29/11/2011

Battambang

mardi 29 novembre

J'ai loué une mobylette et filé visiter les sites du coin. Malheureusement c'est pas facile, pas de panneaux ou alors écrits en khmer. Je galère pour trouver mon chemin, les gens que j'interroge ne comprennent pas ce que je cherche. Bref, je réussis à trouver le temple de Phnom Sampov, perché sur un rocher, mais je ne verrai pas la "grotte de la mort" où gisent les cadavres de victimes des khmers rouges. De même je ne trouve pas le fameux "bambou train", karts bricolés qui utilisent la vieille ligne de chemin de fer française, ni l'ancienne usine d'embouteillage de Pepsi Cola...
Le soir je me fais une bonne bouffe au Gecko Bar, restau sympa où le personnel est embauché sur des critères sociaux: serveuses avenantes...

Croisière

lundi 28 novembre

J'ai passé la journée sur un bateau pour rejoindre Battambam depuis Siem Reap. Au départ on traverse le lac, puis une zone marécageuse remplie de liserons d'eau (le bateau est tombé en passe, l'hélice bloquée par les racines des liserons), puis une rivière bordée de cases en branchages et bambou. Dans le bateau il y avait une douzaine de russes, nouveaux riches et têtes à claques: ils étaient équipés d'appareils photo comme pour un grand reportage pour Géo, et mitraillaient n'importe quoi, en permanence, notamment les gens qu'on rencontrait (au départ ils ont mitraillé trois enfants sans discontinuer pendant 10 minutes, malgré leurs dénégations). De vrais cons. Heureusement dans l'après midi ils se sont calmés, ne supportant plus le cognac qu'ils avalaient depuis 10h du matin.
Me voilà à Battambang, petite ville tranquille avec qqs traces de passé colonial.

27/11/2011

Angkor, again

dimanche 27 novembre

Toujours en visite à Angkor. Hier je suis allé sur des sites plus éloignés, à l'arrière d'une mobylette conduite par un serveur de la guesthouse qui voulait vraiment gagner qqs dollars. Ensuite j'ai traîné dans Siem Reap, dans le quartier des touristes. J'en suis revenu passablement dégoûté par tout ce fric qui circule  en certains endroits, souvent tenus par des étrangers en plus. Les locaux , dans les petits jobs, voient passer les dollars sous leur nez et n'en empochent guère. C'est la Dolce Vita pour certains, mais ils parlent ne parlent pas cambodgien. De voir des petits cons de 25 ans en Harley Davidson pétaradante foncer dans les rues où doivent s'écarter d'adorables  gamines de 5 ans qui font les poubelles, ça me fout vraiment les boules.
Ce qui me fout les boules c'est aussi de voir le train de vie des ONG, gros 4x4 vitres fumées, hôtels 4-5 étoiles pour les gars de l'Unesco, Croix Rouge ou autres organisations bien pensantes. Il n'est pas dit d'ailleurs que les petits cons en Harley ne travaillent pas là...
Aujourd'hui j'ai changé de guesthouse, la "Babel" commençait à m'échauffer les oreilles. Mon lit n'était jamais fait, hier la télé était en panne, et toujours le sourire mielleux des serveurs et du patron. De plus dès qu'on mettait le nez dehors des dizaines de chauffeurs de tuktuk te demandaient quand est-ce que tu te décidais à faire appel à leur service (la guesthouse se trouve dans une impasse de 30m, il y a au moins 30 tuktuks qui y stationnent en permanence).
Comme par hasard il y avait une erreur dans la note: ils me comptaient 6 nuits au lieu de 4...
Je suis allé à 50m sur l'avenue dans une autre guesthouse moitié moins chère et aussi bien, sourires faux-cul en moins.
J'ai acheté aussi un billet pour aller en bateau à Battambang. Ce voyage aura été très aquatique...
J'ai ensuite refait un tour sur le site d'Angkor pour revoir ce qui m'avait le plus plu: Ta Prohm, Banteayi Kdei, Bayon et Phnom Bakheng, le site sur une colline où les foules se précipitent pour le coucher de soleil (moi je descendais quand tout le monde montait).
Le soir je suis retourné à mon barbecue préféré, c'est trop bon. Je suis allé aussi à la fête annuelle de la communauté japonaise de Siem Reap. J'ai été impressionné par la prestation d'élèves de karaté ceinture blanche qui faisaient une démo de katas.

25/11/2011

Angkor, encore et encore (facile)

vendredi 25 novembre

Hier et aujourd'hui j'ai exploré méticuleusement le site d'Angkor. La réalité est à la hauteur des images qu'ont s'est construit dans la tête: c'est réellement féerique.
Je ne me lasse pas d'arpenter les éboulis de pierres moussues, dans des clairs-obscurs au fond de la jungle.
Difficilement descriptible, il faut voir les photos (qui ne retranscrivent pas exactement ce que l'on voit).
 J'y vais à vélo (malgré la forte pression des tuk-tuks et autres casse-couilles), c'est le meilleur moyen pour profiter des sites. Je fais en moyenne 30 km dans la journée, pénible avec la chaleur mais gratifiant.
Ma guesthouse est un peu décevante malgré le prix. C'est tenu par un couple italo-norvégien qui se la coule douce. Hier il y avait une "party" où se sont retrouvés les expats norvégiens du coin. Jolies blondes de 25 ans court vêtues, j'ai siroté quelques cocktails au bar puis suis allé (complètement pêté) regarder "La déchirure" dans ma chambre (je l'ai téléchargé la nuit dernière, dans le cul Hadopi!).
Le restau de barbecue d'avant-hier était bon mais pas très clean, car j'ai passé tout le lendemain sous Lopéramide. Hier je suis allé dans un autre barbecue (pour touristes celui-là), 2 fois plus cher et moins bon.
Aujourd'hui je suis donc retourné dans le premier et m'en suis mis plein la panse. J'ai été accueilli comme l'enfant prodigue car j'avais laissé l'autre fois un demi-dollar de pourboire ( j'ai réitéré cet soir).
On verra si demain je dois réattaquer le lompéramide (j'ai tout bien fait cuire cette fois-ci).
Angkor encore et encore, car j'ai pris un pass-semaine, je n'ai donc pas fini d'y aller trainer mes guêtres.

23/11/2011

Siem Raep

mercredi 23 novembre

Me voici à Siem Raep, la ville proche d'Angkor. Pas vu grand chose car arrivé juste avant la nuit, après 10 heures de bus. J'ai par contre vu des milliers de chauffeurs de tuktuk et autres moyens de locomation à qui on pense son temps à dire "non, merci".
La campagne sur la route était intéressante, grande plaine avec rizières et cocotiers, les villages sont typiques aussi, s'étirant le long de la route, avec une marre aux canards devant chaque maison, maison sur pilotis haut perchée, toute en bois, accès par une échelle. Ca ne semblait pas très pauvre, moins qu'au Laos en tout cas, et plus propre. Le parti communiste est très présent dans tous les villages.
J'ai pris une guesthouse un peu plus chic que d'habitude, comptant rester un peu plus longtemps que d'habitude.
Ce soir j'ai mangé dans un restau pour locaux, spécialisé dans le "barbecue": sur un brasero il y a un plat bombé et percé où on pose les trucs à griller (viande, poisson) sur les bords il y a de l'eau qui bout pour les légumes. On se sert à volonté. La note: 3 dollars.

22/11/2011

Embrouilles à la frontière

mardi 22 novembre

J'ai passé les jours précédents au sud du Laos: d'abord à Champassak, un site Unesco qui consiste en un temple vieux de 1500 ans, pas terrible mais situation exceptionnelle à flanc de montagne.
Je suis allé ensuite aux fameuses 4000 îles. Déçu, à la fois trop touristique et trop calme. Il y a tris îles où on peut aller, je suis allé sur la plus grande, la plus calme, la moins baba cool. En fait c'était vraiment trop calme, je m'y suis fait chier. Les gens sont cool, mais cool, que ça en devient énervant. A 8h je commande un petit déj avec café noir. On m'apporte 15mn après un café au lait. Je rends le café et là j'attends 45mn pour avoir mon café noir. Mais c'est pas vicieux, le  serveur est parti en mobylette emmener qq'un, puis a oublié, quand il est revenu je le lui ai rappelé, il a oublié encore... Je me suis payé un tour des îles en barque, on est tombé en panne sèche, car ils mettent juste le nécessaire, ou un peu moins...
Il ya un peu d'arnaque aussi quand même: pour partir de cette île on doit passer par la guesthouse qui vend un billet de bus "standard international", départ 8h, 3 heures de trajet.
En fait c'était le gros bordel, on a changé 3 fois de mini-bus, attendu une heure à chaque fois,  les chauffeurs tentaient de servir d'intermédiaires pour le passage de frontière et récolter une partie des dollars qui changeaient de main ( aussi bien les gardes frontières laotiens que cambodgiens exigent un bakchich (2$ à l'heure actuelle, plus un check-up médical bidon à 1$ chez les cambodgiens). On se sent vraiment la vache à lait qui se fait plumer. Je suis arrivé à destination à 16h30 au lieu de 11h...
Bref, j'ai passé la frontière et me trouve ce soir à Kratie, au nord Cambodge. Les gens sont encore une fois adorables, souriants, ouverts. Mais je fatigue, je ne vais pas rester et vais aller directement à Siem Raep (Angkor), voir la merveille nationale. Je resterai là-bas quelques jours. Après on verra. J'ai des dollars plein les poches, c'est ici la deuxième monnaie nationale.


17/11/2011

Embourgeoisement

jeudi 17 novembre

J'ai décidé de retourner aujourd'hui à Vientiane en avion. J'aurai fait une escapade d'un jour dans la plaine des jarres. Je m'embourgeoise un peu, car prendre l'avion en voyage c'est pas dans mes habitudes. Mais le billet vaut 65€, le vol dure 30mn, alors que le bus met au moins 11h...
Hier je suis allé voir 3 agences de voyage pour acheter le billet. Dans la première il n'y avait qu'un gamin, j'ai préféré éluder. La deuxième m'a dit qu'il n'y avait pas d'avion le jeudi, pas plus que le mardi ou le dimanche. Pourtant je suis venu ici un mardi... La troisième était prête à me vendre un billet, mais la bureau était tellement bordélique et la nana tellement peu professionnelle que je suis parti. Le gars qui m'a loué la moto m'a indiqué l'agence de la Lao Airlines pas loin d'ici, mais fermée à cette heure. Donc ce matin je débarque à l'agence à 8h et pour 65€ j'ai eu mon billet (le fonctionnaire attitré (le Laos est une république populaire démocratique) a quand même mis 25 minutes pour me faire le billet). Mais j'ai tout mon temps...

16/11/2011

La plaine aux Jarres

mercredi 16 novembre

J'ai chevauché un scooter toute la journée sur des pistes pas possible pour visiter la plaine aux jarres: ce sont trois sites, collines en fait, jonchées de jarres en pierre d'un à deux mètres de hauteur. Il y en a des centaines et personne ne sait à quoi ça correspond. On sait juste qu'elles datent de 500 av JC.
De plus c'est un secteur qui a été bombardé d'une manière délirante par les américains entre 1965 et 1973. Le Laos a reçu plus de bombes que l'Allemagne et le Japon réunis dans les années quarante. Et le pays n"était même pas en guerre!! Le problème est qu'à peine 70% des bombes ont éclaté (bravo la qualité américaine), la campagne regorge toujours de tas d'engins potentiellement dangereux, notamment des bombinettes qui arrachent les jambes quand on marche dessus (une personne par jour tombe dessus aujourd'hui encore, merci pour le cadeau made in usa). Quand on visite les sites on doit marcher entre des balises blanches indiquant le terrain déminé. Hier j'ai visionné un DVD relatant cette guerre secrète menée par la CIA et les hmong (certains sont encore cachés dans les montagnes, traqués comme des bêtes). Il y avait des interviews de cadres de la CIA qui disaient qu'ils aimaient ce pays, les gens gentils, la nature luxuriante, et ils ont installés une base aérienne secrète pour bombarder le pays pendant 9 ans! en toute bonne conscience. Hannah Arendt avait raison , ce sont ces gens là les vrais monstres, les gens qui font leur sale job en toute bonne conscience...

15/11/2011

De la sérendipité appliquée au voyage

mardi 15 novembre

Hier j'avais averti mon hôtel que je resterai 3 ou 4 jours.
Parallèlement je ne savais pas exactement que faire ces jours-ci, louer une mobylette, prendre un tour pour faire un trek dans un parc national proche, ou même aller visiter "la plaine des jarres", à 11h de bus d'ici. Quant à  Vientiane c'est tellement petit que j'en ai déjà fait le tour en un jour.
Ce matin j'ai été réveillé par des mecs bruyants, qui parlaient fort (le russe apparemment) et toussaient comme des tuberculeux. J'ai pris le petit déj dans le jardin et me suis aperçu que les russes venaient d'arriver et logeaient dans la chambre juste en dessous de la mienne (parois en bambou). Finie la tranquillité pour cette nuit
J'ai donc décidé de réagir et une heure après j'avais un billet d'avion pour Phonsavan (la plaine des jarres), dans l'est, départ 13h...
En attendant je suis allé chez la coiffeuse, me faire tondre comme un moine bouddhiste.

14/11/2011

Vientiane encore

lundi 14 novembre

Balade toute la journée dans Vientiane. La ville n'est pas très jolie ni riche culturellement, mais c'est sympa, tranquille. On dirait une sous-préfecture de province. Peu de circulation, peu de gens dans les rues, peu de pubs, éclairage public la nuit très basique. Les services publics affichent encore leur nom en français, même s'il n'y a plus grand monde qui le parle. L'ambassade de France touche presque le palais présidentiel, le lycée français le plus huppé de la ville est tout près, mais ce sont apparemment les chinois qui sont plus influents politiquement et économiquement.
Ce soir j'ai mangé coréen , super bon, j'ai eu du mal à renter à pied à mon hôtel tellement j'avais mangé (pour 5 euros). Cette année c'est vraiment un voyage gastronomique!

13/11/2011

Embrouille à Vientiane

dimanche 13 novembre

11 heures de bus pour faire la superbe route de montagne Luang Prabang - Vientiane.
Les paysages sont grandioses, surtout du côté de Vang Vieng: montagnes karstiques en forme de pains de sucre recouverte d'une jungle dense.
J'avais repéré sur Lonely Planet un hôtel apparemment chouette à un kilomètre de la gare routière.
Une fois arrivé, j'hésite d'y aller à pied car il fait déjà nuit. Ok pour un tuk-tuk. Selon ma vieille technique j'évite ceux qui attendent à l'arrivée, je fais le tour de la gare et interpelle un chauffeur qui fume une clope, solitaire. "Villa Lao, Thanong Noug Duang". Il ne connait pas! Je retourne aux premiers chauffeurs, ils me demande 40000 kips, puis 30000, puis 20000 (ils savent déjà où je vais, l'autre les a briffé). Bon je monte, 2 américains attendent déjà. Et là on attend, car 3 passagers qui payent le prix fort ça ne lui suffit pas. Il charge des cagettes de légumes, des poules, des valises, jette mon sac à dos sur le toit sans aucun égard. Au bout de dix minutes je craque, je reprends mon sac et file à pied sur la route plongée dans l'obscurité. Un kilomètre à pied, ça ira. Le problème c'est que je marche, je marche et la route n'en finit pas, ça ressemble à une zac, pas à la ville. Au bout de 40 mn je me dis que vraiment Lonely Planet déconne, leur plan est complètement faux, pas à l'échelle. Un tuk-tuk vient à ma rencontre, je le prends. Il veut 40000 kips, pas moyen de baisser, j'accepte. Il roule dix minutes avant d'arriver à la Villa Lao! Je descends, pose mon sac par terre et lui dis d'attendre, je vais voir si il y a une chambre de libre. J'ai pas fait trois pas que ce con fait une marche arrière et roule sur mon sac!! Ils m'auront tout fait! Heureusement j'avais l'ordi dans mon petit sac à dos que j'ai à l'épaule.
La Villa Lao est une super adresse: une des moins chère de la ville (16 euros) mais c'est la classe, vieille maison restaurée, toute en bois, bambou et rotin. Lit bas avec moustiquaire, parquet,  ventilo de plafond, tv sat, wifi, sdb privée. Le prix s'explique par le fait qu'elle est un peu loin du centre et que pour y accéder on doit entrer dans une ruelle aux odeurs putrides, style bidonville.
Le veilleur de nuit m'apprend que la gare "routière du nord" a été déplacée cette année à dix kilomètres plus au nord...

12/11/2011

Luang Prabang jour 3

samedi 12 novembre

J'ai changé de guesthouse  pour aller à celle juste à côté. Moitié moins cher mais moins bien aussi.
J'ai acheté un billet de bus pour Vientiane demain.
J'ai ensuite loué une mobylette pour me rendre à un chouette endroit : des chutes d'eau assez impressionnantes dans un cadre de rêve: forêt tropicale entretenue comme un parc.
Ce matin j'ai assisté au début de la construction d'un pont de bambou au-dessus de la rivière qui traverse la ville; ce soir il est à moitié fini, et tout ça sans matériel, juste de l'huile de coude...
Sur internet j'apprends que la ligne de chemin de fer Mandalay-Myitkyina, que j'ai prise il y a un mois, a été plastiquée par les guérilleros Kachin...

11/11/2011

Luang Prabang, jour 2

vendredi 11
Ce matin le ciel est bas et gris, je me sens fatigué: je ne fais rien jusqu'à midi. Ensuite, le soleil étant apparu, je me balade dans la ville, explorant des ruelles où embaument les frangipaniers. Je passe de l'autre côté du Mékong pour explorer une grotte assez vaste qui fut un temple bouddhiste.
Ma guesthouse me virant demain ("saturday:full"), je suis allé réserver une chambre dans l'établissement d'à côté.
Belle lumière en fin de journée.

10/11/2011

Luang Prabang, jour 1

jeudi 10 novembre

La guesthouse que j'avais trouvé hier était clean mais un peu chère et surtout avait des cloisons en papier mâché: j'entendais respirer mon voisin de chambre.
Je suis donc parti en chercher une autre de bon matin et ai trouvé une guesthouse de charme, toute en bois, mobilier en tek, wifi, baignoire, très spacieux. La classe quoi, pour à peine plus cher que la précédente (12000k au lieu de 10000, mais c'est la catégorie nettement supérieure).
Je suis allé ensuite à mon rdv, et le gars (So Pha) y était. J'ai passé la journée avec lui. Il m'a baladé sur la mobylette de sa copine (il économise pour se marrier avec elle l'an prochain si tout va bien), on a mangé chez ses parents (un peu informel, les parents étaient très aimables mais ne sont pas restés longtemps avec nous, ne parlant pas anglais ni français). J'ai mangé du "lap", c'est apparemment la spécialité lao, du hachis épicé. Hier à Pak Beng j'avais mangé du lap au buffle, ici c'était au poisson. Aspect suspect, grisâtre et semi-liquide, mais bon en fait.
Le gars est sympa mais il est jeunot (25 ans) et surtout parle très peu et mal l'anglais. Notre communication a été difficile, seule la volonté de communiquer a permis de le faire.
On a fini la journée par un apéro avec son meilleur copain, bières et en cas laotiens (chèvre grillée accompagnée d'herbes diverses).
Je lui ai offert trois livres d'apprentissage de l'anglais, (ce qui m'a permis de visiter le vrai marché pour les locaux, pas pour les touristes), j'espère que ça lui servira, car il est volontaire et serait heureux de parler anglais.
Ce soir je me délecte de surfer sur internet depuis mon balcon en tek qui surplombe un vieux temple. Ensuite je retournerai au marché de nuit pour manger des grillades.
Luang Prabang c'est la dolce vita dans son sens étymologique: la douceur de vivre. C'est calme, lent, mignon, propre, tempéré, souriant. Demain je vais m'attacher à faire des photos qui permettent de comprendre cette ambiance (si j'y arrive).

09/11/2011

Descente du Mekong

mercredi 9 novembre

Luang Prabang.
Je viens de descendre du bateau apres deux jours de navigation sur le Mekong. Eaux boueuses, rochers et tourbillons, il y avait pas mal de courant en cette fin de saison des pluies (qui n`est toujours pas terminée d`ailleurs, il a plu toute la journée).
Je me suis un peu ennuye, il y avait pratiquement que des touristes, dont certains detestables par leur egocentrisme (une conne de vieille allemande s`est octroyée deux sieges et regardait en souriant sans honte des laotiennes avec bébé qui s`asseyaient sur des bouteilles de gaz ou autre siege inconfortable).
A la fin cependant, un jeune est monté et on a discute un peu. Il m`a invité a manger dans sa famille demain. On verra si ça tient.
Mon mal aux reins se calme un peu mais ne passe pas.
Ce soir j`ai fait un tour du marche de nuit et ai mange dans une rue entierement dédiée a la bouffe: brochettes, grillades (ils font le poulet a la crapaudine comme au Portugal). Pour 1 euro tu remplis ton assiette de toutes sortes de choses. J`ai super bien mange pour 4 euros.
Je n`ai pas vu grand chose de la ville mais le peu que j`ai vu promet: on se croirait dans un film sur l`Indochine francaise (genre l`Amant). Une désuétude charmante...

08/11/2011

Laos

lundi 7 - mardi 8 novembre

J'ai traverse le Mekong et me voila au Laos.
Il n'y avait pas une heure que j'étais la, que deja j'etais amoureux d'une belle laotienne.
J'ai aime les birmanes, j'adore les thai, et maintenant ce sont les laotiennes qui me tournent la tete.
Un dicton en Asie dit que la plus belle femme aurait les yeux d'une indienne, la peau d'une birmane et le sourire d'une thai. Je le modifierai en disant que ce serait une laotienne qui aurait les yeux ...
Des qu'on est au Laos on se sent bien: pas de harcèlement de la part des tuktuks et  taxis, rabatteurs ou rabats-joie. Le laotien est bonne pâte, réservé, lascif et tranquille. Ca fait du bien. J'aime. De plus les prix sont très bas: 66cl de bière c'est moins d'un 1 euro, une chambre avec sdb privative et tv: entre 5 et 8 euros, un repas dans restau entre 2 et 5 euros. La monnaie est le kip. 11000 kips=1 euro. On a des billets plein les poches, en plus ils se ressemblent tous. Hier j'ai retire 3 millions de kips pour passer la semaine...
Depuis hier matin j'ai une douleur persistante aux reins. Je me suis offert un massage a la croix rouge locale. Une jolie et jeune masseuse m'a entrepris, mais je crois qu'elle a aggrave mon cas car j'ai eu mal toute la nuit et j'ai mal dormi.
Aujourd'hui j'ai attaque la descente du Mekong qui se fait en 2 jours entre Huay Xai et Luang Prabang. Ce soir je suis a mi-chemin, à Pak Beng, hameau au bord de l'eau rempli de guesthouses et de restaus pas chers. J'ai ete de mauvaise humeur toute la journée, a cause de mes reins d'une part, a cause de certains glands avec qui je partage le bateau d'autre part: des americains grande gueule et une allemande égocentrique. On est 70 touristes sur ce bateau, c'est pas franchement local...
Ce soir j'ai mange du buffle haché a la citronnelle...

06/11/2011

Balades

samedi 5 et dimanche 6 novembre

Hier je suis parti à vélo visiter un temple délirant en dehors de la ville, couleur blanc et lumière: c'est un artiste thai devenu riche qui l'a créé: il est tout blanc incrusté de débris de miroirs. A l'intérieur une fresque avec Bouddha, certes, mais aussi les Twin Towers en flamme, une station spatiale, des robots... Superbe. Je suis ensuite allé à la campagne visiter des grottes creusées dans un pain de sucre, et transformées en temple bien sûr. 50 bornes à vélo, c'est pas de moi ça.
Le soir il y avait grand marché de nuit du samedi en ville: dans une rue de 2km de long, des milliers de vendeurs qui vendaient de tout, dont de la bouffe, et des milliers de badauds. J'ai mangé des grillons grillés et un autre insecte genre pince-oreille, des brochettes faites d'une feuille (de citronelle peut etre) farcie avec du riz gluant, des cacahuètes et noix de cajou et enfin une brochette de porc caramélisé et des sushis. Chaque chose pour un demi-euro. Il y a avait aussi des groupes de musique et un bal, puis ensuite feu d'artifice et lâcher de lanternes dans le ciel (cloches en papier avec une bougie dessous qui la fait s'envoler). Ca c'est de l'animation commerciale!
Aujourd'hui j'ai loué un scooter Honda (125cm2 quand même, il arrachait). Je suis allé à 100km de là près de la frontière birmane voir un village (Mae Salong) créé par les troupes en débandade du KuoMingTang. Tout est écrit en chinois, ils sont tous chinois d'ailleurs. J'ai vu quelques vieilles femmes Akkhas et Lisu aussi, de retour du marché. Rien de passionnant à visiter, mais le trajet était chouette, route de montagne avec beaux panoramas et air frais. A midi j'ai mangé dans un restau du village du poulet noir au bouillon à la mode yunnanaise: très gouteux, on aurait dit du gibier!
Au retour j'ai fait un crochet par un village qui était le quartier général du roi du trafic d'opium dans les années 70. J'ai visité son camp abandonné... Maintenant il coule des jours heureux en Birmanie.
Le soir je mange au marché de nuit de Chiang Rai: pour 4 euros, je mange un morceau d'épaule de boeuf au barbequeue, des beignets de crevettes avec frites et une bière.
pour les photos c'est toujours sur https://picasaweb.google.com/JeanMichCru

04/11/2011

Cap au nord

vendredi 4 novembre

J'étais hier à Chiang Mai, ville sympathique mais vraiment trop courue par les touristes, surtout des sexagénaires bedonnants et anglophones, tout ce que je déteste.
J'ai donc pris un bus pour Chiang Rai, plus au nord, pas loin des frontières birmanes et laotiennes. Mais c'est pareil, touristique, propret, mignonnet. Ca manque de peps. On est à la porte du Triangle d'Or et on se croirait en Suisse... Je vais quand même rester là le week-end car je fatigue un peu, j'irai peut-être aussi explorer la montagne à la recherche d'aventure.
Sinon mon "stage gastronomique" se poursuit. Ce soir j'ai mangé dans le marché de nuit de Chiang Rai: autour d'une cour il y a des dizaines d'échoppes qui vendent à manger, et au milieu, des tables. Poissons, crevettes, brochettes de viande, beignets divers, vers de bambou, grillons et cigales grillées. il y a le choix. Pour ce soir j'ai été sage, j'ai mangé une espèce de carpe grillée. Hier j'avais mangé au marché de nuit de Chiang Mai des huîtres pochées servies avec des scramble-eggs. Délicieux.

02/11/2011

Changement de cap

mercredi 2 novembre

Mardi je me suis baladé dans les quartiers d'affaire de Bangkok, courant d'un centre commercial à un autre. J'ai pris le Sky Train, le métro aérien local, mais j'ai aussi beaucoup marché, ne pouvant me déc der à laisser de l'argent à des chauffeurs de taxi que j'exècre.
Pas une goutte d'eau en vue. Ce qui confirme bien ce que je pensais, l'inondation ne touche que les banlieues populaires, comme d'hab. Mais peut-etre le centre va -t-il connaitre l'eau, car les prolos en ont marre de patauger dans l'eau pendant que les riches sont au sec: à la suite de manifestations spontanées, ordre a été donné d'ouvrir un peu les vannes qui maintienent l'eau au nord pour protéger le centre...
J'ai sagement attendu mon train dans la gare, direction le sud de la Thailande, et les plages de Ko Lanta (sea, sex and sun, avec un peu de chance)...
L'affichage électronique l'annonçait à 17h, voie 4. A 16h45 je m'approche du train, mais qq chose me chiffonne: sur la voie 4 un panneau indique un autre horaire et une autre destination pour le train qui attend. Je demande à un employé qui passe par là: à cause de fortes pluies au sud, train annulé! Mon train est annulé, il n'y a aucune annonce (en anglais tout au moins) et l'affichage numérique n'est pas réactualisé! Bon, je me fais rembourser le billet, réfléchis dix minutes autour d'une bière, puis achète un billet pour Chiang Mai, plein nord. Destination radicalement opposée, mais le train part à 18h.
Je passe la nuit dans un wagon en 1ere classe (c'est la seule place qui restait). A ma grande surprise (quoi que...) à 8h on n'est pas arrivés. A 10 non plus, ni à 11. En fait on arrive a midi et demi, 5h de retard.
Me voilà à Chiang Mai, ville ma foi sympa, bien qu'un peu trop peuplée de sexagénaires blancs et bedonnants (oui, je sais...).
Je trouve sur un trottoir une couturière qui va me réparer mon pantalon en coton déchiré, puis trouve une boutique où acheter ma tenue tropicale: chemisette et pantalon en coton extra-fin, style moustiquaire. La piaule que j'ai trouvée est pas mal, murs en bambou et rotin, ventilo, sdb intégrée, wifi: 7,5 euros. J'ai réattaqué mon stage culinaire, la bouffe thai est délicieuse: à midi riz sauté au curry vert et poulet, 1 euro.