20/07/2012

Difficulté de voyager en Arménie

jeudi 19

En se levant on se rend compte qu'il nous reste peu d'argent arménien (dram). Ce n'est pas dans ce coin perdu qu'on va trouver un ATM ou un change. On annonce à nos hôtes qu'on s'en va. Ils sont déçus mais très sympas: non seulement ils appellent un taxi pour nous, mais le patron nous offre une bouteille de vin (dans du plastique) et une coupe en bois qu'il a sculpté lui-même (il est ébéniste). Quand le taxi arrive (le même qui nous a amenés hier), on négocie un tour pour voir un peu l'Arménie avant de partir: pour 25000 dram (50€)(c'est tout ce qui nous reste), il va nous amener voir plusieurs sites toute la journée: Novarank et son beau monastère dans une gorge à la pierre rouge, le Caravansérail de Selim (en basalte), le col de Selim à 2400m, le lac Sevan, Noratus et son immense cimetière de Kashghars multicentenaires et multicolores grâce aux lichens qui les recouvrent.
Arrivés à Erevan, il se décarcasse pour nous trouver un minibus pour Tbilissi (pas évident, ils partent en général le matin). Et il me fait la bise en partant! Sympa Gago.
6h de route inconfortable pour arriver à Tbilissi à 22h30. Par chance je reconnais la rue où on passe en allant vers la gare, rue adjacente de celle où se trouve la guesthouse Dodo où on veut dormir. 5mn après on est dans la même chambre qu'il y a qqs jours! Une journée bien chargée qui se termine.

mercredi 18

On part à 7h30 du mat pour attraper un minibus à 9h pour le site de Khor Virap, au pied d'Ararat. La ville dort, rien n'ouvre avant 10h. Bien que ce soit un peu loin on décide d'y aller à pied. En fait c'est plus loin que prévu et il fait vite chaud, on arrive juste à 9h pour attraper le bus, trempés de sueur. Le bus nous laisse à une intersection, on a encore une demi-heure de marche à faire. Le monastère de Khor Virap est réputé chez les arméniens (il y a un puits où a été emprisonné "Grégoire l'Illuminateur", celui qui a converti le pays au IVème siècle). On reste cependant sur notre faim, d'autant que les lieux sont envahis par des groupes de touristes russes. Ce qui est intéressant c'est que nous sommes à quelques mètres de la frontière turque et que les monts Ararat sont droit devant nous, à quelques kilomètres, majestueux.
On repart à pied mais un gars nous prend en stop jusqu'à la grand route. Là un mashrutka nous emmène à Erevan. On va manger un morceau (sans faire exprès on tombe sur de la cuisine iranienne) puis après avoir récupéré les sacs à dos on file en métro vers une station sensée être le point de départ de minibus pour le sud. Appremment ça  a changé, on reprend le métro vers la banlieue éloignée. Là effectivement un mashrutka nous emmène à Yeghegnadzor sous une chaleur affreuse. Route défoncée, paysage de montagnes arides. A Yeghegnadzor on refuse le taxi et on cherche à pied la guesthouse listée sur Lonely Planet. On va marcher presque une heure dans des rues escarpées avant de la trouver. Full (un groupe organisé de français). Mais la patronne est extrêmement gentille, elle nous offre à boire, appelle un taxi et réserve pour nous une chambre chez l'habitant à Areni, à 20km de là. Les gens n'y parlent pas anglais mais nous servent à manger dans le jardin avec nappe blanche, assiettes du dimanche dorées (imitation Sèvres): soupe aux boulettes avec pommes de terre et riz (la même qu'on a mangé chez l'habitant en Georgie), salade de tomate-concombre, yaourt, fromage de brebis. Traditionnel de la région caucasienne, quoi. En fin de repas le patron nous apporte du vin dans une bouteille de Sprite (conditionnement normal ici), il ressemble à celui de hier, mais inférieur, on dirait du vin nouveau, très fruité mais pas vraiment fini...

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