27/07/2012

Cappadoce

mercredi, jeudi, vendredi 27

On se retrouve le soir à l'hôtel Walnut avec Thierry et Martine, Thierry et Joelle.
On fait des balades à pied (vallée blanche), on va dans la vallée d'Ihlara (j'ai loué un scoot car trop nombreux pour la voiture): superbe balade à pied mais aussi avec le scoot sur le plateau anatolien (200km aller/retour).

mardi 24

On file à Trabzon à 50km. Visite de la vieille église Aya Sofia, les parcs à thé remplis de mecs qui sommeillent sans consommer.
Bus de nuit pour Göreme avec Metro.


23/07/2012

Rize, capitale du thé turc

lundi 23

Après s'être faits arnaquer sur le prix de deux nescafés, on quitte Batumi et on file en minibus à Rize en Turquie. Ville toujours charmante même s'il n'y a rien à voir. On achète 1kg de thé première qualité à la maison mère (çaykur) située dans un jardin botanique haut-perché, puis on va voir le château. Très grosse suée, personnellement je dois perdre deux litres d'eau, chemise et jean sont détrempés. On loge au Efes Otel où j'étais déjà descendu. Très bien, sauf un détail qui nous a échappé: il n'y a ni clim, ni ventilateur dans la chambre et il fait 35°.
On trouve que les gens ont l'air très fatigués et peu dynamiques dans l'après-midi. Les terrasses de café sont pleines de mecs, mais ils ne consomment rien. Mais c'est bien sûr, le Ramadan a commencé. On se faits discrets pour manger notre sandwich à midi. Pour le soir on attend que le jeûne soit interrompu (19h55) par le coup de canon pour chercher un restau. Les rues se vident par magie, à part qqs équipes d'employés de magasins qui ont dressé des tables sur les trottoirs pour manger ensemble. Pendant une heure il n'y a plus de vie sociale hors des salles à manger familiales et restaurants.
On mange dans un restau de poisson une dorade succulente, on évite l'arnaque sur la note (erreur de 8 liras).
Plus tard tout le monde sort à la fraîche boire un thé ou manger un gâteau (surtout les hommes il faut dire). Sympa.

22/07/2012

Georgie, the end

samedi 21 dimanche 22

Deux jours tranquilles à Batumi sur la Mer Noire.
J'y étais venu il y a presque deux ans, mais ça a beaucoup changé: frénésie immobilière et touristique. Le gouvernement local (Batumi est la capitale de la république autonome d'Adjara) investit à mort dans le tourisme de luxe. Les beaux bâtiments bourgeois du XIXème sont restaurés, les rues embellies, les hôtels de luxe poussent comme des champignons. Mais le vieux Batumi georgien subsiste encore, le contraste est saisissant. Une vieille arménienne triste nous vend un verre de kvass, un genre de jus de fruit fait avec du pain fermenté. On va régulièrement écluser des bières dans le dernier bar "authentique" de la ville, où les serveuses continuent leur rythme "fonctionnaire", malheur à toi si tu meurs de soif pendant leur pause syndicale. La ville est pleine de touristes, beaucoup de russes nouvellement riches, avec BMW et gros 4X4 qui foncent comme des malades dans les ruelles de la vieille ville. On est allés visiter à 10km le site historique d'Asparos (maintenant Gonio), une forteresse romaine marquant la limite orientale de l'empire romain. C'est aussi le site de la tombe de St Matthieu apôtre, et le lieu où Médée a tué le roi de l'époque après avoir rencontré Jason... Je me ssuis baigné, eau à 27°, air 33°. Il fait chaud et moite ici, en fait c'est un climat pratiquement tropical, la végétation me rappelle celle de l'Inde du sud...

vendredi 20

Journée repos à Tbilissi. Il fait lourd, on se contente de la visite du musée national (trésor superbe, bijous raffinés en or datant de 3000 avant JC!). Balades tranquilles, pauses bières. Ras. Le soir on retourne chez Dodo qui nous reconnait, je lui demande où acheter un CD de chants polyphoniques, elle va en acheter deux je ne sais où et  elle passe un bon moment avec son mari à brancher un lecteur DVD portable pour qu'on écoute. On en achète un qui semble bien, bien qu'on n'a pas pau vraiment écouter.
On file dans un restau-taverne typique où officient qqs matronnes et où picolent grave une dizaine de mecs. Une jeune brute qui veut le ventilateur pour lui tout seul casse un verre de colère. Je lui aurais bien fait sa fête, mais c'est une montagne de muscles, une sombre brute...
Ragoût de boeuf sauce tomate très pimentée, raviolis (khakali) au boeuf, salade tomates-concombres excellente. Le vin fait toujours "jus de fruit".

20/07/2012

Difficulté de voyager en Arménie

jeudi 19

En se levant on se rend compte qu'il nous reste peu d'argent arménien (dram). Ce n'est pas dans ce coin perdu qu'on va trouver un ATM ou un change. On annonce à nos hôtes qu'on s'en va. Ils sont déçus mais très sympas: non seulement ils appellent un taxi pour nous, mais le patron nous offre une bouteille de vin (dans du plastique) et une coupe en bois qu'il a sculpté lui-même (il est ébéniste). Quand le taxi arrive (le même qui nous a amenés hier), on négocie un tour pour voir un peu l'Arménie avant de partir: pour 25000 dram (50€)(c'est tout ce qui nous reste), il va nous amener voir plusieurs sites toute la journée: Novarank et son beau monastère dans une gorge à la pierre rouge, le Caravansérail de Selim (en basalte), le col de Selim à 2400m, le lac Sevan, Noratus et son immense cimetière de Kashghars multicentenaires et multicolores grâce aux lichens qui les recouvrent.
Arrivés à Erevan, il se décarcasse pour nous trouver un minibus pour Tbilissi (pas évident, ils partent en général le matin). Et il me fait la bise en partant! Sympa Gago.
6h de route inconfortable pour arriver à Tbilissi à 22h30. Par chance je reconnais la rue où on passe en allant vers la gare, rue adjacente de celle où se trouve la guesthouse Dodo où on veut dormir. 5mn après on est dans la même chambre qu'il y a qqs jours! Une journée bien chargée qui se termine.

mercredi 18

On part à 7h30 du mat pour attraper un minibus à 9h pour le site de Khor Virap, au pied d'Ararat. La ville dort, rien n'ouvre avant 10h. Bien que ce soit un peu loin on décide d'y aller à pied. En fait c'est plus loin que prévu et il fait vite chaud, on arrive juste à 9h pour attraper le bus, trempés de sueur. Le bus nous laisse à une intersection, on a encore une demi-heure de marche à faire. Le monastère de Khor Virap est réputé chez les arméniens (il y a un puits où a été emprisonné "Grégoire l'Illuminateur", celui qui a converti le pays au IVème siècle). On reste cependant sur notre faim, d'autant que les lieux sont envahis par des groupes de touristes russes. Ce qui est intéressant c'est que nous sommes à quelques mètres de la frontière turque et que les monts Ararat sont droit devant nous, à quelques kilomètres, majestueux.
On repart à pied mais un gars nous prend en stop jusqu'à la grand route. Là un mashrutka nous emmène à Erevan. On va manger un morceau (sans faire exprès on tombe sur de la cuisine iranienne) puis après avoir récupéré les sacs à dos on file en métro vers une station sensée être le point de départ de minibus pour le sud. Appremment ça  a changé, on reprend le métro vers la banlieue éloignée. Là effectivement un mashrutka nous emmène à Yeghegnadzor sous une chaleur affreuse. Route défoncée, paysage de montagnes arides. A Yeghegnadzor on refuse le taxi et on cherche à pied la guesthouse listée sur Lonely Planet. On va marcher presque une heure dans des rues escarpées avant de la trouver. Full (un groupe organisé de français). Mais la patronne est extrêmement gentille, elle nous offre à boire, appelle un taxi et réserve pour nous une chambre chez l'habitant à Areni, à 20km de là. Les gens n'y parlent pas anglais mais nous servent à manger dans le jardin avec nappe blanche, assiettes du dimanche dorées (imitation Sèvres): soupe aux boulettes avec pommes de terre et riz (la même qu'on a mangé chez l'habitant en Georgie), salade de tomate-concombre, yaourt, fromage de brebis. Traditionnel de la région caucasienne, quoi. En fin de repas le patron nous apporte du vin dans une bouteille de Sprite (conditionnement normal ici), il ressemble à celui de hier, mais inférieur, on dirait du vin nouveau, très fruité mais pas vraiment fini...

17/07/2012

Sarkozy et Aznavour

mardi 17

On a passé une meilleure nuit dans la nouvelle chambre d'Envoy: il y a une fenêtre et la clim marche, ça change tout, c'est plus l'étuve.
On file en taxi partagé à Etchmiadzin, le Vatican arménien (20km). Belle cathédrale, et surtout très beaux khatchkars (croix en pierre sculptées). On visite le "trésor" où se trouvent un morceau de la Sainte Croix et la pointe de la Lance qui a percé le flanc du Christ. La main de Saint Grégoire aussi et autres reliques...
On retourne à Erevan où on visite le musée du génocide: les turcs disent qu'il ny a pas de preuves, pourtant là on en voit un paquet. Ça a été affreux et tout le monde savait, notamment les allemands qui formait les cadres de l'armée ottomane ("méthode allemande et travail turc" comme a dit un témoin de l'époque). On a vu le sapin planté par Sarkozy lors de sa venue ici l'an dernier (c'est le plus petit de toute la plantation commémorative...).
On retourne en ville sous un soleil de plomb (pour économiser 4€ de taxi...), une heure de marche. Arrivés en ville on se trouve dans le sillage d'une super nana très sexy comme il y en a pas mal ici, longs cheveux noirs bouclés, forte poitrine, talons aiguille de dix centimètres, minijupe et démarche chaloupée comme on en voit qu'au cinéma...
Bière dans le jardins près de l'Opéra, puis restau: on voulait manger de la vraie gastronomie arménienne, raté, c'est un restau georgien; on a quand même excellemment bien mangé: feuilles de vignes farcies à la viande, très fines, légumes grillés au bbq, veau et pommes de terre au bbq, le tout arrosé d'un bon vin georgien, très fruité. Succulent.
On va ensuite manger une glace autour de l'étang où tout Erevan se retrouve le soir, sur un grand tissu au-dessus de l'eau est projeté un concert de... Charles Aznavour!

16/07/2012

Touristes

lundi 16

Aujourd'hui on joue les "touristes": on prend on tour organisé de 5h pour visiter Garni et son temple gréco-romain totalement reconstruit par les soviétiques et plus beau, le monastère Geghard, vieux de 1500 ans mais détruit par tous les envahisseurs passés par là, et invariablement reconstruit. Partiellement troglodyte, mais dans le basalte, pierre très dure à creuser. Du coup les khatchkgars (croix en pierre finement gravées) sont extraordinairement ciselées comme de la dentelle. Mais le tour nous a gonflé, avec une guide hyper-bavarde qui nous a soûlé.
On va ensuite visiter la seule mosquée non détruite d'Erevan et récemment restaurée par l'Iran. On y fait une rencontre improbable:  un étudiant iranien  (d'une trentaine d'années) en sexologie qui fait un mémoire sur les troubles de l'érection chez l'homme. Dans une mosquée shiite financée par Ahmadinedjad! Il me donne ses coordonnées à Téhéran, mais je ne pense pas aller le voir, je ne l'ai pas senti très net.
On vavoir les quartiers chics, lieux du pouvoir: grandes avenues, grandes demeures, Parlement et Palais Présidentiel. On boit un coup dans le parc des amoureux où on se trouve au milieu de tas de jeunes (et une très jolie jeune russe).

15/07/2012

Arménie: premier jour à Erevan

dimanche 15

Ce matin il fait beau sur Erevan. On file arpenter les rues. Très "communiste" comme architecture, on se croit en Russie. Grandes avenues qui permettent aux chars d'entrer en ville à quatre ou cinq de front, pratique. HLM partout, même en centre ville.
On s'aperçoit vite qu'on est le jour de la "fête de l'eau": les gamins se baladent avec bouteilles, seaux et pistolets à eau pour arroser les passants, notamment les filles. C'est un vrai parcours du combattant qu'on va connaître toute la journée pour éviter d'être trempé (des seaux d'eau tombent aussi des étages des HLM). On se serra quand même arrosés plusieurs fois.
Ce époque de solde, on se laisse tenter par un te-shirt chacun. En fait la journée va être marquée par le shopping, ce qui n'est pas dans nos habitudes. On tombe sur le marché du "Vernissage", le plus fameux du Caucase, dixit Lonely Planet. C'est effectivement assez incroyable, i y a de tout à vendre, hormis la bouffe: artisanat très fin vendu par les artisans (marqueterie, dentelles et broderies, bijoux, poteries, écharpes en soie, bonnets de vison et astrakan (40€), tapis... mais aussi les reliquats de l'ère soviétique (pièces, médailles, uniformes, armes), vaisselle en argent et porcelaine...mais aussi des outils professionnels pour dentistes, opticien, menuisiers...Superbe marché. On se laisse tenter par des bagues argent et grenat et un "saz" miniature extrêmement bien ouvragé. On a du mal a ne pas acheter plus, mais les 3/4 de ce qu'on a changé ce matin sont déjà dépensés en fin de journée. Pourtant la vie est peu chère (demi-litre de bière= 80cents d'euro). On se balade pas mal, la ville est moins belle que Tbilissi, mais pas sans intérêt. Elle est sise sur plusieurs collines, on monte le soir sur l'une d'elles parée d'escaliers gigantesque. De la-haut on a vue sur toute la ville et les Monts Ararat droit devant, dégagés des nuages. Sublime. On termine la journée dans un petit restau où on mange des brochettes et spécialités locales pour 12€. On a visité aussi dans l'après midi le musée national où se trouvent des peintures de grands peintres. Superbe.
** qqs photos sur http://picasaweb.google.com/JeanMichCru **

Georgie

samedi 14

Bon petit déj puis on attend sur la place du village "le bus de 10h". On boit un café à un stand sur la place et demandons confirmation de l'horaire du bus. Oui, oui, 10h. A 10h un mashrutka s'en va. A cemoment le proprio de la guesthouse déboule et nous dit que le bus est parti. Il lui téléphone, mais il ne fera pas machine arrière, il est complet. Le bus était en fait le mashrutka qu'on a vu partir. On prend le suivant à 11h.
Arrivé à Tbilissi, on prend un autre marshrutka pour la gare d'Ortachala. Un mini-van Mercedes part à 17h pour Erevan. (40 GEL). Nous voilà partis pour 6h de route. Passage de la frontière sans problème, le visa est fait sur place pour 6€.
On va rouler sous l'orage tout le temps, l'apothéose est à l'arrivée à Erevan, c'est carrément les inondations, des tas de voitures noyées sur les avenues. Pourtant Erevan ne connait que quelques jours de pluie par an. On va dans un dortoir très couru par les routards, l'Envoy, très clean (15€).


vendredi 13

On cherche le WWF du coin qui fournit des cartes des randonnées locales. Mais apparemment ça n'existe plus, remplacé par le département Ecologie de l'université de Tbilissi. "No more maps" (on est en début de saison touristique). Bon. Comme je n'ai pas la superforme on élude la montée au glacier, on improvise des balades tout autour. On pique-nique au pied d'une tour de guet séculaire, mais on déguerpit vite car un groupe d'une cinquantaine de corbeaux tourne autour de nous en poussant des cris agressifs (ils nichent dans la tour), commençant quelques piqués menaçants.
De retour à la guesthouse, la fille la plus dégourdie et la plus mignonne de la famille (Tamar, du nom de la reine georgienne mythique) nous dit qu'elle chante et est musicienne. Elle nous montre quelques extraits sur YouTube, puis chante à capella pour nous avec ses deux soeurs. Elles ont de belles voix graves. Chouette.

jeudi 12

Debouts de bon matin pour aller à Kasbegi, à la frontière nord (russe). Mme Dodo nous fait un bon café et nous propose la guesthouse "Rezo". Bon, on verra. On campera peut-être. On prend le métro pour aller à la gare routière. Plein de monde là-bas, plein de taxis, marshrutkas et minibus. Un chauffeur nous harponne, propose le trajet pour 15 GEL au lieu de 10 car il s'arrête sur la route aux endroits intéressants. OK. On partage son minibus avec des israëliens pas très sympas et la famille du chauffeur qui semble vouloir prendre des vacances. Il nous dit "Kasbegi, Rezo, Rezo". Bon, coïncidence. Arrivé là-bas, il s'arrête sur la place où attend un gars qui nous accroche: Dodo, Rezo, you french". Bon la dame de Tbilissi a informé tous les intermédiaires pour nous mener à Rezo. C'est un maison nouvelle, on a une chambre confortable avec grand lit. Les gens ont l'air de débuter dans le métier, extrêmement gentils et prévenants. Le prix: 30 GEL (lira) par personne en demi-pension (15€).
On file de suite pour voir la fameuse église Gergeti qui surplombe le village en haut d'un pic escarpé (dont j'ai fait mon fond d'écran depuis plusieurs semaines).
La montée est rude, j'ai personnellement du mal a y arriver, bien que ça ne dure qu'une heure et demi.
On débouche sur un petit plateau et on a exactement la même vue que la photo que j'ai sur l'ordi.
Panorama sublime, le mont Kasbeg est chapeauté par des neiges éternelles (5000m). L'église est toute mignonne, au bord du précipice. Tout autour des montagnes couvertes de velours vert profond... Le soleil joue avec les nuages pour nous donner l'occasion de prendre plein de photos différentes. Le pied.
A la guesthouse ils sont confus, pas d'eau ce soir. On peut quand même prendre une douche à l'ancienne, le baquet d'eau chaude avec le broc. Exotique.

mercredi 11

Nous restons à Tbilissi pour une découverte plus ample de la ville. D'abord le grand marché, superbes fruits et légumes, mais il n'y a pas la diversité qu'on trouve en Turquie ou Iran.
Un marché aux puces près d'un pont, des tas de reliques de l'époque soviétique.
On arpente beaucoup de rues populaires faites de maisons autrefois bourgeoises et maintenant totalement décaties. Les treilles de raisin sont partout, pratiquement dans chaque maison, c'est la caractéristique de la Georgie.
On a visité l'église de la Sainte Trinité, la plus grande église orthodoxe du monde, ma foi plutôt belle, ça veut être le symbole du renouveau georgien, tant religieux que politique. Il y avait un office avec chants des moines (très beau) et c'était plein à craquer (jeunes, vieux, hommes et femmes).

mardi 10

Virée avec Laura et Hélène (elles sont charmantes, 33 ans, célibataires et  épanouies, Hélène très charmeuse, j'en ai même fait un rêve érotique la nuit suivante). Le chauffeur de taxi ne parle pas un mot d'anglais et conduit prudemment sa vieille Ford. 2h30 de route dont la moitié de piste et nous voilà dans les montagnes à la frontière de l'Azerbaidjan. On visite un monastère à moitié troglodyte, mais des panneaux nous interdisent d'entrer de tous côtés, donc on ne voit qu'une partie de l'extérieur. Un peu déçus on grimpe un raidillon durant une demi-heure pour accéder à d'autres monastères sur la crête . En fait ce sont des grottes transformées en chapelles, dont certaines ont encore des fresques colorées. Mais le plus beau c'est le panorama, magnifique, sur l'Azerbaidjan, plus de mille mètres plus bas. On dirait le Tibet ou la Mongolie, moutonnement de montagnes entrelardées de vallées dans une brume lumineuse. Féérique.
Au moment de repartir le chauffeur s'aperçoit qu'il a crevé, et en ouvrant la malle, que la roue de secours est à plat. Heureusement il y a un bus de tourisme équipé d'un compresseur qui la regonfle.
On passe la soirée avec les deux anglaises dans Tbilissi. A un moment, comme on traverse une rue la nuit, ma jambe gauche tombe dans un trou. J'ai de la chance de ne pas me casser la jambe, mais c'était juste (je vais garder la plaie 3 semaines quand même).

lundi 9

Nous quittons Gori en minibus. Arrivés à  Tbilissi nous utilisons la carte magnétique de l'australien de Kars pour prendre le métro et arrivons après quelques erreurs de parcours à la pension "Dodo" (adresse donnée aussi par l'australien). Bon plan, la vieille patronne est truculente et parle anglais. Nous faisons la connaissance de deux jolies anglaises qui nous proposent de partager un taxi pour aller sur le site de David Garedja. 30 GEL chacun, ok.
Petite balade dans la ville qui se révèle très jolie. Elle me fait penser à Prague en 1992, un mélange de ville aristocratique des XVIII et XIX ème siècles, de "culture" soviétique et délabrement avancé. Les français on la côte on nous dit toujours "Sarkozy, super", sans doute le seul endroit de la planète où il a une image positive.

dimanche 8

Gori, la ville natale de Staline (Iosif Jughashvili). La ville a été bombardée et occupée 15 jours par les russes en 2008 (les russes sont repartis grâce à Sarkozy, que Dieu le protège!).
On y arrive sous la pluie de bon matin. La ville est dominée par un château de briques et galets. On trouve une chambre (10 lari/p) dans une maison autochtone, très basique. On trouve un minibus pour aller près du site de Uplasikhe, encore une ville troglodyte. La pluie s'en va, on ne la verra plus de la journée. Le site est moyen, j'ai vu mieux. Mais on est à la campagne, la Georgie est très bucolique, petites fleurs, rivières poissonneuses et bouses de vaches sur les routes.
De retour en ville on se fait le musée Staline, la vraie raison d'être ici. On a une guide francophone pour nous deux, si le musée a été créé sous le régime soviétique et pas encore remanié, elle se charge de corriger quelques faits qui seraient encore à charge de ce brave petit gars du pays. Je demande qu'en est-il de Beria  (il était géorgien aussi), son bras droit armé, elle est un peu mal à l'aise et lache quelques infos, manifestement Béria ne restera pas dans la mémoire georgienne, ou alors comme le méchant du couple infernal... On visite sa maison natale, chapeautée par une espèce de chapiteau de béton à colonnade, toutes les maisons autour ont été rasées pour qu'elle soit plus mise en valeur. On visite aussi son wagon privé ("il n'avait pas de train personnel car il était simple"), simple peut-être mais boiseries en acajou...
Ensuite on fait un  tour au château, belle vue mais construction pas terrible. En bas du château il y a un marché, il fait peine à voir (peu achalandé, légumes de médiocres qualité).

07/07/2012

Poivrot

samedi 7

Nous sommes partis à Vardzia, un village troglodyte des années 1000, il y avait 30000 personnes qui habitaient là dans une ville plus ou moins souterraine creusée à flanc de montagne. Dans le minibus on a sympathisé avec un couple d'étudiants tchèques à qui on a proposé de partager ensuite un taxi pour aller voir un monastère dans la montagne (Sapa). On a fait appel à un chauffeur de taxi qu'on avait déjà contacté plusieurs fois pour connaitre les prix des itinéraires ( mais aussi où boire une bière ou un café) et qui avait les boules de ne pas faire affaire. Bref, on a négocié la course vers le monastère, au juste prix, mais il nous a conduit manifestement avec les boules. La route (10km) était affreuse (une piste plutôt), on s'attendait à chaque minute qu'il pète un cardan ou pire. Il était très remonté (du prix négocié). Au bout d'une demi-heure nous sommes arrivés à un ravissant monastère orthodoxe avec des icônes centenaires magnifiques, les rayons du soleil couchant jouant avec les fumées d'encens et la barbe du pope de service dans les lieux. Photo interdite malheureusement. Retour épique également, comme on lui a payé le prix le plus serré, il est descendu en roue libre pour économiser l'essence. Arrivé en ville je lui est proposé de boire une bière, mais bon, il est chauffeur de taxi, pas trop permis. Il a quand même apprécié le geste. On est retournés avec les tchèques boire une bière sur le trottoir comme hier. Une tournée, je remets la mienne, tu remets la tienne, puis un poivrot s'est mis de la partie, ça a duré plus d'une heure. C'était intéressant, le poivrot était un arménien ancien matelot de la flotte soviétique, très cultivé, parlant plusieurs langues dont le français. Il a sympathisé avec les tchèques en tant que "ex-soviétiques", une espèce de parenté trouble... Bref, nous sommes repartis complètement bourrés après avoir payé l'équivalent de 3 euros...

06/07/2012

C'est parti pour la Georgie (Sakartvelo)!

vendredi 6

 A 7h du mat on est à la gare des minibus où on en prend un pour Ardahan. Hier on nous a conseillé d'aller d'abord dans cette ville pour attraper le bus Istabul-Tbilissi, le plus simple et le moins cher pour passer la frontière (mieux que d'aller à Posof où ensuite il faut prendre dolmush et taxi).
Dans le minibus on fait connaissance avec un canadien très sympa, pilote de ligne sur Cathay Pacific, super-sportif (il a fait la montée de l'Ararat il y a deux jours (5400m), il fait le Mont Blanc dans 15 jours (entre temps il retourne à Hong Kong pour assurer son service sur le vol pour Johannesbourg)...
Arrivé à Ardahan on nous dit qu'il n'y a pas de bus, seulement des minibus pour Posof! Bon, on va à Posof (15TL/p). A Posof un minibus nous prend pour 5TL/p. Arrivé à la frontière georgienne un taxi demande d'abord 30GEL/p mais comme on est prêts à partir en stop, il cède à 10GEL/p, le juste prix semble-t-il. (12 lira turque TL = 5€ = 10 lari GEL)
Côté turc:paysages somptueux difficilement descriptibles: hautes montagnes au profil très doux, sommets arrondis, pas de forêts mais pâturages à l'infini. Parfois on se croit en Asie centrale, vallées verdoyantes où paissent les troupeaux, puis on passe des cols à 2500m et 3000m avec des vues plongeantes sur des vallées encaissées. On s'arrête à un col pour boire une eau de source réputée.
Côté georgien: le panorama devient plus doux, moins montagneux, on descend vers une vallée chaude, très verte et très arborée (fruitiers).
Arrivés à AKHALTSIKHE c'est le dépaysement complet: la population est européenne, beaucoup de femmes blondes, pas de foulard. Le niveau de développement est très inférieur à la Turquie, on dirait la France des années cinquante (ruelles boueuses, sobriété des habitations, pas de pub, pas d'enseignes de magasins, magasins très peu achalandés, camions de l'armée russe recyclés). Les gens nous regardent comme des martiens. On boit une bière pression sur le trottoir chez une commerçante  (aux beaux yeux bleus) qui tire la bière sur le trottoir, avec un système artisanal et dont elle remplit une bouteille en plastique (le magasin est plein de ces bouteilles). Très bonne bière pour un prix dérisoire (1,5l pour 3 lari (1,5€)et en plus elle nous offre une crème glacée).
Balade au château, superbe, en cours de restauration (Akhaltsikhe signifie Chateauneuf): on ne peut pas entrer, mais on fait le tour, il est immense, genre cité de Carcassonne.
On a un peu de mal à trouver où loger, l'adresse qu'on avait repéré ne reçoit plus de clients. On se rabat sur un hôtel familial, 40 GEL, un peu cher pour ce que c'est (draps troués, pas de petit déj, mais la wifi).
L'ambiance est tranquille on se sent de suite bien ici. Mais la communication sera dure, ils ne parlent pas anglais, on n'a pas réussi à savoir les horaires de minibus pour aller à Vardzia. On retentera demain matin.

05/07/2012

jeudi 5
Journée sur le site de Ani, ancienne capitale arménienne. Temps superbe, site magnifique le long d'une gorge qui sert de frontière avec l'Arménie. On a partagé le taxi avec un jeune australien qui voyage depuis presque un an. Il arrive d'Arménie et Georgie, ils nous a donné quelques bons tuyaux en partageant quelques bonnes bières. Demain on file en Georgie...

mercredi 4
La nuit dans le bus d'Erkantash, long mais confortable. On arrive à 8h15 à Erzurum, on prend immédiatement un mini-bus pour Kars où on arrive vers midi. Je retourne à l'hôtel "Telmel", très correct pour petit prix (60TL). On subi plusieurs violents orages mêlés de grêle (on a sorti la polaire) mais ça ne nous empêche pas de visiter citadelle et vieille ville.On commande un taxi pour demain pour Ani puis allons boire un bière dans mon bar favori, le patron est charmant et offre le thé à Françoise. Ensuite nous allons manger dans un restau où on nous reçoit comme des rois: on ne commande que deux soupes et un ragoût d'agneau, mais ils nous offrent salade et plusieurs entrées, puis plusieurs thés! La note: 16TL (<8€)! Il faut dire qu'on est les seuls touristes dans le coin, les commerçants s'impatientent!


mardi 3
La Ilk Pensyon nous a déçu, s'ils ont accepté de baisser le prix de la chambre (100 liras), c'était en supprimant le petit déj, on s'en aperçoit maintenant...
Hier soir on a acheté un billet de bus pour Kars dans la gare routière. On s'est fait harponner par un mec plein de gouaille qui nous a vendu les 2 billets pour 150 liras après marchandage. Mais une fois parti, j'ai senti qu'il y avait un blème...
Aujourd'hui le temps a été très pluvieux, la journée a été longue, beaucoup de temps passé à boire des thés en attendant que la pluie arrête. On a quand même visité le musée et ses momies mongoles. On a marché trois heures pour voir "la grotte aux miroirs", mais elle n'avait aucun intérêt (un mausolée comme les autres).
A 20h on est allés à la gare routière pour attendre le bus de 23h. Là le gars d'hier était là, il s'est montré extrêmement enjoué et gouailleur, nous a offert le thé, puis changé le billet: ce ne sera plus Kars mais Erzurum, il me rend 30 liras. Je pense qu'il n'y a jamais eu de bus pour Kars et qu'il ne comptait pas nous voir si tôt. Avec lui il y a un kurde de Kars et un gars du village natal de l'assassin du pape... Je leur montre mon website avec la page sur le Kurdistan, ils sont ravis...
Notre arnaqueur s'en va, nous laissant aux bons soins de la compagnie Eraktash, dont l'employé nous évite, mal à l'aise. Le malaise augmente passé 23h, car toujours pas de bus. L'employé devient inquiétant tellement il est mal à l'aise, là je me dis qu'on s'est vraiment faits arnaqués. Et puis non, le bus arrive, l'employé nous porte les bagages dans la cale et nous serre la main. On n'a pas tout compris. Il y a certes eu arnaque mais pas trop mêchante.

lundi 2
Nous voilà à Amasya à 8h du mat. Temps gris et frais. Il y a de la place au Ilk Pensyon (une chambre d'hôtes ottomane traditionnelle (konak)) qui semble tomber en décrépitude). 50€ la nuit.
On marche beaucoup (citadelle, en ville). Il pleut par intermittence. La ville est toujours aussi charmante. On goûte les fameuses cerises (kiraz) d'Amasya (la cerise serait originaire d'ici). Balade dans le quartier des vieux konaks populaires en cours de restauration (le promoteur nous invite à boire un thé). Le soir on mange un 'Tokat Kebap": agneau et aubergine au barbecue. Délicieux.

dimanche 1 juillet
On va en bateau sur les Iles aux Princes. Le ferry s'arrête sur quatre îles, c'est la troisième la mieux. On y descend et faisons une balade toute l'après-midi. Beau panorama sur la côte asiatique très peuplée à quelques kilomètres.
Une fois rentrés, on va boire une bière dans le quartier de Beyoglu (dans mon bar préféré), et on assiste médusés à une Gay Pride avec plusieurs milliers de personnes. Pas de folles en vue, mais de la dignité et aucune agressivité perceptible de la part de badauds.
Le soir on court pour attraper le bus de 10h30 pour Amasya.

samedi 30 juillet
Décollage avec Air France (billet A/R 170€) à 7h30, arrivée à Istanbul 11H30 heure locale.
On va acheter un billet de bus pour Amasya à l'Otogar, puis direction l'hôtel Antik Sofia face à Küçük Aya Sofia: petit et mignon, mais je suis moyennement satisfait: la réservation a été perdue et le patron trouve que le tarif internet c'est pas très bien payé (55€), veut être payé en liquide...Demain soir quand on voudra récupérer nos bagages, l'hôtel sera fermé, c'est un voisin qui appellera le patron par téléphone, pris dans les embouteillages...
Balade a Eyüp, puis le soir on découvre un nouveau quartier, Kumkapi, avec marché au poisson et plein de restaux de poisson. On mange dans un restau en bord de mer (loup grillé). Température le soir très agréable.

vendredi 29 juin
on part à 10h du soir pour Marignane en train. Ensuite nuit tranquille sur un banc de l'aérogare.