07/07/2012

Poivrot

samedi 7

Nous sommes partis à Vardzia, un village troglodyte des années 1000, il y avait 30000 personnes qui habitaient là dans une ville plus ou moins souterraine creusée à flanc de montagne. Dans le minibus on a sympathisé avec un couple d'étudiants tchèques à qui on a proposé de partager ensuite un taxi pour aller voir un monastère dans la montagne (Sapa). On a fait appel à un chauffeur de taxi qu'on avait déjà contacté plusieurs fois pour connaitre les prix des itinéraires ( mais aussi où boire une bière ou un café) et qui avait les boules de ne pas faire affaire. Bref, on a négocié la course vers le monastère, au juste prix, mais il nous a conduit manifestement avec les boules. La route (10km) était affreuse (une piste plutôt), on s'attendait à chaque minute qu'il pète un cardan ou pire. Il était très remonté (du prix négocié). Au bout d'une demi-heure nous sommes arrivés à un ravissant monastère orthodoxe avec des icônes centenaires magnifiques, les rayons du soleil couchant jouant avec les fumées d'encens et la barbe du pope de service dans les lieux. Photo interdite malheureusement. Retour épique également, comme on lui a payé le prix le plus serré, il est descendu en roue libre pour économiser l'essence. Arrivé en ville je lui est proposé de boire une bière, mais bon, il est chauffeur de taxi, pas trop permis. Il a quand même apprécié le geste. On est retournés avec les tchèques boire une bière sur le trottoir comme hier. Une tournée, je remets la mienne, tu remets la tienne, puis un poivrot s'est mis de la partie, ça a duré plus d'une heure. C'était intéressant, le poivrot était un arménien ancien matelot de la flotte soviétique, très cultivé, parlant plusieurs langues dont le français. Il a sympathisé avec les tchèques en tant que "ex-soviétiques", une espèce de parenté trouble... Bref, nous sommes repartis complètement bourrés après avoir payé l'équivalent de 3 euros...

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