03/10/2011

Visa express

Lundi 3/10
J'ai mon avion pour Rangoon demain, mais pas encore de visa: je mets le réveil à 7h et cherche un taxi pour être dans les premiers dans la file d'attente. Un tuctuc se présente et ne veux pas baisser son prix excessif (100 bath alors que ça vaut au max 50).
Je ricane et hèle un taxi flambant neuf. A peine monté je lui dis "meter" (compteur). Il rigole et me demande où je vais. "Myanmar ambassy, Sathon road". Ok, ok, il essaie de négocier un prix mais je reste sur l'idée du compteur. Il file et on se tanke dans des embouteillages. Au bout d'un moment il me redemande où on va, je comprends qu'il ne sait pas où sait, ou alors il fait semblant. Au lieu de demander à un passant,  il tourne en rond (le compteur tourne dans le même sens). Je lui montre un plan, mon passeport, je me démène, rien n'y fait. Voilà une demi-heure qu'on est partis. Je prends les choses en main, repère un nom de rue et lui dicte la route. Quand je vois l'hôpital St Louis je lui dis "Stop!" car c'est un repère que j'avais noté sur googlemap et qui est en face de l'ambassade. Je ne saurai pas s'il était idiot ou faisait semblant, mais je pense pour la 2ème hypothèse.
Je fais la queue une demi-heure puis retire un formulaire à un premier gars qui me dit que le visa dans la journée, c'est pas possible. Pas de panique, je remplis le papier et me présente à un second guichet où je réitère ma demande. Le mec veut une preuve que mon avion part demain, heureusement j'avais imprimé le mail de confirmation. C'est bon, je l'aurai à 15h30.
En attendant je repars à pied et retourne presque à la guesthouse en une heure. Je tombe par hasard sur un très vieux quartier chinois fait d'une myriade de ruelles et qui est en fait le coeur de la fête végétarienne en cours.Très vieux temple, tous les chinois sont habillés en blanc. Je bois un coup et observe un sourd-muet  en grande discussion avec le patron de la guinguette. Je suis impressionné par les talents de communication de ce vieux chinois, hyper-expressif, je comprends tout ce qu'il raconte sans ouvrir la bouche...
Je mange dans le quartier vietnamien attenant pour 1 euro: palourdes sauce piquante, légumes verts sautés, calmars farcis, riz, bouteille d'eau. Qui dit mieux. D'autant que c'était excellent.
Je retourne à pied à l'ambassade, retire mon visa (je ressemble à Mathieu Ricard sur la photo) et prends un taxi pour retourner en ville passer la fin d'après midi. Las. Le compteur ça ne lui plait pas lui non plus, et il me tarabuste avec une histoire de fifty tcha-tcha?! Je lui dis" Meter: thirty, I pay thirty. Meter fifty, I pay fifty. No more". Et je le vois qui prends des itinéraires suspects (je me fie au soleil, on devrait aller plein nord, le soleil est bas vers l'ouest, donc à gauche, mais là il tourne tout autour de la voiture). Le chauffeur essaie d'engager la conversation, mais je ne le sens pas. Faux-cul. On fini d'approcher de l'endroit où je veux descendre, mais le compteur affiche 99 bath et je ne veux pas lui donner plus de 100 bath, parce qu'il m'a gavé. Il stoppe et quand j'ouvre mon porte monnaie, je vois que je n'ai qu'un billet de 500 bath. Embrouille en vue. "J'ai pas de monnaie" qu'il dit. "Va en faire!"  Il descend, demande à un collègue, puis me tend 3 billets de 100. "Un de plus!" Il ne veut pas, me ressort tchat-tcha, farfouille dans sa poche et me tend 50. Je ne discute plus, lui arrache un billet de 100 et descend. Je l'entends ricaner quand il démarre...
Je me balade au marché des amulettes, des tas de quolifichets magiques et hors de prix (ex: 10 euros des médailles de saint en cuivre ou fer blanc): foetus en argile, vrai/fausses dents de divers animaux, os, bois pourris, médailles... Je reprends un ferry pour rentrer et mange au quartier chinois (pour 1 euro également).

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