01/03/2010

Le Taj Mahal !!

Mercredi 24

Levés à l'aurore pour être les premiers au Taj. Mais c'est sans compter sur la spécifité indienne. Nous faisons un kilomètre à pied et arrivons à la porte Est du palais à 6h, heure d'ouverture théorique signalée par Lonely Planet. Le portail est fermé.Une pancarte et un rabatteur nous indiquent qu'il faut acheter le billet dans l'aire de la fête foraine, à un kilomètre, c'est à dire juste à côté de notre hôtel! Nous repartons chercher les billets (750 roupies par personne quand même) et revenons en navette électrique gratuite (500m, le reste à pied). Un queue conséquente s'est formée et va s'allonger jusqu'à 7h moins dix, heure d'ouverture effective des portes. Fouille corporelle par des flics équipés de gillet pare-balles, Renaud est refoulé car il a un carnet à dessin et des crayons ( on doit pratiquement entrer les mains dans les poches). Il laisse le carnet dans une échoppe à côté, les flics confisquent les crayons.
Ouf, on entre enfin dans l'enceinte, longeons un grand bâtiment rouge, entrons par une porte monumentale et nous retrouvons nez à nez avec le Taj Mahal nimbé de brumes. Le soleil se lève doucement créant un éclairage doux et doré à travers la brume. Vision onirique. On a toujours peur d'être déçu par les lieux réputés être exceptionnels, mais encore une fois la réalité dépasse les images vues à la télé et dans les magazines. Le palais est construit de marbre blanc mais où chaque pierre possède une légère nuance différente des autres ce qui lui donne un relief, un satiné, une brillance très particulière. Le soleil levant ajoute une nuance dorée, la brume une nuance bleue...
Nous mitraillons le palais, les jardins et la mosquée attenante sous tous les angles. Nous restons presque trois heures sur les lieux car malgré le monde (pas la foule) l'ambiance est sereine et apaisante.
Après avoir récupéré nos sacs nous voilà de retour dans la jungle urbaine; harcelés par les rabatteurs, vendeurs et conducteurs de rickshaw...
Nous tentons d'obtenir la course vers la gare pour le même prix qu'à l'aller, mais ce n'est pas aussi simple. On trouve un conducteur qui accepte 70R pour aller à la gare routière en passant par le Fort Rouge qu'on veut voir de l'extérieur. IL se fait pourrir par ses collègues agressifs qu'on a envoyé balader. Cà semblait bon signe mais en route un autre chauffeur monte un instant et lui parle. Aussitôt après il commence à nous parler de gare routière privée, de bus d'Etat pas bien... On l'envoie balader, mais comme par hasard on se retrouve devant une gare routière différente de celle à laquelle on lui a demandé d'aller. Je me montre agressif et exige d'être amené à la bonne gare immédiatement. Il n'insiste pas.
La gare est bordélique, les bus archi-vieux et déglingués. Les gens ne sont pas sympas, on cherche un bus "de luxe" comme à l'aller mais impossible de savoir où et quand le prendre. On finit par prendre le bus le plus pourri de la gare, défoncé de tous côtés, mais avec l'assurance qu'on sera à 18h à Jaipur. On y sera effectivement. En route nous voyons un train de passagers qui a déraillé (au moins une vingtaine de wagons...). Confirmation de nos vols retour dans une agence de voyage.
Nous prenons le train de 20h45 pour Ahmedabad. Inch Allah!


Mardi 23

Nous partons en bus "de luxe" pour Agra, à 250km (5h).
Lonely Planet et le Routard mettent en garde contre les arnaques en cours au Rajasthan, à Delhi et à Agra. Nous entrons rapidement dans le vif du sujet dès l'arrivée: le controleur du bus me dit qu'il y a un arrêt très pratique pour les touristes près du Taj Mahal avant d'arriver à la gare routière.
Je lui dis, d'accord, qu'il m'avertisse quand on y sera. Pourtant çà me turlupine car j'ai le plan de la ville, le Taj est à l'Est, la gare routière à 3km à l'Ouest, et nous venons de Jaipur, plein Ouest. Donc je ne vois pas pourquoi on arriverait près du Taj avant la gare routière.
Arrivé dans la ville il nous dit que c'est ici, on doit descendre. On descend pour prendre les sacs dans la malle, les chauffeurs de rickshaw sont là, souriants. Je demande où est le Taj Mahal car je ne le vois pas. "A 15km" me dit ce gland de contrôleur. "15km? Tu appelles çà descendre près du Taj Mahal?" "Non, non, 8km me dit un chauffeur de rickshaw". Ok, demi-tour, on remonte dans le bus. Ils sont tellement accros au pognon qu'ils espèrent nous extorquer qu'ils en oublient le bon sens et nous prennent pour des débiles.
Arrêt près de la gare routière, sur le parking d'un hôtel...
Le controleur se fait transparent quand on récupère nos sacs. On tente de négocier une course en rickshaw pour aller près de la porte Est du Taj (où se trouve notre hôtel, mais on n'en parle pas). Ils ne veulent pas descendre sous 50R, nous partons à pied. Un jeune conducteur nous rattrape, d'accord pour 40R. On monte mais 50m plus loin il s'arrête pour discuter avec deux autres mecs qui nous regardent à la dérobée. Ok, on a compris, nous descendons et repartons à pied. Le rickshaw nous devance pour avertir ses collègues mais nous marchons sans faillir. Un peu plus loin un rickshaw passe que nous prenons (pour 50R) direction la porte est.
En fait il nous arrête devant un hôtel de la porte sud, mais grâce au plan de Lonely Planet je sais où on est et finissons la course à pied. L'hôtel (très bien) est complet mais a un annexe pas loin pas mal non plus et pas cher.
Coucher de soleil sur la Taj Mahal depuis la terrasse de l'hôtel.
On finit la soirée dans la fête foraine qui est juste à côté (délicieux poulet à la braise).

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