à fouetter que de me faire la conversation)

Prendre cinq pattes sur une oie, ne garder que l'extrémité avec les palmes, bien laver en brossant.
Faire bouillir un certain temps. Mettre ensuite dans un faitout de l'oignon émincé, deux anis étoilés, du poivre du Sichouan, des cebettes hachées, des champignons parfumés émincés, des gousses d'ail (une bonne poignée), un peu de sucre de canne, 20cl de sauce soja. Faire cuire à feu doux au moins deux heures.

photos en ligne à http://picasaweb.google.fr/JeanMichCru





01/10/2011

Chinatown

1 octobre 2011

J'ai eu du nez en prenant une chambre du côté de Chinatown: c'est la fête ce week-end, une fête végétarienne chinoise. Il y a partout des vendeuses de rue qui vendent leur production végétarienne, identifiées par un petit drapeau jaune; ça fait aussi foire commerciale pour la promotion des produits végétariens et bio. Je me suis laissé tenter par des rouleaux de printemps au fromage de soja et d'un riz cuit dans une feuille de lotus et de brochettes de poisson à la japonaise. Boisson: jus de grenade.
Il y a eu aussi un défilé de masques avec dragons et pétards. J'ai marché toute la matinée dans le quartier sans arriver à me repérer, j'avais pourtant 3 plans de la ville avec moi. Est-ce le décalage horaire qui m'embrouille l'esprit? Possible. Toujours est-il que je trouve enfin vers midi un axe identifié sur mon plan et qui me permet d'aller ailleurs, vers le palais royal. Majestueux mais noir de monde, je le visiterai demain de bonne heure pour éviter la foule.
Je pousse jusqu'au quartier des routards et voyageurs flemmards. Ce n'est pas que j'aime spécialement, mais c'est le meilleur endroit pour boire une bière bien fraîche. Sinon ça ressemble à n'importe quel quartier de routards, à Goa, Istanbul, Dahab ou ailleurs. Bars coulos avec musique tonitruante, terrasses, cocktails en promo à l'happy hours et petits jeunes qui se la jouent aventuriers. Il y a aussi les vendeurs de T-shirts originaux (les même partout (Che Guevara...)), des agences de voyage tous les 20 mètres et (originalité locale) des salons de massage (pieds, épaules) tous les 30m.
Comme toute les belles villes, Bangkok a ses ferries qui permettent de circuler facilement et pas cher. Je rentre avec au quartier chinois ou je me paye un restau sympa à la carte dithyrambique (requin, crabe, huitres, canard, pieds d'oie...). Je déguste une salade de fruits de mer thaï pimentée et un canard rôti chinois. Excellent. Je reviendrai demain (si je ne suis pas malade, car la salade du plat thaï c'est un peu risqué en début de voyage).
Il ne faut jamais avoir d'aprioris: je ne comptais pas visiter Bangkok, capitale de tous les vices, mais c'était une erreur, la ville me plait beaucoup et j'y passerai plus de temps que prévu.
Et puis j'aime me démarquer. En Iran je me baladais en veste rouge et baskets jaune dans un pays ou tout le monde est habillé de noir. Ici c'est pas dans les couleurs que je me distingue (tout est couleur ici), mais je suis le seul quinqua ou sexa qui ne se balade pas bras dessus bras dessous avec une minette menue comme une souris en robe moulante.