15/07/2012

Georgie

samedi 14

Bon petit déj puis on attend sur la place du village "le bus de 10h". On boit un café à un stand sur la place et demandons confirmation de l'horaire du bus. Oui, oui, 10h. A 10h un mashrutka s'en va. A cemoment le proprio de la guesthouse déboule et nous dit que le bus est parti. Il lui téléphone, mais il ne fera pas machine arrière, il est complet. Le bus était en fait le mashrutka qu'on a vu partir. On prend le suivant à 11h.
Arrivé à Tbilissi, on prend un autre marshrutka pour la gare d'Ortachala. Un mini-van Mercedes part à 17h pour Erevan. (40 GEL). Nous voilà partis pour 6h de route. Passage de la frontière sans problème, le visa est fait sur place pour 6€.
On va rouler sous l'orage tout le temps, l'apothéose est à l'arrivée à Erevan, c'est carrément les inondations, des tas de voitures noyées sur les avenues. Pourtant Erevan ne connait que quelques jours de pluie par an. On va dans un dortoir très couru par les routards, l'Envoy, très clean (15€).


vendredi 13

On cherche le WWF du coin qui fournit des cartes des randonnées locales. Mais apparemment ça n'existe plus, remplacé par le département Ecologie de l'université de Tbilissi. "No more maps" (on est en début de saison touristique). Bon. Comme je n'ai pas la superforme on élude la montée au glacier, on improvise des balades tout autour. On pique-nique au pied d'une tour de guet séculaire, mais on déguerpit vite car un groupe d'une cinquantaine de corbeaux tourne autour de nous en poussant des cris agressifs (ils nichent dans la tour), commençant quelques piqués menaçants.
De retour à la guesthouse, la fille la plus dégourdie et la plus mignonne de la famille (Tamar, du nom de la reine georgienne mythique) nous dit qu'elle chante et est musicienne. Elle nous montre quelques extraits sur YouTube, puis chante à capella pour nous avec ses deux soeurs. Elles ont de belles voix graves. Chouette.

jeudi 12

Debouts de bon matin pour aller à Kasbegi, à la frontière nord (russe). Mme Dodo nous fait un bon café et nous propose la guesthouse "Rezo". Bon, on verra. On campera peut-être. On prend le métro pour aller à la gare routière. Plein de monde là-bas, plein de taxis, marshrutkas et minibus. Un chauffeur nous harponne, propose le trajet pour 15 GEL au lieu de 10 car il s'arrête sur la route aux endroits intéressants. OK. On partage son minibus avec des israëliens pas très sympas et la famille du chauffeur qui semble vouloir prendre des vacances. Il nous dit "Kasbegi, Rezo, Rezo". Bon, coïncidence. Arrivé là-bas, il s'arrête sur la place où attend un gars qui nous accroche: Dodo, Rezo, you french". Bon la dame de Tbilissi a informé tous les intermédiaires pour nous mener à Rezo. C'est un maison nouvelle, on a une chambre confortable avec grand lit. Les gens ont l'air de débuter dans le métier, extrêmement gentils et prévenants. Le prix: 30 GEL (lira) par personne en demi-pension (15€).
On file de suite pour voir la fameuse église Gergeti qui surplombe le village en haut d'un pic escarpé (dont j'ai fait mon fond d'écran depuis plusieurs semaines).
La montée est rude, j'ai personnellement du mal a y arriver, bien que ça ne dure qu'une heure et demi.
On débouche sur un petit plateau et on a exactement la même vue que la photo que j'ai sur l'ordi.
Panorama sublime, le mont Kasbeg est chapeauté par des neiges éternelles (5000m). L'église est toute mignonne, au bord du précipice. Tout autour des montagnes couvertes de velours vert profond... Le soleil joue avec les nuages pour nous donner l'occasion de prendre plein de photos différentes. Le pied.
A la guesthouse ils sont confus, pas d'eau ce soir. On peut quand même prendre une douche à l'ancienne, le baquet d'eau chaude avec le broc. Exotique.

mercredi 11

Nous restons à Tbilissi pour une découverte plus ample de la ville. D'abord le grand marché, superbes fruits et légumes, mais il n'y a pas la diversité qu'on trouve en Turquie ou Iran.
Un marché aux puces près d'un pont, des tas de reliques de l'époque soviétique.
On arpente beaucoup de rues populaires faites de maisons autrefois bourgeoises et maintenant totalement décaties. Les treilles de raisin sont partout, pratiquement dans chaque maison, c'est la caractéristique de la Georgie.
On a visité l'église de la Sainte Trinité, la plus grande église orthodoxe du monde, ma foi plutôt belle, ça veut être le symbole du renouveau georgien, tant religieux que politique. Il y avait un office avec chants des moines (très beau) et c'était plein à craquer (jeunes, vieux, hommes et femmes).

mardi 10

Virée avec Laura et Hélène (elles sont charmantes, 33 ans, célibataires et  épanouies, Hélène très charmeuse, j'en ai même fait un rêve érotique la nuit suivante). Le chauffeur de taxi ne parle pas un mot d'anglais et conduit prudemment sa vieille Ford. 2h30 de route dont la moitié de piste et nous voilà dans les montagnes à la frontière de l'Azerbaidjan. On visite un monastère à moitié troglodyte, mais des panneaux nous interdisent d'entrer de tous côtés, donc on ne voit qu'une partie de l'extérieur. Un peu déçus on grimpe un raidillon durant une demi-heure pour accéder à d'autres monastères sur la crête . En fait ce sont des grottes transformées en chapelles, dont certaines ont encore des fresques colorées. Mais le plus beau c'est le panorama, magnifique, sur l'Azerbaidjan, plus de mille mètres plus bas. On dirait le Tibet ou la Mongolie, moutonnement de montagnes entrelardées de vallées dans une brume lumineuse. Féérique.
Au moment de repartir le chauffeur s'aperçoit qu'il a crevé, et en ouvrant la malle, que la roue de secours est à plat. Heureusement il y a un bus de tourisme équipé d'un compresseur qui la regonfle.
On passe la soirée avec les deux anglaises dans Tbilissi. A un moment, comme on traverse une rue la nuit, ma jambe gauche tombe dans un trou. J'ai de la chance de ne pas me casser la jambe, mais c'était juste (je vais garder la plaie 3 semaines quand même).

lundi 9

Nous quittons Gori en minibus. Arrivés à  Tbilissi nous utilisons la carte magnétique de l'australien de Kars pour prendre le métro et arrivons après quelques erreurs de parcours à la pension "Dodo" (adresse donnée aussi par l'australien). Bon plan, la vieille patronne est truculente et parle anglais. Nous faisons la connaissance de deux jolies anglaises qui nous proposent de partager un taxi pour aller sur le site de David Garedja. 30 GEL chacun, ok.
Petite balade dans la ville qui se révèle très jolie. Elle me fait penser à Prague en 1992, un mélange de ville aristocratique des XVIII et XIX ème siècles, de "culture" soviétique et délabrement avancé. Les français on la côte on nous dit toujours "Sarkozy, super", sans doute le seul endroit de la planète où il a une image positive.

dimanche 8

Gori, la ville natale de Staline (Iosif Jughashvili). La ville a été bombardée et occupée 15 jours par les russes en 2008 (les russes sont repartis grâce à Sarkozy, que Dieu le protège!).
On y arrive sous la pluie de bon matin. La ville est dominée par un château de briques et galets. On trouve une chambre (10 lari/p) dans une maison autochtone, très basique. On trouve un minibus pour aller près du site de Uplasikhe, encore une ville troglodyte. La pluie s'en va, on ne la verra plus de la journée. Le site est moyen, j'ai vu mieux. Mais on est à la campagne, la Georgie est très bucolique, petites fleurs, rivières poissonneuses et bouses de vaches sur les routes.
De retour en ville on se fait le musée Staline, la vraie raison d'être ici. On a une guide francophone pour nous deux, si le musée a été créé sous le régime soviétique et pas encore remanié, elle se charge de corriger quelques faits qui seraient encore à charge de ce brave petit gars du pays. Je demande qu'en est-il de Beria  (il était géorgien aussi), son bras droit armé, elle est un peu mal à l'aise et lache quelques infos, manifestement Béria ne restera pas dans la mémoire georgienne, ou alors comme le méchant du couple infernal... On visite sa maison natale, chapeautée par une espèce de chapiteau de béton à colonnade, toutes les maisons autour ont été rasées pour qu'elle soit plus mise en valeur. On visite aussi son wagon privé ("il n'avait pas de train personnel car il était simple"), simple peut-être mais boiseries en acajou...
Ensuite on fait un  tour au château, belle vue mais construction pas terrible. En bas du château il y a un marché, il fait peine à voir (peu achalandé, légumes de médiocres qualité).

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