30/12/2009

J'atteinds la pointe extreme de l`Inde

Lundi 28

Je pars de bon matin pour aller prendre le ferry pour faire la visite des deux îlots. J'étais optimiste: à 8h du matin il y a déjà un kilomètre de queue pour acheter les billets. Très peu pour moi. Je traîne un peu mais il n'y a vraiment rien à faire ici, trop de monde et pas grand chose à voir. Je vais à la gare , j'apprends qu'il n'y a qu'un train ce soir pour Madurai qui arrive là-bas à 1h du matin. Pas pratique. Je vais à la gare routière, il y a un bus "aux alentours de " 11h. Attente de 3h puis voyage éreintant de 6h et demi. J'arrive à Madurai à la nuit encore.
Je cherche un hôtel, mais tous complets et chers (plus de 1000R). Un rabatteur m'entreprend et m'emmène voir plusieurs hôtels, pleins aussi. Le dernier qu'il me montre est un infame bouiboui, la chambre qu'on me montre est jonchée de papiers et déchets plastiques (je ne regarde même pas les draps). Je dis au rabatteur que pour faire ce qu'il fait je sais mieux le faire tout seul, lui file 10R et pars tout seul vers un hôtel qu'on voit de loin grâce à son enseigne flamboyante. 650R, correct sans plus, je prends, je n'ai pas le choix. Il va s'avérer bruyant car pratiquement adossé à un temple animé dont les hauts-parleurs crachent de la musique et des harangues assourdissantes, sans compter les rues attenantes qui sont en permanence saturées de véhicules klaxonnant et pétaradant.
Madurai n'est vraiment pas une ville tranquille.

Dimanche 27

Je pars à la gare après avoir déjoué une "erreur" sur la note de l'hôtel (20 roupies, d'accord, mais c'est pour le principe).
Dégourdi comme jamais, je fais la queue au guichet, je demande une place en wagon-couchette (ce n'est pas pour la couchette, mais il y a moins de monde, place assise assurée), je demande l'heure du train pour Kanyakumari (10h15, différent de l'affichage qui dit 10h). Puis j'attends.
A 10h moins dix les hauts-parleurs annoncent que le train pour Kanyakumari partira voie 4 à 10h15. Ok, j'y vais. Un train est là qui attend. Je cherche un wagon-couchette et m'installe. A 10h il démarre. Je me dis que les horaires c'est n'importe quoi ici.
En regardant par la fenêtre la lumière dans le paysage me chiffonne. Tout à coup je comprends: nous filons vers le nord, dos au soleil, alors que Kanyakumari est à la pointe extrême sud de l'Inde. Heureusement le train s'arrête une demi-heure plus tard à Varkara. Je descends et reprends un train en sens inverse.
Je vais ensuite attendre 3 heures en gare le deuxième et dernier train pour Kanyakumari. La ville est en bout de ligne et sur la fin je me retrouve tout seul dans le wagon (chose exceptionnelle en Inde).
J'arrive de nuit, sous une bruine fine, il ne fait pas très chaud. Pourtant on est à 5° de l'équateur.
Je cherche une adresse pas chère de Lonely Planet près de la gare mais l'hôtel n'existe plus, un gros resort est en construction à la place. Je fais plusieurs hôtels, tous complets. En fait mes craintes se confirment, c'est noir de monde, pélerins et touristes indiens ont envahi les lieux pour la fin de l'année, des tas de gens dorment sur les trottoirs. Un hôtel borgne me propose une chambre sale à 1000 roupies, je hausse les épaules. Mais le mec me dit que je ne trouverai rien, on est en "super haute saison".
Je vais à l'hôtel le plus proche de la gare que j'avais snobé car d'apparence trop chicos, bingo, une chambre correcte à 900 roupies, je la prends.
Je fais un tour ensuite à l'extrémité du sous-continent, jolie vue avec une statue énorme d'un poète tamoul sur un rocher au large, un monument en l'honneur du philosophe Vivekananda également en mer et un autre pour Gandhi sur la plage. Beaucoup de monde, des pélerins, des familles, et des dizaines et dizaines de marchands de bibelots en plastique, souvenirs en coquillage, images pieuses, fritures diverses et noix de coco à boire.
Çà valait le coup de venir.

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