14/11/2009

Hampi, dans le Karnataka, site mirifique

Vendredi 13

Mauvaise nuit pour moi: il y a eu une coupure de courant pendant toute la nuit, ce qui veut dire pas de ventilateur de plafond: j'ai transpiré comme un porc toute la nuit, très pénible. En fait le matin j'apprendrai que certes il y a eu une panne, mais d'une demi-heure, mais un gland a touché un coupe-circuit qui a coupé l'électricité dans le bâtiment où se trouve notre chambre...
Je rencontre Emilie de Pune qui est là depuis 10 jours et qqui part aujourd'hui; sa naïveté est mise à rude épreuve et elle comprends qu'il faut qu'elle soit moins "ouverte" avec les indiens de rencontre (Ramzi de Pune la harcèle par mail...).
On part à pied explorer un temple de l'autre côté de la rivière, 2 heures de marche dans une chaleur de hammam, belle vue. En grimpant vers le temple d'hanuman le roi-singe, des dizaines de singes tournent autour de nous, et plus particulièrement de moi. Je me rappelle que j'ai acheté un régime de bananes ce matin et les singes sentent l'odeur bien qu'elles soient dans le sac à dos.
J'ouvre le sac et commence à sortir une banane puis deux. Grossière erreur car ils s'excitent, j'ai le régime dans une main, un grand singe me saute dessus et me griffe le bras, méprisant la banane que je lui ai jeté: c'est le régime entier qu'il veut , je le lui laisse et file pas fier. Bien sûr j'ai oublié mes lingettes désinfectantes à l'hôtel, je me vaporise de l'antimoustiques dessus, car il contient de l'alcool. Promis, je n'achète plus de bananes.
Au retour nous montons sur une autre colline où la vue est magnifique sur toute la vallée. Je n'atteins pas le sommet car j'ai tout d'un coup le vertige (nous escaladons les rochers titanesques), c'est peut-être dû à mon manque de sommeil...

Jeudi 12

Nous louons des vélos et démarrons pour une longue journée de vélo quand nous entendons un bruit de fanfare et voyons plein de gens sur une terasse près d'une maison en hauteur. Nous nous approchons, c'est un mariage, deux en fait. Nous nous approchons précautionneusement, les gens nous font signe que nous pouvons les photographier. Nous prenons de belles photos des rites traditionnels du mariage (ablutions, offrandes des demoiselles d'honneur aux mariés (un peu comme aux dieux), saupoudrage de curcuma ou autre poudre jaune sur les mariés, colliers de fleurs, etc.
Il va sans dire que les filles sont encore plus belles que d'habitude, des saris éclatants de couleurs qui n'existent pas chez nous et des fleurs parfumées dans les cheveux.
Très vite les gens nous montrent que nous sommes les bienvenus et le père d'un des mariés nous invite à manger avec eux. Nous sommes une cinquantaine d'hommes assis le long de longues tables et de jolies serveuses en saris bleus nous servent un plat très bon comme d'habitude, des piments, des minuscules boules de pâte sucrées, d'autres épicées, des pommes de terre au curry, je ne sais plus quoi encore. Jean Philippe et moi nous régalons et le père du marié vient nous voir pour demander si on a aimé et si on en veut encore. Nous discutons un peu, il insiste pour savoir si on veut encore manger, quand je m'aperçois que nous sommes les seuls JP et moi encore à table, tout le monde est parti. On se lève précipitamment, et nous faisons bien car les invités du deuxième mariage viennet prendre notre place!
Les indiens sont vraiment adorables et beaucoup nous disent au revoir quand nous enfourchons nos vélos.
Nous parcourons une bonne partie du site pendant le reste de la journée. Les lieux sont grandioses: au milieu du chaos de rochers gargantuesques, des palias, des temples et même une ville fortifiée se rencontrent au détour de la route, le long de rizières , de bananeraies et de cocoteraies. C'est magnifique, c'est un décor de théatre. Un des lieux de la planète les plus forts qu'il m'a été donné de voir.
Le soir nous allons au temple au centre du village, on achète des bananes aux vendeuses qui sont à l'entrée, puis entrons en les croquants. Des singes s'approchent et essaient de les arracher de mes mains. Je les fais fuir à qqs mètres et leur lance une peau de banane. Un indien m'engueule et me dit de leur donner des bananes. En fait je percute: les bananes vendues à l'entrée, c'est pour les ssin ges. Ok, on les leur donne, mais dommage, elles étaient vraiment bonnes. Il y a un éléphant aussi qui te bénit si tu lui donne une pièce d'une roupie qu'il saisit avec sa trompe...

Mercredi 11

Voyage assez péniple car il a plu tout le lond du trajet: ma couchette (très étroite) était près de la fenêtre pas étanche bien sûr, donc des gouttes d'eau dans le coup toute le nuit. De plus nous sommes tombés sur une route en travaux qui avec cette pluie s'est transformée en bourbier, qui nous a fait perdre plusieurs heures: prévu pour 10h le trajet a duré 14h. Cerise sur le gateau, mon sac sorti de la soute est trempé et sale.
Mon voisin de couchette, Jean Philippe de Gap, est sympa et nous décidons de prendre une chambre ensemble à Hampi pour réduire les coûts.
Beaucoup de rabatteurs dans le coin, mais nous allons dans une guest sympa et colorée, Shanthi.
Le site est magnifique. Le village est carrément au milieu des monuments, certaines maisons de villageois utilisant les structures des bâtiments archéologiques. Les alentours sont des chaos de rochers ronds, énormes, d'un joli brun doré. Sur des kilomètres sont éparpillés des temples, palais, remparts. Nous partons les découvrir à pied jusqu'à la tombée de la nuit. La rivère serpente au milieu de ces rochers qui forment de véritables collines. On dirait qu'un géant s'est amusé à empiler des tas de pierres dans une grande plaine, il n'y a pas de montagne en vue et on ne comprend pas la provenance de ces rochers.
Le dernier temple que nous allons voir est payant (250R), il est 17h, çà ferme à 17h30, il n'y a que nous, mais c'est trop cher, nous repartons. Le vigile à l'entrée nous interpelle. "100 roupies chacun!". Nous hésitons, puis non, pas bien la corruption et pas obligatoire de tout visiter. Non, on repart. "Hé, venez voir. 100 roupies les deux". Bon, dedans il y a le char royal en pierre, qu'on voit partout en photo (même sur Lonely). Au diable la corruption, on a limité ses ambitions, on lui donne ses 100 R. Le temple est très beau le char impressionnant, fait en pierre de taille à 100%.
Retour dans un décor magique à la tombée du jour. Nous rencontrons un jeune indien efféminé, à la voix douce et précieuse mais qui parle très bien français. Il se propose comme guide, nous éludons, mais il nous fera bien rire (pas méchamment car il est très gentil) chaque fois que nous le croiserons.

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